Stigmata Doloris 2008
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Le sixième rêve deviendra déchaînement …
Et oui quand les retrouvailles se font, que l’homme est curieux, jaloux ou possessif et que l’interrogatoire commence, le rêve devient tempête.
Alors la table se dresse avec des bougies de part et d’autres. Le vin coule à flot. La viande grille sur un feu et embaume l’air tiède et humide.
Les regards se cherchent, s’évaluent. Des questions pièges pleuvent, des réponses esquivent des vérités, d’autres dévoilent certaines intimités. La table devient échiquier pour le plus grand plaisir de la chasse qui vient de s’ouvrir !
Une tension de fatigue, de manque, de retrouvailles et de jeux monte en puissance. La proie tressaille.
Dans mon rêve, la pièce principal comportait une charmante échelle en fer donnant sur une mezzanine … on ne se refait pas et l’œil reste aux aguets prêt à assouvir le moindre de ses fantasmes … mais d’autres regards le suivent, le chasseur observe sa proie !
Je ne me souviens plus comment de cet agréable repas mais tout restant sur mes gardes, je suis arrivée dans la pièce pour finir attachée à cette échelle.
J’ai du à un moment m’agenouiller à ses pieds, poser ma tête sur ses genoux … répondre très évasivement ou incomplètement ou encore volontairement à coté faisant semblant ne pas savoir … bref, tous les ingrédients pour que la sauce prenne magnifiquement afin de laisser sur sa faim le chasseur à l’affût.
Mon coté diablotin aura même caché les clés de la voiture … une longue histoire que les clés tout au long de ma vie.
Je serai donc poussée dans la pièce pour y être attachée à l’échelle et corrigée comme je le méritais, l’interrogatoire continuant en profondeur.
Là encore il me faudrait l’aide de l’homme de mes rêves pour me souvenir exactement de ce qu’il voulait connaître si précisément !
Mais qu’importe, seules les sensations restent et apportent du plaisir.
J’ai du me cambrer pour lui faciliter la tâche. Lui offrir mes courbes depuis longtemps délaissées par sa main qui hantait mes souvenirs.
J’ai du aussi apprendre rapidement une danse effrénée et rythmée au gré de ses envies et de la cadence que m’imposait sa main, pivotant, me déhanchant mains agrippées aux barreaux de l’échelle.
Mes pensées étaient floues et sa voix me guidait.
Dans ce rêve, les images resteront floues tout comme mes pensées.
Je me souviens de la chaleur de son corps venant se frotter tout contre le mien et m’apaisant de sa force tranquille, de ses mains faisant claquer ma peau avec peut-être aussi la lanière d’une laisse coupant l’air et sifflant sur mes fesses, de ses caresses pour me soulager, de sa douce voix à mon oreille, de la morsure de la chaînes à mes poignets et des larmes qui coulaient sur mes joues !
La paix s’immisçait en moi peu à peu, rassasiée de lui.
Le charming devil sous sa patte de velours, a parfois des cotés diaboliques …
Rêves sauvages et zébrés !
Le septième rêve prendra des allures de zébrures …
Voilà ce qui arrive lorsque l’on passe son temps à voir des zèbres à droite à gauche !
L’image se transforme, se déforme, perd de sa couleur pour devenir un rêve en noir et blanc.
Combien de fois ai-je aperçu ses si jolies fesses d’homme ?
Fesses oh combien magnifiques et qui s'en vante !
J’aime admirer tranquillement l’homme dévêtu entièrement ou, à demi nu, ses fesses si bien dessinées.
J’aime aussi les fesses de l’homme sous une simple chemise.
Le regarder se déshabiller lentement et voir ses affaires tomber à terre. Pendant ce temps, ses rondeurs d’homme commenceront à s’éveiller, à se mettre en mouvement.
Les siennes sont belles, fermes et douces.
Mais quoi de plus beau que de s’installer sur la terrasse pour le regarder prendre sa douche et voir s’écouler l’eau sur sa peau le long de ses reins puis, glisser sur sa partie charnue mise en valeur pas sa cambrure ?
Un homme qui dort paisiblement nu sous des draps froissés dessus dessous, ses fesses légèrement dévoilées … mais l’envie sera de s’imbriquer à lui pour épouser ses formes rondes ou encore, de les caresser, de les embrasser.
Alors le fesser ?
Oui le geste est là s’il me taquine de trop ou me raconte des bêtises, mais juste une petite tape sur une fesse.
