Stigmata Doloris 2008
22- Spider...
Spider…
Drôle d’expérience que de rencontrer une alter ego…
Un hasard du calendrier ou dans une réunion virtuelle à qui aboiera le plus entre les chiennes et les cabots, nos profils se sont détachés.
Chacun a lancé des indices et autres signes pour jauger l’autre, savoir si il n’était que brume éphémère…
Un échange plus profond sur nos âmes errantes, une certaine connivence, l’envie pour elle exilée dans ses terres natales de renouer avec une faune locale des plus exotiques.
Et c’est ainsi que le Loup impudent s’est aventuré sur son territoire, une rencontre pleine d’indécence et de furie, pleine de sens et de tendresse.
Un apprivoisement respectif chacun ne voulant pas être mangé par l’autre…
Au cours de ces moments, des envies étaient venues dans nos discussions, des envies de contraintes, de jeux qu’elle avait espéré mais qui n’avaient pu aboutir faute du « monsieur » ad hoc.
Un terme « exotique » était venu à mes lèvres, le « wrapping » une discipline assez troublante, l’art d’emballer rondeurs et courbes sous un film plastique.
Elle évoquait cette tentative avortée dans son « autre » temps, ces feuilles de cellophane opaque qui auraient dû courir sur elle, la contraindre à cette immobilité, la courber voire la plier dans une confiance aveugle…
De fil en aiguilles (termes tout aussi évocateurs pour cette louve alpha…), le sujet était revenu après plusieurs échanges ludiques.
Nous avions improvisé tel quel, un moment de communion dans une tanière incertaine.
Quelques bougies parfumées, une musique celtique contemporaine, mille et une fois abusée dans la pratique « sm » et deux rouleaux d’un plastique d’emballage alimentaire.
Nous voilà dans cette chambre, rideau ébène et draps de satin rouge.
Debout, elle s’offre bras en croix et lentement, je commence à lui masser le corps d’une huile qui lui peaufinera son confort.
Courbes après courbes, la lueur des bougies se joue sur la peau, fascinante et attirante.
Comme la toile d’une créature arachnide, prise à son propre piège.
Caresses, après caresses, la main se ballade et échauffe des sens, piège intriguant pour mieux fixer à ma toile, un animal blessé.
Des frissons se succèdent les uns après les autres…
Le ridicule rouleau fait son apparition, ustensile ménager des plus banal, il s’avère très efficace.
Tour après tour, je lui serre la taille, comprime les hanches, croisant et recroisant le film plastique qui l’emballe.
Descendant vers ses cuisses, genoux et pieds, je vais et je viens, montant et descendant, tirant avec force sur la fine feuille qui comprime, enserre et enferme la demoiselle.
Lors d’une remontée épique, elle joint alors les bras le long du corps et la voilà qui se momifie devenant cocon.
Les mains, coudes et épaules se joignent alors à sa poitrine qui ne font plus qu’un.
La tête, source d’une vie, se doit d’être abordé avec précaution, le second rouleau commencera à lui cerner les tempes, passant sur l’embouchure respiratoire improvisée.
Fausse bonne idée que cette pièce rapportée d’un tuba de plongée modifié pour lui permettre d’accéder à un souffle de vie. Elle ne tient pas le coup sous la traction et la pression du film qui comprime de façon parfaite la tête de la créature offerte.
Mes doigts offriront une solution alternative plus rapide en frayant un passage à l’air et dégageant ainsi le « mors » inutile.
C’est ainsi que tour après tour, la demoiselle devient un cocon quasi immobile.
Seul son souffle reste, dernier signe de vie.
Avec précaution, je la guide d’une position verticale à une position plus confortable et plus sensuelle.
La voilà couchée, la musique et les bougies l’aident à partir un peu plus loin, à entamer un voyage au plus profond de l’être.
Le temps passe, secondes après secondes, minutes après minutes, heures après heures…
Une éternité qui se déroule en un clin d’oeil, moi à l’affût et soucieux de son confort…
Je me joue des éléments…
Je me joue de l’air quand ma bouche se joignant à ses lèvres, nos respirations fusionnent.
Je me joue de la terre quand elle se désincarne pleinement.
Je me joue de l’eau quand perçant la membrane, mes doigts inquisiteurs liquéfient son sexe.
Je me joue du feu quand mon corps se posant sur le sien, elle se consume intérieurement.
Le métal vient à l’entourer, des chaînes qui contournent se flancs, du cuir qui ceinture la taille.
Plaisant ornements d’une créature, offerte et prisonnière, abandonnée et rebelle, qui en toute confiance reprendra son voyage vers une ré-existence.
Lentement et progressivement, sous les charmes de chants grégoriens, je commencerai à découper avec précaution le cocon, libérant et explosant ses chairs en un flot d’une chaleur huileuse.
Progressivement et lentement, la demoiselle se réincarnera en une féroce et tendre quadrupède.
Flammes après flammes, la lumière disparaîtra laissant un corps transfiguré par un voyage au limite de la toile d’abandon.
