Stigmata Doloris 2008
Entre les murs…
Temps assez maussade voire pluvieux pour notre incursion dans une citadelle moyenâgeuse célèbre par ses murailles.
La « fée » ayant déjà fait une incursion en ces lieux me guide donc à la découverte des ces ruelles et autres impasses.
Ce qui me frappe d’abord c’est la profusion de boutiques et échoppes vendant armes et autres panoplies médiévales.
Fréquentant les « foires » et autres festivités du genre, je remarque la profusion et la « qualité » du matériel proposé… voire les prix plus que raisonnable.
Bref, de boutiques en boutiques, je découvre quelques « perles » rares.
Ainsi de la figurine d’elfes et de fées accompagnées d’autres moins sages et nettement plus fétichistes pour aboutir à des collections de menottes et autres fouets…
De quoi susciter mon intérêt surtout en y retrouvant un superbe exemplaire de menottes « médiévales » qui avait déjà en son temps suscité mon imagination.
Dernier exemplaire qui fut « rondement » acquis, sait-on jamais que d’autres amateurs viennent à passer entre-temps !
De ruelles en dédales, de dédales en donjon, nous arrivâmes donc à ce qui était l’un des buts avoués de notre visite à Carcassonne, le « Musée de la torture et de l’inquisition ».
Je ne vais pas aller de mon couplet « culturel » et « historique », la visite de cet endroit est surtout liée à ma fascination envers ces atmosphères troubles, ces cris et ces objets, une fascination de « joueur » un tantinet sadique.
Certes l’échoppe à l’entrée nous donne le ton, l’endroit mise sur la « culture » tout en ne niant pas le sensationnalisme bon à drainer les touristes.
Installé dans une bâtisse médiévale en pierre brute, escalier en colimaçon, ambiance inquisition digne du « Nom de la Rose », les divers objets mis en vitrine suscite chez la fée de l’horreur, de l’étonnement parfois de l’incompréhension…
Dans mon cas, pas d’horreur mais de l’étonnement sur ces objets du quotidien de nos ancêtres, ces piloris destinés à châtier les matrones colportant ragots et rumeurs, ces carcans punissant dans la « forme » les musiciens trop mauvais…
Bien entendu, d’autres objets sont disposés ici et là, de quoi aviver la flamme sadique du Lycan.
Une ceinture de chasteté qui heureusement n’est là que pour faire bonne figure, nous savons tous que cet instrument n’était quasi pas utilisé au moyen-âge et seulement selon les commentaires écrits pour protéger ces gentes dames lors de périlleux voyages.
Un bien bel objet (de conception récente selon mon avis éclairé) accompagné d’une superbe photo « 1900 » de jolies naïades équipées de la susdite ceinture.
Un peu plus loin, une « poire de judas », la connotation sexuelle de l’objet saute aux yeux.
Une énorme poire de métal muni de crochets dont les quartiers s’écartent progressivement grâce à un astucieux mécanisme interne.
Destiné aux « hérétiques » dont la bouche colporte des blasphèmes, aux sodomites et aux sorcières, cet objet a souvent été copié ici et là, la fée et moi ayant vu le même modèle brillant d’un bel éclat chirurgical dans la boutique « Démonia ».
Juste à côté, une superbe « vierge de fer » trône…
Objet plus que fascinant, il est pour moi le centre d’un récit à ce jour inachevé.
On y enfermait le supplicié dans son « sein » et l’on refermait la porte.
L’intérieur de cet objet étant muni de pointes, celles-ci s’enfonçaient alors dans le corps du condamné.
« S’enfonçaient » d’une façon qu’elles n’atteignaient aucun organes vitaux laissant le temps au supplicié de méditer lors d’une longue et douloureuse agonie.
Il est clair que l’homme est un loup pour l’homme… cette visite ne fait que le confirmer.
En annexe de cette « exposition » d’objets de tourment, une courte présentation de la « culture et foi Cathare » permet aussi de comprendre la présence sur ces lieux de l’inquisition qui fit régner la « sainte » et « catholique » terreur vers la fin du 13 ème siècle.
