Stigmata Doloris 2008

 

4nn.jpgCatharsis, exercice d'équilibre... 

 

 

 

Catharsis.

 

Nul n'est parfait et surtout moi.

Je présume que c'est ma nature de Lycan...

 

Cependant, « clochette » a dans sa propre nature des germesd'imperfection, ceux qui semés ici ou là mûrissent en ennuis ou problèmes dans lesquels, la fée s'embourbe.

Et ce n'est pas sa nature de fée proprement « éthérée » qui va résoudre ces accumulations en cascade de problématiques qui parfois font sourire et parfois me font faire la soupe à la grimace.

 

« clochette » a fauté, rien à voir avec une quelconque envolée de travers dû aux grands vents de ces derniers jours, non, tout simplement victime d'un de ses gros défauts, les ennuis ont commencé à pleuvoir sur la gente « demoiselle ».

 

Si de prime abord la première victime est en elle-même la responsable de ces ennuis, je fus donc une victime collatérale d'un silence gêné d'une créature débordée par un tas de problèmes « attendus ».

 

Après quelques jours de silence et à la veille de sa venue, j'eus donc la surprise d'avoir enfin un coup de fil qui m'expliqua les tenants et aboutissants et me fit donc envisager une thérapie pour le mal-être régnant dans le chef de la fée « dissipée ».

 

Rien de grave en fait, mais des papiers non remplis, des démarches administratives non faites et un ensemble de problèmes récurrents, de quoi faire paniquer et mettre dans un état de procrastination aiguë la fée...

 

Je ne suis pas thérapeute, les quelques brides de psychologie que je manipule au quotidien sont plus le fruit d'un certain bon sens, cela fait bien longtemps que je me suis éloigné des « gourous » et autres « maîtres à penser ».

Ma seule certitude est que la situation ainsi donnée pouvait être l'occasion d'aborder avec la fée, la notion de punition « expiatoire ».

 

Une punition, une vraie, mais le tout sacralisé dans un jeu d'acteur, le tout mis en place dans le but ultime d'être le moyen de permettre à la fée de se libérer, de lâcher prise, de se sentir plus légère et de pouvoir enfin, affronter la réalité.

 

Il m'est arrivé parfois de « jouer » de la punition, bien loin des sempiternelles courses poursuites de pseudo fesseur dans un univers virtuel de collège et autres jupettes à carreaux...

Je fus moi-même objet et je fus aussi acteur.

En sachant cela, comme dans certaines pratiques, il fallait donc aussi pouvoir juger, avoir la capacité de faire demi-tour voire d'interrompre le châtiment avant que celui-ci ne touche l'âme et en devienne épreuve.

 

Cette subtile alchimie je l'avais de temps en temps rencontrée mais parfois aussi, elle m'avait fait défaut.

 

Il ne me restait plus que quelques heures avant l'arrivée de la fée en ma tanière.

Si la cave restait le lieu préféré, je jugeais bon de me permettre d'avoir d'autres possibilités...

Seul le temps et les évènements pouvaient m'indiquer le lieu et le moment adéquat.

 

« clochette » arriva enfin, descendant du train à son habitude je la vis se recroqueviller, la honte et la gêne de m'avoir oublié, de s'être fait embarquer dans une histoire kafkaïenne, la honte de ne pas avoir été tout simplement à la hauteur...

 

Une étreinte, forte et chaleureuse et le retour chez nous.

 

Les flammes de la cheminée, une peau de bête étalée devant celle-ci, le vide d'une table absente libérant un espace pour qu'elle puisse s'agenouiller.

 

Caresses, paroles, nous parlons, elle s'exprime, se sent plus que gênée, le lourd poids de ses actes qui compresse son âme.

 

Je ne juge pas bon d'honorer la cave, l'intimité créé au salon me permet de la jauger, de la rassurer, pas de cravaches et martinets, rien que la main, ma main, ma paume...

 

Elle se déshabille, les vêtements se retrouvent en tas, elle se retrouve nue tout simplement devant moi.

 

Caresse de sa croupe, vouvoiement, la distance est mise entre elle et moi, entre la soumise fautive et le Maître bienveillant.

 

La main caresse, virevolte, frappe, étale, meurtri moult fois, la croupe réagit en cadence, la chaleur envahit son entre-jambes, la peine et la douleur morale de ses actes ou plutôt de ses absences d'actes s'évacuent dans la douleur physique.

 

La punition corporelle comme purification de l'âme, Catharsis exprimée et jouée dans une pièce ou les spectateurs sont aussi les acteurs.

 

Elle et moi, la main nous reliant par intermittence, moi spectateur de la sublimation de sa honte, elle victime consentante de ma bienveillante colère.

 

Cela dura « hors du temps », mais ce que je sais, c'est que quand le soir fut venu, la fée se coucha près de moi avec un sourire au coin des lèvres, le sourire d'une paix retrouvée, d'une âme nettoyée.

 

La rareté de l'acte en lui-même en fait sa puissance et sa vertu.

Mer 17 nov 2010 Aucun commentaire