Stigmata Doloris 2008
Avec les fêtes de fin d’années, ici et là fleurissent des coffrets reprenant des séries complètes de bandes dessinées et autres bulles d’O.
Au détour d’un catalogue déposé traîtreusement dans ma boite aux lettres, j’ai redécouvert le coffret anthologie de « Rapaces »…
Cette bande dessinée est composée de quatre tomes (publiés de 1998 à 2003) et d’un volume hors série « Je reviendrai » publié en 2006.
Le tout a été rassemblé fin 2006, probablement pour les fêtes de fin d’année dans un superbe coffret.
Quand j’ai découvert « Rapaces » au détour d’une lecture sauvage, ce sont surtout les illustrations de Marini qui m’ont fait plonger dans cet univers
post-apocalyptique ou se côtoie l’univers des humains et des vampires.
Cet univers je l'ai souvent comparé à celui tout aussi esthétisant d'Underworld, quant aux tenues des principaux plus que fétichistes des intervenants, quant
aux endroits, club sm, galeries obscures et autres gratte-ciels.
Le dessinateur a le talent pour magnifier les courbes, les formes et les tenues des différents intervenants de l’histoire, Draco et Camilla sont vêtus magnifiquement, Vicky, l’inspectrice du FBI
quant à elle se joindra assez vite a cet univers esthétisant et troublant…
Rien que pour les illustrations, cette série vaut donc le détour.
Les quatres tomes qui constituent l’âme du « Cycle » des Rapaces sont malheureusement de niveau variable...
Le dessin de Marini est tout bonnement magnifique, et il joue de façon admirable avec les couleurs.
Le tout développe une excellente ambiance, très glauque, avec une sauvagerie sous-jacente très présente.
Les personnages sont très charismatiques, et on s’y attache très vite.
C’est une des grandes forces de cette bande dessinée : les vampires comme les humains ont de fortes personnalités, et on les identifie très rapidement.
C’est au niveau du scénario que cela pèche.
Il y a de très bonnes idées : l’organisation de la société vampirique, l’impression d’éternité qu’elle développe, et ce côté décadent qui est fortement lié, notamment.
De même, cette lutte entre vampires sauvages et civilisés est très bien rendue.
Mais Dufaux n’a pas su semble-t’il conclure sa série.
Le dernier tome est très décevant, avec un récit qui perd en fluidité.
Dufaux semble céder un peu à la facilité, avec une impression qu’il a vite fini pour coller au calendrier et ainsi achever un cycle qui aurait pu en appeler un autre.
Autre « cycle » qui fin 2008, n’a pas encore vu le jour …
Rapaces est publiée par Dargaud, le scénario est de Dufaux et les dessins fabuleux et troublants sont d’Enrico Marini.
L’intrigue :
« À New York, Le lieutenant de police Vicky Lenore et son co-équipier Spiaggi enquêtent sur une série de meurtres, caractérisés par le message « Votre règne s'achève ».
A priori, rien ne relie les morts entre eux.
Leur rencontre avec un frère et une sœur (Drago et Camilla, les enfants de Don Molina), les « Rapaces » tout de cuir vêtu, les fera basculer en dehors
du destin du commun des mortels.
Drago et Camilla sont les descendants d'une longue lignée de vampires et leur père, décédé de mort violente, était le seul de son espèce à s'opposer au changement vis-à-vis des humains.
Depuis, les vampires jusque là immortels sont rendus vulnérables par un kyste derrière l'oreille… »
Le résumé de l'histoire:
Ils avaient le pouvoir, ils dominaient la ville, le monde.
L'ordre régnait... leur ordre.
Et puis, ils sont arrivés...
Le frère et la sœur.
Les Rapaces de cuir vêtus, glissant dans la nuit, semant le désordre, unis jusqu'au sang.
Au pouvoir ancestral, demeuré intact.
Alors le maître de la ville s'inquiète.
Il a raison de s'inquiéter.
Lui, sa race immortelle jusqu'alors, découvre leurs premiers morts, leurs premières victimes. Que l'on brûle comme avant les sorciers sur les bûchers.
A chacun, il est envoyé une longue aiguille derrière l'oreille.
Leur faiblesse, la marque de leur vieillissement.
Et puis il y a les gens, comme vous et moi.
Comme Lénore qui s'avance vers un monde qui lui échappe, un monde qui détient le pouvoir, un monde qui triche avec son apparence, avec "les" apparences.
Lénore est fragile, Lénore détient une arme, Lénore veut savoir.
C'est son métier, son métier de flic.
Mais à qui, à quoi se raccrocher ?...
Tout est illusion, nous sommes entourés de gens appartenant à une autre race, une race "d'avant", une "race" qui pourrit sur place, lentement.
Et qui tente de survivre encore...
