Stigmata Doloris 2008

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Avec la disparition de la plupart des endroits que j'avais fréquenté il y a de cela quelques années, il y avait une certaine magie qui somme toute n'était plus de mise.

 

Trop loin, trop chers, trop inaccessibles, les endroits que nous avions découverts ne nous permettaient pas de nous "poser".

 

Ainsi coupé d'un lieu bien à nous, je dois admettre que nos errances n'avaient donc pas abouties.

 

Nostalgie, quand tu nous tiens !

 

Par chance, il s'est avéré que quelques part dans mes contrées, à un jet de frontière de mon antre, certains avaient d'une certaine façon recréé un endroit où mes rêves nostalgiques pouvaient se révéler à nouveaux.

 

Un peu incrédule, j'avais donc récolté ici et là les témoignages d'amis qui avaient osé pousser les portes des "Jardins Secrets du Marquis", et dans la suite logique des "Ch'ti MuncH" que nous avions initié depuis quelques mois sur Lille, nous avions décidé d'organiser une soirée "découverte" en ces lieux.

 

"Février" est et restera un drôle de mois pour moi, "rupture" et "séparation", "conquête" et "découverte", un effet "saint-Valentin" à l'issu d'un hiver qui s'est fait rigoureux vers la fin, fond que cette "découverte" commune que clochette et moi comptions faire était sous haute surveillance.

 

La "crise de couple" existe toujours dans un couple même axé sur une relation "bdsm" et probablement encore plus quand des interrogations existentielles, telles une éternelle comète reviennent me titiller les neurones.

 

Je suis "complexe" et  "compliqué", c'est une évidence que je ne nie plus, en quête d'absolu, il m'arrive de douter et de faire douter.

 

Ne sachant pas si le fait de découvrir un tel endroit pouvait remuer en moi certains souvenirs, me pousser à aller plus loin dans une éventuelle transgression destructrice, mon état de Lycan se révélant ingérable en somme pour la fée, le doute et la précaution étaient devenu une façon de survivre pour nous deux.

 

Après une première rencontre avec certains, nouveaux et anciens, nous avons donc effectué une transhumance par les routes de campagne pour accéder à cette auberge perdue dans les plaines du nord...

 

Il faisait très froid et malgré cela, il y avait semble-t'il en nous une petite flamme qui brûlait doucement...

 

De sept personnes venant de Saint-Amand, nous nous sommes donc retrouvés une vingtaine aux Jardins Secrets.

 

Découverte de l'endroit, un cadre relativement exceptionnel et si proche de chez moi, de quoi me donner des envies digne de la Galerie d'Enfer (disparue au champ d'honneur de l'immobilier spéculatif bruxellois)...

 

Nous avons découvert sobrement, tranquillement, à notre rythme tandis qu'autour de nous les amis et connaissances se jouaient des cordes et autres fouets.

 

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Elle et moi, nous, respirions l'atmosphère, contemplatif d'un ordre semi-monacal, prenant le temps de lui infliger une douce et rude fessée, de quoi lui donner envie de se donner à moi.

 

Moi, entre envies et fatigues, douleur omniprésente, nostalgie et projection dans un futur incertain.

 

L'endroit avait cette magie qui permet de sauver un Lycan dans ses errances, il m'a permis de me redécouvrir en toute simplicité.

 

Certes, il y a encore du chemin à parcourir et probablement des questionnements à venir mais les Jardins Secrets du Marquis ne furent pas cet "effroyable jardin" que je redoutais.

 

Les jours qui suivirent furent riches, en questionnements et en doutes, en ruptures et en renonciations, en réflexions diverses, en fait comme un mois de février des plus banal...

Jeu 23 fév 2012 Aucun commentaire