L’envie présente lorsque le long de la rivière entre rochers et hautes herbes, je rêvais de bambous à mon intention. Bambou en main et lui marchant devant moi, le rêve en noir et blanc surgissait … mais comment s’y prendre ? Quelle position adoptée pour choisir le meilleur angle ? Quelle puissance choisir ?
Le rêve fait bien les choses car il connaît que trop sa maîtresse et ne la déçoit pas !
Les envies de zébrures noires et blanches trop violentes dans ma vue troublée devant ses fesses à la peau claire, stoppaient mon rêve durant quelques secondes à peine.
Et là je pouvais même imaginer la chaleur du bambou appliqué avec soin, efficacité, précision, fermeté sur ce fessier rebondi et cambré à la perfection.
Pas de pitié, ni d’hésitation dans le geste.
Et puis quoi de plus facile que d’appliquer ce que le maître me faisait subir depuis quelques rêves déjà, n’étais-je pas à bonne école !
Voilà donc les zébrures marquées au bambou et ma vue qui redevient tout en couleur de rouges dégradés.
Mais là le rêve qui a suivi mes vœux me fait sourire !!
Ce sont les miennes qui ont reçu ce titillement parce que le bambou est passé de ma main à la sienne tout naturellement et en douceur …
Oh que vous êtes coquin et grand magicien charming devil !!!
Rêves sauvages farfelus !
Le huitième rêve prendra des allures acrobatiques …
La femelle dans toute sa splendeur doit non seulement être en petite tenue de ville et maquillée mais en plus, s’occuper du mâle baroudeur pendant qu’il conduit.
Cela comporte quelques risques.
Pendant que mes rêves s’évadent en regardant des paysages splendides défilés devant mes yeux de petites filles, parfois le simple plaisir de laisser traîner mon regard sur ses mains au volant, l’envie de ses mains se propage sur mes fesses endolories de rester trop longtemps assise.
Par moment je me dandine sur mon siège, je tire un peu sur ma jupe trop courte dévoilant mes bas et surtout j’essaye de camoufler mes cuisses et genoux rougis.
Non rien à voir avec une correction et à genoux, simplement le soleil qui brûle à travers le pare brise.
Puis une voix ou une main tendue me sortent des mes songes coquins …
Alors je m’applique.
Je lui allume une cigarette et lui tend.
Lui débouche une bouteille d’eau et lui tend encore.
La tout va bien mais quand l’homme a faim, voilà que de drôles de manèges commencent leur danse.
Prévoyante dans mes rêves du petit matin, j’ai pensé à caser à porter de main derrière mon siège une pyramide de sandwichs tomate, concombre, fromage. Puis aussi quelques grappes de raisins.
Tout se passait plutôt bien. Et mes rêves cohabitent aussi avec les choses de la vie de tous les jours … à détourner bien entendu.
Mais pour les bananes tout au fond derrière ou bien encore les mangues tombées sous mon siège … patatras, clac, boum, vlan !!!
Et oui, pour accéder aux volontés du monsieur, il fallait bien que je me retourne, puis à genoux sur le siège essayer de me pencher … le bras toujours pas assez long pour attraper les choses tant convoitées !
Mais là l’homme ou l’animal, le mâle face au postérieur de la femelle ne pouvait se retenir et en profiter lâchement !!!
Voilà donc sa main, mais laquelle puisque j’étais de dos, moi rouspétant, me trémoussant pour ne pas lâcher prise sur ma mission, bref sa main s’abattant sereinement et tranquillement sur ma croupe levée face à la route.
Mais c’est qu’à chaque fois, il recommençait le coquin.
Mais c’est qu’à chaque fois, je prenais tout mon temps les fesses tendues et bien en l’air … à me frotter contre son bras.
Heureusement qu’à chaque fois, nous n’avons pas été pris au radar comme … enfin pas à ces moments là !
Suis-je aussi diabolique que le charming devil ?
Rêves sauvages la fin …
Le neuvième rêve n’en sera pas un …
Et oui il y a rêve et rêve.
Rêve douceur, passion, folie, comique, farfelu … rêve d’attaches, de fessées, de punition, de mâles doux et puissants à la fois !
Il y a aussi des rêves plus violents, plus prenants, plus angoissants ou certains peuvent devenir cauchemars sans D…
Alors sur cette terre si sauvage où les cris d’animaux résonnaient dans la nuit, où les mâles prenaient leurs femelles dans des rugissements de plaisir les imaginant les crocs plantés dans leur coup si tendre pour les maintenir à eux, moi seule sur la terrasse, mon esprit traversait les frontières, le temps …
Dans ce jardin d’Eden aux somptueux paysages, l’homme et la femelle redeviennent sauvages et laissent leurs instincts et sentiments ressortir.
