Stigmata Doloris 2008

Textes 2- L'accueil...

Un texte rédigé pour un concours organisé sur le site de Cravache.
Le diablotin a été fort, en mettant quelques exigences dans la rédaction du récit.
Bref, je me suis débrouillé avec les moyens du bord et beaucoup de patience pour écrire ce récit imaginaire...

L’accueil.

Voilà, je viens de poser mes bagages dans cette petite maison de pêcheur de la mer du Nord.

Par la fenêtre, j’observe les reflets de cette étendue miroitante où canards et mouettes cohabitent en poussant force cris et éclaboussures.  

Il est 17h30, cela fait quelques instants que j’ai ressenti le vibreur de mon Gsm, un message d’elle : « Bruges ».

En roulant bien, la demoiselle sera donc dans une demi-heure ici, présente, enfin…



Cela fait quelques mois que nous communiquons, discutons sur nos envies et nos désirs respectifs.

Cela a commencé par un mail inattendu, des échanges de textes, des histoires enfiévrées sur messenger.

Des photos aussi, des moments volés de notre quotidien respectif.

Et puis nos numéros de téléphone, le premier contact verbal, en direct, son accent de la Cité Ardente si caractéristique.

Elle me parlera de ses fantasmes, de ses envies, je lui parlerai de mon histoire, de mon vécu.

Quotidiennement des petits messages enflammés qui attiseront l’envie de se rencontrer pour du vrai.

Un coup de folie de notre part car, malgré ce que l’on peut dire sur une première rencontre, nous décidons de passer un week-end ensemble, sans s’être vu auparavant, quitte où double, un pari sur le plaisir ou une déconvenue future.



J’ai posé mon sac à malice dans un coin de la grande chambre.

Mes affaires sont bien rangées, je ne laisse pas grand-chose au hasard, un tour rapide des placards, les victuailles sont dans les armoires, les boissons au frais.

Dans le salon, un foyer à feu ouvert, quelques bûches sur le côté.

Un bref coup d’oeil vers l’horloge « marine » de la cheminée.

Il est 18h00…

Une vibration, un petit « bip », l’écran du Gsm qui s’illumine, un nouveau message : « Finalement, je ne viendrai pas, bisous ».

Je ressens un coup de poing dans l’estomac, le sang reflue de ma tête…

Je n’y crois pas…elle a osé…elle m’a posé un lapin, pire, elle m’a fait croire jusqu’au bout qu’elle venait.

Un sentiment nauséeux, la colère qui gronde en moi, la rage…



« Toc, Toc… »

On frappe à la porte !

Que se passe t’il ?

Je me reprends, j’ouvre celle-ci et je la vois devant moi, elle baisse la tête mais ses yeux bleus me regardent malicieusement.

Elle croise les mains derrière le dos et me dit : « Bonjour Monsieur, la coquine demoiselle ne pouvait s’empêcher de vous poser un lapin, mais un lapin virtuel bien entendu… ».

Je connais son sens de l’humour pour avoir déjà fait les frais de ses blagues, de ses « copier coller » provocateur dans nos discussions sur le net, par ses spams sur ma boite email, par ses sms envoyés à toute heure.

La surprise passe et je me maudis de m’être fait avoir de nouveau.

Cela ne fait rien, je saurai attendre.

Elle rentre, sa démarche féline fait onduler sa chevelure écarlate sur les épaules.

« Tu as osé me titiller petit monstre… Puisque c’est ainsi, je vais donc te rappeler les règles de ce week-end.

Par ta présence, tu acceptes d’être ma soumise, une femelle destinée à me donner du plaisir, un petit animal de compagnie exotique pour satisfaire mes caprices.

En contrepartie, puisque telles sont tes envies, je te ferai goûter des plaisirs et des sensations où souffrir et punitions rimeront avec jouissance et souffrance.

As-tu bien compris ? »

-Ben, oui !

-Pardon ?

-Et bien, oui, j’ai compris me dit-elle en souriant de façon espiègle.

D’un geste rapide, je lui applique une claque sur la croupe.

-Est-ce une façon de répondre à son Maître ?

-Heu, non…Maître !

-C’est déjà mieux mais tu as des efforts à faire, n’est-ce pas ?

-Oui, Maître me dit-elle en baissant les yeux.

-Installe-toi, range tes affaires et prépare-toi car nous sortons dès ce soir, un petit restaurant chinois pour commencer.

Je sais qu’elle est gourmande, friande de sensations exotiques, de goûts nouveaux…

Elle sera surprise par ce qui va suivre !



Le restaurant…

J’ai su attendre le moment où elle est sortie de la salle de bain.

Je l’ai laissé seule pour qu’elle se prépare, je ne regrette rien, la surprise est de taille.

