Stigmata Doloris 2008
21- Non appartenance...
Chronique…
J’ai du mal à rédiger ce titre…
Je crois qu’il relève en moi une envie d’écrire les choses telles qu’elles seront évoquées dans un futur proche.
L’appartenance ne peut au final se vivre que par la non-appartenance.
Je crois que cette sensation étrange, cette impression, ne peut se définir finalement que par son opposé.
Comment peut-on concevoir ce qu’est l’appartenance si de prime abord ce type de relation n’est fait que de mots forts, de sensations intenses criés, hurlés dans nos ébats et nos jeux extrêmes.
Qu’est-ce que c’est cette « appartenance » au quotidien, ce sentiment bizarre, monstre sentimental que je ne pouvais ou ne voulais plus côtoyer.
Je crois qu’à cause de ces évènements, de cet éloignement, de ces sentiments bizarres qui me viennent, je peux enfin concevoir ce qu’est pour moi l’appartenance.
La non-appartenance, c’est un poids sur mes épaules qui s’enlève.
Le poids d’une impasse existentielle, d’un non-avenir avec l’être aimé, un ensemble de souffrances, qui s’évaporent dans le néant.
La non-appartenance, c’est un creux qui se gère au fond des tripes, un vide qui est là omniprésent au quotidien.
Quelque chose que l’on raisonne en se disant qu’il valait mieux que cela se fasse, qu’il y avait effectivement un « No Futur » écrit depuis le début.
C’est retourner chez soi dans le crépuscule en sachant que nul sms, ni coup de fil ne viendra perturber votre soirée.
Qu’aucune voix charmeuse et diabolique ne viendra bouleverser votre temps de décompression, celui nécessaire pour ré aborder le monde réel, un monde vide de sens au final.
Que votre boite e-mail sera vide de tout messages même laconique…
Que la surface de « messenger » sera vide de toutes vagues moqueuses et hilares d’une créature qui un temps venu m’a pris dans son piège à sentiments.
La non-appartenance c’est le néant existentiel dans cet univers ou les maux se mêlent et fusionnent avec les mots.
La non-appartenance, ce sera des parfums qui ne viendront plus me taquiner les narines, des courbes et rondeurs vêtues de latex, du cuir primal de son corset et de sa cravache tant et tant de fois réparée.
La non-appartenance, ce sera ce collier, trophée mort-né, issu d’une quête épique, un objet de cuir et de métal, gravé par mes soins, et qui emballé dans un sac plastique s’oubliera, laissant le cuir se craqueler et le métal se ternir.
La non-appartenance, ce sera ce bijou, cet anneau, don de l’enfer, oublié dans un tiroir, qui s’oxydera, ne brillera plus dans les feux de notre passion.
Ce ne sera plus ses cris, ses soupirs, sa croupe qui viendra naturellement se coller contre mon bas-ventre avide de sa chaleur intime.
Cela ne sera plus non plus ses dictats et envies insensés, cette course contre le temps, ces heures à prévoir des rendez-vous et des passages furtifs dans la colline aux renards.
Je ne devrais plus essayer de lui faire comprendre mon univers et ma conception là, ou au final, la facilité lui semble naturelle.
Là ou je ferais mille et une astuces pour me permettre à survivre, elle se délectera d’une facilité à déraisonner.
Cette non-appartenance sera réflexions intenses, troubles et vide puis elle se comblera avec le quotidien, de bonnes raisons de vivre à nouveau, intensément, voire plus, d’échanger avec d’autres, de se croire à nouveau en communion parfaite, voire en osmose.
Cette non-appartenance se sublimera au final, ne restant qu’un vague souvenir, une écume qui se délaiera dans les flots de la vie.
Et puis comme une vague, ce sentiment reviendra de temps en temps, plus doux, plus supportable, il s’estompera noyé dans les eaux tumultueuses d’autres inconnues.