C’est à ce moment là que tout peut arriver …
C’est à ce moment là que tout peut chavirer …
C’est à ce moment là que choisit le charming devil pour reprendre son apparence de diablo supremo !
Celui que rien ne peut arrêter ni ne faire fléchir.
Alors dans cette nuit silencieuse tout d’un coup, des bruits sourds et violents résonnèrent suivis, de mes larmes et sanglots pour clôturer mes rêves puis, qu’un goût amer me rappelle à la réalité pour me faire immerger brutalement du monde des rêves là où l’on ne doit pas trop stationner de crainte de ne pouvoir s’en passer à tout jamais.
Rêves sauvages on ne peut résister …
Le dixième rêve sera envie !
Et oui ce matin l’envie folle de vous est arrivée, brusquement sans m’y attendre.
J’avais cependant tout rangé dans mon coffre aux souvenirs, mais le cadenas qui retenait une lourde chaîne a cédé !
L’envie s’est évaporée sur moi, me rappelant à Vous.
L’envie d’être femme de nouveau entre vos mains !
De me sentir exister, revivre par votre chaleur qui me pénètre si intensément …
Comme un pantin qu’on réveillerait tout d’un coup !
Oui j’ai envie de vous, de vos mains, de vos exquises tourmentes.
De ces fessées chaudes et claquantes mais aussi, toujours et encore, coquine que je suis, de vos caresses données en compensation !
Les seuls souvenirs sur ma peau sont la chaleur de vos marques d’homme et dans ma tête vos frôlements sensuels sur mes rondeurs écarlates après chaque claque.
J’avoue que l’idée est très astucieuse pour me faire revenir à vous car il ne me reste que des plaisirs chauds en moi … et je ne sais plus faire la différence entre plaisir et correction, angoisse et désir !
Oui une envie d’arriver sur vos genoux, d’entendre votre voix mécontente et sévère pour tout ce que je vous ai dit ces derniers jours.
Une envie que vous me laissiez un temps dans cette position fesses à l’air pour appréhender cette fessée punitive que je mérite tant pendant que votre voix me mettra davantage la pression en m’accusant de toutes mes fautes commises !
Que le volcan qui est en moins explose enfin sous vos douces mains attentionnées à mon égard !
Et quand le calme sera revenu enfin en nous après ce long déluge, vous pourrez alors m’offrir une fessée réconfort et pleine de sensualité comme vous savez si bien le faire.
Encore un tour de passe-passe entre vos mains, Charming Devil, s’il vous plaît ?!
Rêves sauvages à n’y rien comprendre …
Le onzième rêve sera interrogatif !
Me voilà donc partie durant ces quelques jours dans une terre inconnue.
C’est à n’y rien comprendre.
Il y faisait chaud, la végétation y était verdoyante et de drôles d’animaux étaient plantés dans les paysages que j’ai vu défilés.
J’ai ouvert de grands yeux !! M’étais-je trompée d’endroit ?
Mes rêves sauvages précédents m’avaient-ils transportée dans une mauvaise direction.
Non je n’étais pas dans un zoo et encore moins dans un cirque.
Là dans cette plaine, je pouvais voir, mais oui !!! Des éléphants, des lions, et plein d’autres encore.
Je me suis frottée les fesses en souvenir, euh non les yeux la tout de suite !!
Ce n’est vraiment pas bien de vivre un peu trop dans ses rêves.
Alors les animaux ont disparu pour me faire échouer dans un endroit aux dégradés de vert … tiens un pic-vert, oh ? Ah !
Ouille !!! Il y avait bien trop de branches à terre et me voici nue dans cet environnement inconnu, poussée contre un arbre …
Les mains ont commencé au rythme du vilain oiseau mais très vite la petite branche ramassée est venue à l’aide !!!
Me voilà dansant sur un drôle de rythme de tam-tam qui n’en était pas un !!
Tais-toi l’oiseau sur ton arbre !
Alors je me suis remémorée les cartes que j’avais étudiées, j’ai essayé de me concentrer un peu malgré les zébrures qui commençaient à pointer le nez sur ma peau.
Bon d’accord, je revenais d’un excellent repas bien arrosé, mais tout de même !
Alors j’ai décidé d’attendre un peu avant de conclure sur mon état, mes erreurs d’orientation géographique.
Mais en revenant voilà qu’à nouveau ses animaux étaient toujours présents !
Oh, mais qu’ai-je donc fait dans mes rêves ?
Quel est le maître qui a osé me faire des tours de passe-passe ?
shanane mars 2004
Crédit image: Frank Frazetta