Stigmata Doloris 2008
La fée et le batracien...
La sortie d'un film de l'oncle Walt est toujours un événement un tantinet mercantile.
Je me suis laissé tenter par la grenouille fétiche du dernier film des studios Disney, une histoire gentiment "pompée" sur un film
d'animation russe des années cinquante.
Le batracien quant à lui, m'a fait craquer, son regard et sa mimique ont été des déclencheurs d'un réflexe compulsif d'achat (et d'autres
réflexes primaires).
Clochette qui me tance parfois d'être "radin" en a été toute étonnée...
Certes cet article n'aurait pas eu lieu d'être hormis dans une rubrique "batrachien écrasé" si l'association "grenouille quémandant une tétée
perverse à une fée monopolisant une fois de plus ma baignoire" n'avait rappelé en moi le côté un tantinet pervers des images déversées volontairement ou non par la dynastie Disney sur nos chères
têtes blondes (ou brunes, crépues ou non...).
Volontairement, c'est l'image des "vraiment méchantes" que sont d'un côté la reine de "Blanche Neige" et la vilaine fée de la "Belle au bois
dormant "qui sont autant d'égéries fétichistes et dominatrices.
Volontairement, ce sont les séquences coupées et autres croquis des scenarii divers que l'ont peu retrouver ici et là, dissimulés dans les
bonus des divers DVD offerts à nos bambins.
Ainsi, dans les bonus de l'édition spéciale de "Blanche Neige" peut on voir un croquis (refusé par la censure) du prince attaché à moitié nu
par des chaînes dans un donjon et susceptible d'être interrogé par la reine-belle-mère et vraiment vilaine mais très belle.
Involontairement...
C'est d'abord les images fortuites déposées ici et là par des dessinateurs et autres opérateurs facétieux dans les diverses productions des
années septante.
Le plus bel exemple se trouvant dans le film "Bernard et Bianca" est la découverte après-coup de ces images d'une femme "dépoitraillée" à la
fenêtre d'un New York de dessin animé lors de l'envol moult fois répété d'Orville.
A environ 38 minutes, alors que Bernard et Bianca sont sur le dos d’Orville, on peut voir qu’à plusieurs reprises, dans un
immeuble à l’arrière plan, une femme au corps nu a été incrustée dans une fenêtre !
L'image serait une photo découpés d'un magazine que quelqu'un a mis après que le décor soit approuvé pour être filmé.
L'image serait dans le film depuis le début, soit depuis 1977.
Ces images indécelables en 24 images par seconde auront mis près de 22 ans pour être détectées.
Disney a du retirer soudainement 3,4
millions de cassettes vidéos du marché en janvier 1999 lorsque des amateurs assidus ont pu visionner le film image par image et découvrir ainsi le pot au roses
Si vous possédez par chance une version "VHS" antérieure, celle-ci est donc un véritable "collector".
Dire que Disney a retenu la leçon est tout de même vite dit, à moins qu'il ne s'agisse là que d'une simple paranoïa puisque des
spectateurs affirment avoir déceler le mot "SEX" écrit dans le Roi Lion.
Où ? Quoi ? Comment ?
Vers la 53ème minute, "Simba" devenu adulte déprime, il s'écroule alors sur le bord d'un rocher, soulevant un nuage de poussière qui forme le mot "SEX" dans les airs (ce nuage de poussière
arrivera d'ailleurs jusqu'à "Rafiki", témoignant que "Simba" est toujours en vie).
Quant à la Petite Sirène, certains verraient un phallus embusqué dans l'affiche tandis que le curé célébrant le mariage entre Eric et Ursula
aurait une érection !
Dans le cas présent, il a été démontré que le public voyait des obscénités partout et qu'il s'agissait en fait du genou du prêtre officiant.
Certes si cet exemple est une démonstration que nous pouvons voir du "sexe" partout, en regardant mieux l'affiche du film, on peut nettement voir dans le décor du palais du roi Neptune,
apparaître un superbe symbole phallique.
Obsédé ? moi ?
Hormis l'affaire Bernard et Bianca, Disney a aussi été obligé de retirer d'autres cassettes vidéos du commerce.
Dans le milieu des années 90, un gigantesque stock de cassettes vidéos à caractère pornographique est confisqué à la douane car leur détention
est illégale aux USA...
A partir de là, Disney qui sent la bonne affaire rachète la cargaison de VHS pour une bouchée de pain afin d'y dupliquer des films destinés à la vente.
Toutefois, quelques problèmes vont pointer le bout de leur nez puisqu'un film Disney dure moins longtemps qu'un film "X".
Au bout d'une heure et quart ou d'une heure et 20 minutes, le Disney est fini mais la cassette continue sa lecture faisant découvrir au spectateur un bonus quelque peu incongru : un quart d'heure
d'ébats sexuels en live, autrement dit la fin du film pornographique initialement enregistré sur la VHS et que les techniciens de chez tonton Walt n'avaient pas effacé.
D'autres "victimes" avoueront même avoir constaté des "effets de transparence", ce qui ferait qu'il est possible d'apercevoir le
film pornographique à certains moments du dessin-animé !
"Frollo", quant à lui est un des personnages Disney à la personnalité la plus complexe, celle-ci reposant sur le fanatisme religieux et le
refoulement du désir sexuel.
Se sont là des sujets délicats mais qui ont permis d'atteindre des sommets dans la magnificience.
La séquence Infernale dans le Bossu de Notre-Dame, par exemple, est devenue d'anthologie car non seulement elle est artistiquement aboutie mais elle traite ouvertement de désir charnel et de
fétichisme... sans que nos chères têtes blondes n'en soupçonnent la connotation première...
En surfant sur le net, nous sommes tous tombés sur des
"dérivés" un tantinet pornographique illustrant la face cachée des contes de fées façon Disney.
Notons que les charmes orientaux de Jasmine ont beaucoup inspirés les foules tandis que d'autres se sont amusés à mettre en scène les ébats lesbiens de Belle et
Ariel...
Après la lecture de cet article, je ne me doute pas que vous allez avoir un autre regard sur les dessins animés
de l'Oncle Walt.
Quant à moi...mon premier Disney étant le "Livre de la Jungle", ayant été amoureux d'Alice, appréciant le look oligarchique de "Maléfice" et ayant frémis lors de l'envol d'Orville, je ne doute
pas que la Grenouille et la Princesse m'inspirera de drôles d'ébats.