Stigmata Doloris 2008



Je présume que l’époque est propice au retour des esprits et autres fantômes d’un passé que je croyais révolu.

 

La période de la Samain, rebaptisée par les chrétiens en Toussaint et autres anglo-saxons en Halloween, m’a donc fait ressurgir d’un passé que je croyais oublié mes envies les plus déraisonnables.

 

Toutes ces envies, envie de cordes de coton et de liens de soie, envie du froid du métal et de la chaleur d’une croupe aimable, envie de sentir l’odeur du cuir et celle du latex se mélangeant à nouveau, des fantômes de sensations perdues au fond de mon esprit, de ma mémoire…

 

Il est vrai qu’en regardant dans ce passé omniprésent, ou chaque endroit a son histoire propre, chaque objet sa valeur de « madeleine » existentielle, force est de constater que la nostalgie d’une époque semble-t’il révolue ne fait qu’amplifier ce désir de remordre à pleine dents dans ces courbes et rondeurs, de plonger mes crocs dans ces chairs humides, de sentir à nouveau cette sensation moribonde d’Appartenance.

 

Suis-je donc compliqué ou au final trop fidèle à l’idéal qui m’étais dévolu…

Aurais-je connu dès le début celle qui était à « moi », m’égarant dans d’inutiles errements en quête d’une réponse que j’avais en face de moi…

Avait-elle besoin de ces expériences, de ces désillusions pour se poser à nouveau les questions et refaire surface dans ma vie…

 

Je n’ai à ce jour aucunes réponses, je n’ai à ce jour aucuns projets… rien qu’un vide persistant.

L’hiver naissant est une période propice… celle de la mort comme celle de la germination des graines d’un autre à-venir…

 

Je dois admettre que je suis las, fatigué et épuisé de lutter au quotidien…

Un défaut pour un « Dom », je n’en sais rien… mais suis-je un « Dom » ?

Je crois que je suis et reste un amateur de liens et de jeux de maux, de tenues et de moments forts, que je suis « sadique » d’un côté et « masochiste » de l’autre, un « masochisme » cérébral, celui d’un pur esprit… né une nuit d’aout sur un rivage d’une île de beauté.

 

Force est de constater que la « lumerotte » traditionnelle de la Samain, est au final une racine que l’on a torturée, creusée et vidée de sa substance pour mieux «éclairer » la nuit noire, la nuit des esprits…

 

Force est de constater que le « Lycan », a perdu ses racines, ses attaches, se torture de pensées douloureuses tout en parlant aux esprits du passé, n’éclairant plus son avenir de projets de vie, de désirs fous et insensés…

 

Suis-je perdu à jamais pour elle, comme pour moi…

 

 

Mar 21 oct 2008 Aucun commentaire