Grand Nord Septembre 2007
Spider…
Drôle d’expérience que de rencontrer une alter ego…
Un hasard du calendrier ou dans une réunion virtuelle à qui aboiera le plus entre les chiennes et les cabots, nos profils se sont détachés.
Chacun a lancé des indices et autres signes pour jauger l’autre, savoir si il n’était que brume éphémère…
Un échange plus profond sur nos âmes errantes, une certaine connivence, l’envie pour elle exilée dans ses terres natales de renouer avec une faune locale des plus exotiques.
Et c’est ainsi que le Loup impudent s’est aventuré sur son territoire, une rencontre pleine d’indécence et de furie, pleine de sens et de tendresse.
Un apprivoisement respectif chacun ne voulant pas être mangé par l’autre…
Au cours de ces moments, des envies étaient venues dans nos discussions, des envies de contraintes, de jeux qu’elle avait espéré mais qui n’avaient pu aboutir faute du « monsieur » ad hoc.
Un terme « exotique » était venu à mes lèvres, le « wrapping » une discipline assez troublante, l’art d’emballer rondeurs et courbes sous un film plastique.
Elle évoquait cette tentative avortée dans son « autre » temps, ces feuilles de cellophane opaque qui auraient dû courir sur elle, la contraindre à cette immobilité, la courber voire la plier dans une confiance aveugle…
De fil en aiguilles (termes tout aussi évocateurs pour cette louve alpha…), le sujet était revenu après plusieurs échanges ludiques.
Nous avions improvisé tel quel, un moment de communion dans une tanière incertaine.
Quelques bougies parfumées, une musique celtique contemporaine, mille et une fois abusée dans la pratique « sm » et deux rouleaux d’un plastique d’emballage alimentaire.
Nous voilà dans cette chambre, rideau ébène et draps de satin rouge.
Debout, elle s’offre bras en croix et lentement, je commence à lui masser le corps d’une huile qui lui peaufinera son confort.
Courbes après courbes, la lueur des bougies se joue sur la peau, fascinante et attirante.
Comme la toile d’une créature arachnide, prise à son propre piège.
Caresses, après caresses, la main se ballade et échauffe des sens, piège intriguant pour mieux fixer à ma toile, un animal blessé.
Des frissons se succèdent les uns après les autres…
Le ridicule rouleau fait son apparition, ustensile ménager des plus banal, il s’avère très efficace.
Tour après tour, je lui serre la taille, comprime les hanches, croisant et recroisant le film plastique qui l’emballe.
Descendant vers ses cuisses, genoux et pieds, je vais et je viens, montant et descendant, tirant avec force sur la fine feuille qui comprime, enserre et enferme la demoiselle.
Lors d’une remontée épique, elle joint alors les bras le long du corps et la voilà qui se momifie devenant cocon.
Les mains, coudes et épaules se joignent alors à sa poitrine qui ne font plus qu’un.
La tête, source d’une vie, se doit d’être abordé avec précaution, le second rouleau commencera à lui cerner les tempes, passant sur l’embouchure respiratoire improvisée.
Fausse bonne idée que cette pièce rapportée d’un tuba de plongée modifié pour lui permettre d’accéder à un souffle de vie. Elle ne tient pas le coup sous la traction et la pression du film qui comprime de façon parfaite la tête de la créature offerte.
Mes doigts offriront une solution alternative plus rapide en frayant un passage à l’air et dégageant ainsi le « mors » inutile.
C’est ainsi que tour après tour, la demoiselle devient un cocon quasi immobile.
Seul son souffle reste, dernier signe de vie.
Avec précaution, je la guide d’une position verticale à une position plus confortable et plus sensuelle.
La voilà couchée, la musique et les bougies l’aident à partir un peu plus loin, à entamer un voyage au plus profond de l’être.
Le temps passe, secondes après secondes, minutes après minutes, heures après heures…
Une éternité qui se déroule en un clin d’oeil, moi à l’affût et soucieux de son confort…
Je me joue des éléments…
Je me joue de l’air quand ma bouche se joignant à ses lèvres, nos respirations fusionnent.
Je me joue de la terre quand elle se désincarne pleinement.
Je me joue de l’eau quand perçant la membrane, mes doigts inquisiteurs liquéfient son sexe.
Je me joue du feu quand mon corps se posant sur le sien, elle se consume intérieurement.
Le métal vient à l’entourer, des chaînes qui contournent se flancs, du cuir qui ceinture la taille.
Plaisant ornements d’une créature, offerte et prisonnière, abandonnée et rebelle, qui en toute confiance reprendra son voyage vers une ré-existence.
Lentement et progressivement, sous les charmes de chants grégoriens, je commencerai à découper avec précaution le cocon, libérant et explosant ses chairs en un flot d’une chaleur huileuse.
Progressivement et lentement, la demoiselle se réincarnera en une féroce et tendre quadrupède.
Flammes après flammes, la lumière disparaîtra laissant un corps transfiguré par un voyage au limite de la toile d’abandon.
Grand Nord Septembre 2007
Lun 18 aoû 2008
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