Stigmata Doloris 2008




Ces derniers temps ont été très chahutés mais d’une façon assez plaisante…

Entre les venues de « clochette » en mes contrées, mes ballades en Lutèce et les aléas du quotidien professionnel et familial, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour rédiger un quelconque texte, témoignage ou autre délire littéraire sage ou un peu moins.

 

La demoiselle est parfois « crise de tête », quiconque connait son « avatar » qu’il soit le fruit de l’imaginaire de l’oncle Walt ou de celui de Loisel sait qu’une fée toute minuscule qu’elle soit, peut avoir son opinion fortement ancrée.

Je présume que le fait d’avoir son centre de gravité relativement bas, un effet secondaire d’une croupe callipyge, l’aide à rester sur ses positions bonnes ou mauvaises.

 

Après avoir couru ici et là pour nous trouver une tenue digne d’une fée « sylvestre » et écarté au final les variantes d’un vert même « bouteille », clochette et moi-même avions donc trouvé une variante plus « fétichiste », une première pour cette créature qui de prime abord très « nature » ne se voyait pas égérie de Jean-Paul Gaultier ou Thierry Mugler.

Bref de vinyl rouge et noir vêtue, clochette avait eu son baptême du « feu » dans une ambiance plus que glaciale lors de la « fetish night » de ce mois de février.

 

Cette tenue qui mettait en valeur des aspects inattendus de la demoiselle ne résista pas cependant aux divers outrages d’un « amant-manant » et c’est ainsi que nous repartîmes chercher dans une ville voisine et boutique « amie », le conseil adéquat…

 

La recherche fut « laborieuse », l’essayage aussi…

Si on nous orienta sur le cuir, seule matière digne de suivre et survivre aux courbes de clochette, l’heureuse surprise fut de retrouver dans une matière noble et brillante ce que nous avions tenté maladroitement avec un vinyl made-in-china.

Doté d’un laçage à la parisienne, il fut cependant difficile de corseter la belle et je dois admettre que clochette dût surmonter sa timidité et pudeur quand nous dûmes nous mettre à trois pour fermer les dernières attaches récalcitrantes.

 

Bref ainsi vêtue et malgré les efforts cocasses proches d’un acharnement thérapeutique, nous avons dû admettre que la fée était bien appétissante pour le susdit lycan.

Cette soirée là, elle et moi pûmes étrenner et découvrir les charmes indiscrets d’une tenue belle à couper le souffle… surtout celui de la demoiselle.

 

Tout cela ne serait qu’évocation d’une acquisition fétichiste si ces derniers temps une question « cruciale » ne se posait à cette fée-têtue.

Si de prime abord la tenue fétichiste est une concession plaisante à mon imaginaire de lycan, intéressante à porter dans une intimité de jeux de maux et autres découvertes de douces douleurs, la timidité naturelle de la fée ressort au grand jour quand il est question qu’elle orne ses courbes devant une assemblée d’amis du « cru ».

 

Question existentielle pour celle qui avait associé cuir et cuissardes, dentelles et collier à un univers un peu plus intimiste réservé à elle et son diable de partenaire.

 

Doit-on alors jeter ou suspendre la tenue et retourner dans une parure des plus civile, doit-elle s’adapter et ployer devant mes demandes ?

Certes cela pourrait prêter à rire voire à la dérision mais il est vrai pour l’avoir vécu que la plus « geek » des soumises dont parfois l’univers se résume en jeans et pull informe peut se retrouver face a un dilemme plus qu’existentiel entre ces deux aspects intrinsèques de sa personnalité.

 

Il n’est pas question de négociation ou de chantage mais plutôt d’un arrangement, d’une adaptation voire d’un apprivoisement de certaines valeurs ou autres images.

 

Ainsi, un autre aspect de clochette sera à découvrir, compromis, idéaliste, fétichiste ou féministe.

Et si d’un côté de bonnes âmes amies suggèrent d’une part la « marquise » digne d’une bacchanale du siècle des lumières, d’une autre un retour aux sources de la nature « gothique » de la susnommée clochette, je sais qu’il ne nous reste plus que quelques jours avant de lever le voile…

 

 

Mer 27 mai 2009 Aucun commentaire