Elle porte une robe moulante en vinyle, ses courbes sont mises en valeur, la pointe des seins, excités par le frottement, perce déjà à travers le tissu.

« Bien, très bien, je vois que tu as suivi mes conseils, j’espère que le reste de ta garde-robe sera de même. »

Je sors de ma poche un collier en cuir clouté, un collier de soumise.

Elle le prend, je l’aide à le fixer à son cou.

« Là où nous allons, ceci ne choquera personne donc tu peux le mettre sans crainte. »

Nous voila parti à travers les routes des polders, endroit où la terre et la mer se rencontrent.

Après quelques kilomètres, nous arrivons au « Parfum de Lotus », un restaurant chinois assez particulier, voire unique…

A l’extérieur, pas de décorations ni de couleurs criardes, plutôt une certaine discrétion pour une clientèle avisée.

Je sonne à la porte, on vient nous ouvrir.

C’est le choc !

Le rouge, le noir et le doré sont omniprésents dans la décoration mais au lieu des tableaux champêtres, de bouddhas souriants, de dragons vociférants, ce sont des estampes érotiques, des olisbos de jade, des collections d’objets en ivoire où corps et sexes se mélangent.

Le maître des lieux nous accueille en souriant, jette un regard sur la demoiselle qui parée de ses atours de future soumise écarquille les yeux.

Quelques couples dans des alcôves feutrées, j’entraperçois une jeune fille, les seins dénudés avec deux hommes d’un certain âge, l’un d’eux jouant avec les anneaux qui percent les tétons de la demoiselle.

On nous conduit à notre table.

Je l’aide à s’asseoir.

Elle me sourit, je crois qu’elle se sent bien, en confiance, rassurée, une réponse à la hauteur de ses envies.

Le repas commence, les légumes sculptés de façon suggestive décorent les plats présentés, ici un étalon en rut, là un sexe turgescent plus vrai que nature…

La demoiselle a les mains croisées dans le dos, je promène cette carotte phallique au bord de ses lèvres, la pointe de sa langue essaie de la toucher.

Le spectacle de ce petit bout de chair rose qui se démène et se tortille pour essayer de toucher ce légume suggestif est des plus agréable.

-N’avez-vous pas honte ?

-Non, Maître, une envie folle d’un sexe d’homme.

- La soirée ne fait que commencer, ne soyez donc pas trop gourmande Mademoiselle.

-Oui, Maître dit-elle en ouvrant encore plus grand les yeux et en faisant jouer sa langue, provocatrice.

Le vin et la « bonne chair » font leur effet, un service irréprochable, une atmosphère « érosiatique », la demoiselle a les yeux qui brillent, je sens l’excitation qui monte en nous.

Soudain, une pression sur mon entrejambe, elle me regarde de nouveau malicieusement, elle frotte un de ses pieds déchaussé contre mon sexe, faisant aller ses orteils et la plante des pieds contre mon phallus.

-Suffit, ce n’est pas le moment, levez-vous, nous n’avons plus rien à faire ici.

Elle se lève et me suit, dans le box voisin, la jeune demoiselle chevauche un des messieurs en extase tandis que l’autre se masturbe.

Nous sortons, l’air du large est pour une fois chaud, la pleine lune éclaire les alentours.

Je me dirige vers le Free Lander, et prend un petit sac.



Les dunes…

Du parking part un sentier qui se ramifie dans les dunes environnantes.

Je sors une laisse que j’attache au cou de mon amie et ensemble nous partons vers d’autres endroits.

Le parcours est aisé, il fait tiède, la lumière bleutée de la lune éclaire et fait ressortir le relief côtier.

Après un certain temps, je repère un endroit ou l’on a planté dans le sol de fins pieux de châtaignier pour fixer le sol.

Le sable et les embruns ont poli la surface de ces pieux.

Je passe une main sur l’un d’eux, il est lisse, sans aspérités, enfoncé à la bonne hauteur.

-Agenouillez-vous et mettez donc les mains sur la nuque.

Elle s’exécute.

Je sors de mon sac une bouteille d’huile d’amande douce que je fais couler sur le pieu de bois.

-Doucement, vous qui aviez envie d’un sexe, vous allez vous empaler sur ce pieu.

Elle lève son regard vers moi, interrogatif…

-Puisque vous désirez un sexe, prenez celui qu’on vous propose, il est suffisant pour vous satisfaire, impudente.

Je tire d’un coup sec sur la laisse et la guide vers le pieu.

Remontant sa courte robe, elle laisse apparaître un sexe épilé, et reculant doucement, elle se laisse glisser sur ce phallus sylvestre.

-Voilà, maintenant que le vide est comblé, je vais vous faire un peu danser.

Je prends une cravache dans le sac, petite, un bout en cuir plat, un petit objet idéal pour initier une débutante.