Jusqu'à l'apparition des Rapaces, les exterminateurs, ceux qui n'ont pas oublié !
La nuit tombe, il était une fois...
Deux ombres qui pénètrent dans la ville...
Mais qui sont-ils, ces prédateurs qui semblent régenter tous les compartiments de la société humaine ?
L'inspecteur Lénore veut les combattre, mais sera-t-elle de taille ?
A moins qu'elle ne s'allie avec leurs pires ennemis, leurs semblables revenus de la nuit des temps, avides de pouvoir et de sang...
Vampires assoiffés de carnage, Drago et sa sœur Camilla veulent venger l'assassinat de leur père Don Molina en exterminant ceux de leur espèce qui ont préféré asservir l'espèce humaine plutôt que les saigner.
Et à propos d'espèce humaine, elle est mal partie.
Depuis les grandes chasses perpétrées sur les continents du sud, elle est en voie d'extinction. Faut-il assurer sa survie ?
Oui. Les humains sont ignorants, cupides, égoïstes, et ils puent, mais leur histoire est intéressante.
Une loi est donc votée, destinée à protéger la race humaine.
Ce qui tombe bien : Vicky Lenore, flic de son état, emprisonnée et condamnée, échappe à la mort : elle sera seulement exposée dans un zoo, en tant
qu'échantillon d'une espèce en péril.
Son adjoint Spiaggi la sort de là, mais elle lui fausse compagnie : elle veut tuer Camilla et Drago.
Mais voilà qu'encore une fois, elle succombe aux irrésistibles pouvoirs érotiques du frère et de la sœur...
Et puis il y a Aznar Akeba.
Issu de la même race que Drago et Camilla, il a reçu l'ordre de les détruire.
Mais il découvre que Drago, le monstre qu'il doit éliminer, est son père.
Et il y a la cité des enfants.
Tous les enfants se sont réfugiés sous terre.
C'est arrivé peu à peu. Au début, ils trouvaient que leurs parents les regardaient d'un drôle d'œil.
Et puis, une nuit, ils entendaient un cri dans la chambre de leur frère ou de leur sœur, et le matin, ils ne les reconnaissaient plus.
Et il y a aussi le Dévoreur, dont on dit qu'il ne nourrit de la chair des enfants...
Camilla, la Rapace complice de Drago a été blessée pour la première fois de sa longue existence. Lénore, la fille d'une riche famille de la ville, tente de la
guérir. C'est ce moment que choisit Drago pour révéler à Aznar Akeba les circonstances de sa naissance. Pendant ce temps, Spiaggi, le superflic, sent approcher l'heure de la vengeance...
La fin du cycle d'une série déjà mythique. Toujours amoureux de Lenore, Spiaggi, le superflic, pose ses pièges.
Après avoir tué son supérieur hiérarchique, Figges, il se rend à une réception brillante organisée par les parents de Lenore.
Embusqué, il assiste au meurtre de Newton, le frère de Lenore, par cette dernière.
Mais il repère aussi l'arrivée d'un motard qui n'est autre qu'Aznar Akeba, le fils de Drago.
Ces manoeuvres sont balayées par de violentes explosions qui créent un véritable carnage dans la fête.
Lenore, Aznar et Drago parviennent à fuir.
Drago offre Lenore à Aznar.
Ceux-ci empruntent la moto d'Aznar, qui ignore que Spiaggi y a caché un mouchard.
Le superflic pourra donc localiser facilement Lenore et Aznar.
Réfugiés dans un bâtiment isolé, ces derniers comprennent qu'ils sont encerclés par Spiaggi et ses hommes.
Akeba veut se battre, mais Lenore lui fait comprendre que les assaillants sont trop nombreux.
Spiaggi propose un marché : la vie de Lenore contre la reddition d'Akeba.
Tandis que son compagnon se rend, Lenore fuit par les égouts et les souterrains.
Soudain, elle est assaillie : c'est Camilla, dont la capacité de nuisance semble intacte.
Emmené devant dos Santos, le Maître de la ville, Akeba lui révèle la planque où se terre Drago.
La traque peut commencer…
Hors série :
« Je reviendrai »
Sur de somptueuses images de Marini, le scénariste J. Dufaux ouvre les carnets intimes des fascinants protagonistes de la série Rapaces et lève un coin du voile
sur leur devenir.
On y (re)découvre l’implacable Drago de Molina et sa troublante sœur Camilla dans toute leur magnificence vampiresque.
On y (re)trouve Benito Spiaggi, le flic obstiné, et son équipière chérie Vicky Lenore devenue à son tour une “dévoreuse ” à jamais unie à Aznar Akeba, l’ultime héritier d’une lignée assoiffée de sang.
Des confessions aussi troublantes que sulfureuses.
http://www.rapaces.net/