Le temps aura fait son oeuvre, les mots d’amour ne seront plus, les promesses oubliées et la vie reprendra…
Grand Nord Septembre 2007
Chronique…
J’ai du mal à rédiger ce titre…
Je crois qu’il relève en moi une envie d’écrire les choses telles qu’elles seront évoquées dans un futur proche.
L’appartenance ne peut au final se vivre que par la non-appartenance.
Je crois que cette sensation étrange, cette impression, ne peut se définir finalement que par son opposé.
Comment peut-on concevoir ce qu’est l’appartenance si de prime abord ce type de relation n’est fait que de mots forts, de sensations intenses criés, hurlés dans nos ébats et nos jeux extrêmes.
Qu’est-ce que c’est cette « appartenance » au quotidien, ce sentiment bizarre, monstre sentimental que je ne pouvais ou ne voulais plus côtoyer.
Je crois qu’à cause de ces évènements, de cet éloignement, de ces sentiments bizarres qui me viennent, je peux enfin concevoir ce qu’est pour moi l’appartenance.
La non-appartenance, c’est un poids sur mes épaules qui s’enlève.
Le poids d’une impasse existentielle, d’un non-avenir avec l’être aimé, un ensemble de souffrances, qui s’évaporent dans le néant.
La non-appartenance, c’est un creux qui se gère au fond des tripes, un vide qui est là omniprésent au quotidien.
Quelque chose que l’on raisonne en se disant qu’il valait mieux que cela se fasse, qu’il y avait effectivement un « No Futur » écrit depuis le début.
C’est retourner chez soi dans le crépuscule en sachant que nul sms, ni coup de fil ne viendra perturber votre soirée.
Qu’aucune voix charmeuse et diabolique ne viendra bouleverser votre temps de décompression, celui nécessaire pour ré aborder le monde réel, un monde vide de sens au final.
Que votre boite e-mail sera vide de tout messages même laconique…
Que la surface de « messenger » sera vide de toutes vagues moqueuses et hilares d’une créature qui un temps venu m’a pris dans son piège à sentiments.
La non-appartenance c’est le néant existentiel dans cet univers ou les maux se mêlent et fusionnent avec les mots.
La non-appartenance, ce sera des parfums qui ne viendront plus me taquiner les narines, des courbes et rondeurs vêtues de latex, du cuir primal de son corset et de sa cravache tant et tant de fois réparée.
La non-appartenance, ce sera ce collier, trophée mort-né, issu d’une quête épique, un objet de cuir et de métal, gravé par mes soins, et qui emballé dans un sac plastique s’oubliera, laissant le cuir se craqueler et le métal se ternir.
La non-appartenance, ce sera ce bijou, cet anneau, don de l’enfer, oublié dans un tiroir, qui s’oxydera, ne brillera plus dans les feux de notre passion.
Ce ne sera plus ses cris, ses soupirs, sa croupe qui viendra naturellement se coller contre mon bas-ventre avide de sa chaleur intime.
Cela ne sera plus non plus ses dictats et envies insensés, cette course contre le temps, ces heures à prévoir des rendez-vous et des passages furtifs dans la colline aux renards.
Je ne devrais plus essayer de lui faire comprendre mon univers et ma conception là, ou au final, la facilité lui semble naturelle.
Là ou je ferais mille et une astuces pour me permettre à survivre, elle se délectera d’une facilité à déraisonner.
Cette non-appartenance sera réflexions intenses, troubles et vide puis elle se comblera avec le quotidien, de bonnes raisons de vivre à nouveau, intensément, voire plus, d’échanger avec d’autres, de se croire à nouveau en communion parfaite, voire en osmose.
Cette non-appartenance se sublimera au final, ne restant qu’un vague souvenir, une écume qui se délaiera dans les flots de la vie.
Et puis comme une vague, ce sentiment reviendra de temps en temps, plus doux, plus supportable, il s’estompera noyé dans les eaux tumultueuses d’autres inconnues.
Le temps aura fait son oeuvre, les mots d’amour ne seront plus, les promesses oubliées et la vie reprendra…
Grand Nord Septembre 2007
Lun 18 aoû 2008
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