-Dansez, trémoussez-vous, prenez donc du plaisir.

Elle commence, à se laisser aller, allant et venant.

Moi, je tourne autour d’elle, je ballade ma cravache sur ses jambes, ses fesses, son sexe, de temps en temps un petit coup sans plus.

La demoiselle prend plaisir de cette exhibition, moi je commence à prendre plaisir de  la harceler avec les petits coups que je lui porte.

-Un peu plus vite, il me semble que vous vous fatiguez, suivez donc le rythme de ma cravache.

Elle s’agite ainsi au rythme de plus en plus rapide que je lui impose.

Elle se met à pousser des petits cris, de douleur et de plaisir, moi tournant autour d’elle et titillant de plus en plus ses fesses.

Son corps s’affole au rythme des coups portés.

J’arrête, et elle pousse un cris…plaisir ou déception que le Maître arrête en si bon chemin !

-Voilà, maintenant que votre envie me semble satisfaite, suivez-moi, la soirée ne fait que commencer.

Elle se retire doucement du pieu dressé et les jambes pantelantes, se dirige vers moi.

Je reprends la laisse et d’un coup sec l’invite à me suivre.

Nous retournons vers la maison de pêcheur.



Soirée intime…

A peine arrivés dans la maison, j’enlève la laisse et demande à la demoiselle de mettre sa tenue de soumise.

Elle sait ce que je désire, combien de temps avons-nous discuté sur ce qu’elle devait porter pour me plaire.

Je sais qu’elle a dû chercher ici et là, je sais qu’elle a trouvé même si elle a laissé un doute sur ses acquisitions.

Moi, je me change, abandonnant mon costume pour une tenue plus appropriée, mon pantalon de cuir noir, mes boots et un t-shirt moulant.

J’empile les bûches dans la cheminée et y met le feu, celui crépite assez vite, la chaleur monte de l’âtre.

Elle sort de la salle de bain …

Son collier clouté rehausse un corset de cuir qui laisse apparaître ses seins qu’elle a fardés de paillettes.

Un string en cuir donc la face avant est une petite plaque de métal ouvragé reprenant la courbe de sa vulve.

Des bas résilles qui surmontent des petits bottillons au laçage complexe.

Ses bras sont gainés de longs gants en vinyl luisant qui affinent sa silhouette.

-Bien, venez donc vers moi…

Elle s’approche doucement, le regard baissé, les mains dans le dos.

-Ici, nous serons seul, ici, il est question d’abandon de votre part.

Tu peux toujours refuser et reculer, ou accepter et avancer.

Que décides-tu ?

Elle fait un pas en avant, me donnant une réponse muette à la question.

Je lui bande les yeux, la privant de ce sens, les autres vont s’affiner et elle ressentira d’autant plus ce que je lui ferai.

-Ecarte les bras maintenant.

Je prends la plus grande cravache, celle de dressage, qui se termine par une petite sangle de cuir.

Je zèbre l’air avec, la demoiselle a un réflexe et remet les mains devants la poitrine.

J’applique le coup sur le postérieur et par instinct elle remet les mains derrière me permettant de toucher la pointe des seins.

-N’essayez pas de jouer avec moi, je suis plus rapide, plus expérimenté…

Bras tendu et ne bougez pas !

Maintenant j’applique de petits coups sur son corps, je titille avec la pointe de la cravache, ses seins, ses fesses, ses épaules.

Elle n’a pas peur, les coups portés sont en confiance, elle se laisse aller, la douleur gagne du terrain mais elle l’accepte comme son dû.

J’arrête et change de jouet…

Un martinet bien spécial, un sexe de caoutchouc surmonté de lanières…

Je l’agite près d’elle, le bruit est assez bizarre, les lanières faisant vibrer l’air d’une façon différente de la cravache.

Je tourne autour d’elle et de nouveau applique des coups ici et là, essayant de deviner l’endroit qui un moment sera le plus réceptif transcendant la douleur en une divine sensation pour la soumise.

Elle essaie d’éviter les coups subtilement en se déhanchant, en tournant le buste, elle essaie de deviner où le prochain coup sera porté, elle est à l’affût.

J’arrête et porte le manche vers ses lèvres.

-Goûtez  ceci, cela est-il plus à votre désir ?

-Oui…Maître…

-Prenez-le en bouche et lubrifiez-le, je vais en avoir besoin.

Je fais venir le phallus dans sa bouche, impudique, elle émet des bruits de succion et pousse des soupirs de plaisir.

Elle fait un mouvement du bassin d’avant en arrière, elle tortille le bas-ventre.

-Penchez-vous en avant !

Elle s’exécute, je guide ses mains vers le dessus du canapé pour qu’elle puisse y trouver un certain équilibre.

La voilà pliée en deux, ses seins s’allongent, j’écarte la lanière de cuir qui cache sa vulve et me mettant à genou, je commence à passer la langue sur le sexe.

La chair s’humecte de ma salive et de ses sucs intimes, elle recommence à agiter le bassin.

J’introduis doucement le gode martinet dans son sexe qui s’écarte, avide de se sentir possédé et rempli.

La vision de cette « queue de cheval » qu’elle arbore est des plus stimulante.

De mon sac à malices, je sors une longue cordelière rouge que je commence à attacher à sa poitrine pendante.

Je serre le premier noeud coulant, le globe du sein se gonfle et commence déjà à rougir.

Avec patience, j’enroule et j’enlace sa poitrine qui prend du relief laissant apparaître deux fruits violacés et sensibles.

L’extrémité de la cordelière, je la passe dans l’anneau du collier de soumise et l’attache fortement.

Elle ressent la pression des cordes sur la peau, ses seins sont plus lourds et ils pèsent de plus en plus.

Mais ce n’est pas fini, je prends deux poids de métal munis de pinces qui se referment encore plus quand on exerce une traction.

Avec les doigts, je presse chaque téton et y fixe la pince.

Elle pousse un gémissement au moment où la mâchoire des pinces se referme sur le mamelon.

Le spectacle qu’elle m’offre est vraiment réjouissant, elle est là, offerte, impudique, la douleur est présente chez elle, elle grandit lentement.

Le feu crépite dans la cheminée, la chaleur monte chez-elle comme chez moi.

Je retire le gode martinet de son sexe, cela fait un bruit de succion particulier.

De mon sac, je prends un autre gode muni d’une poire en caoutchouc, je l’introduis dans son humide intimité.

-Je vais appliquer quelques coups de cravache pour vous punir de vos moqueries et autres provocations.

Pendant ce temps, vous compterez les coups, à chaque erreur, j’appuierai sur la poire et ce sexe vous remplira progressivement.

Mais pour ne pas vous faciliter la tâche, vous devrez garder ceci en bouche.

Je porte à ses lèvres le gode martinet tout lubrifié de ses sucs.

Je commence à cingler ses fesses avec la cravache de dressage.

-Un, deux, trois…elle laisse échapper le gode martinet qui tombe avec un bruit mat.

Une pression de la main sur la poire, le sexe de caoutchouc se gonfle, elle pousse un petit gémissement.

-Recommençons !

-Un, deux, trois, quatre, cinq…un coup un peu plus fort de ma part et elle se tortille évitant le prochain coup.

-Ce n’est pas vraiment sérieux, Mademoiselle !

Une nouvelle pression, le sexe envahit son vagin, le remplit, la comble à l’extrême.

Elle gémit, essaie de garder son « bâillon », s’agite encore plus.

Les poids sur les seins tirent, la corde rend encore plus sensible chaque centimètre de sa poitrine.

-Un, deux, trois…je vise les deux poids qui sont suspendus, ils s’entrechoquent, la douleur est violente, aiguë, elle crie et laisse tomber de nouveau le bâillon improvisé.

Elle sait qu’elle a commis une faute, elle lâche le canapé et s’agenouille, les mains tenant la poitrine.

-Alors, on se rebelle, on essaie d’éviter sa punition ?

-Non…Maître, j’ai mal, très mal dit-elle doucement…

-Tu te rappelles du petit mot qui permet d’arrêter quand tu veux, le petit mot « magique » ?

-Oui, Maître…

-Prononce-le alors !

-Non, Maître, encore dit-elle dans un soupir, je mérite encore d’être punie…

Elle a appris vite et bien, sa voix est à la hauteur de ses degrés de soumission, bien loin de la demoiselle qui s’était joué de moi.

-Encore ?

-Oui, Maître, j’ai envie de vous, de votre cravache, de l’odeur de votre peau, j’ai envie de vous appartenir, de vous combler.

-Est-ce une déclaration de soumission ?

-Oui, Maître, je suis votre soumise, votre chose, je vous appartient.

Elle garde la tête penchée, elle est à genou, les mains sont derrière le dos, elle laisse pendre les poids qui la font souffrir, ses seins sont violets.

Je repince les tétons et enlève les poids, elle pousse un cri feutré quand le sang et la douleur affluent.

Je la relève en la prenant par le collier, elle a toujours les mains dans le dos, je ressors le sexe qui remplissait son ventre.

La poussant doucement et la guidant vers la chambre, je la conduis vers un autre endroit où pour cette nuit, nous serons amants.

Elle a fait et fera acte d’allégeance à son Maître.

Ce qui a été dit dans la douleur sublimée reste à jamais marqué dans l’esprit d’une soumise.

Cette demoiselle est maintenant mienne, à jamais…

Sam 16 aoû 2008 Aucun commentaire