Stigmata Doloris 2008
Petite sorcière...
Brume et brouillard, humidité du soir qui tombe sur mes plaines, obscurité qui règne à nouveau malgré un ciel étoilé ou la lune, compagne fidèle de mes vagabondages règne en maîtresse des lieux.
Il est tard, très tard en fait pour le Lycan, une longue journée de travail, des heures à peaufiner des rapports, des heures à gérer l'ingérable, fatigue, bâillement et constatation soudaine que je me suis égaré dans cette satanée déviation.
Je m'enfonce dans l'obscurité, les phares de la voiture perce à peine ce brouillard de plus en plus ample et dense, la campagne avec ses quelques lumières épars au loin fait place à l'obscurité plus profonde d'un bois inconnu.
Un juron, une seule solution faire demi-tour et essayer de revenir sur mes pas.
Problème, un chemin étroit dont les bords incertains recèlent fossés ou bas-côtés piégeant.
Solution, continuer jusqu'au prochain carrefour et y faire un demi-tour salvateur.
Je continue donc ma route, la radio distille un air de musique classique, cocon douillet.
Lumières tremblotantes au loin, disparaissantes et apparaissantes, ambiance bizarre d'une dernière nuit d'octobre.
Ce sont des flambeaux et autres torches disposés à l'entrée d'un chemin, un chemin, de quoi aussi me permettre de m'en retourner.
Je m'engage dans cet espace libéré et éclairé, je dois admettre que la curiosité me démange.
A peine quelques mètres faits, à peine ai-je enclenché la marche arrière que sortant de l'ombre, une créature fantomatique surgit et viens vers moi.
Réflexe primal de peur, de défense, flot d'hormones se lient avec la curiosité qui grandit.
La frêle silhouette se démarque devant les phares, une vision chimérique, osée, incroyable...
Juchée sur une paire de bottillons, bas résille et jupette en tulle vernis, un corset noir brillant ajouré laissant apparaître une peau laiteuse, un maquillage des plus suggestifs digne des putains de « sodome », se dresse une sorcière...
Probablement la plus croquante et plus craquante des sorcières qu'il me soit donné de voir en réel.
Il est vrai que je n'en ai jamais rencontré d'autres aussi...
Je devine assez vite que la demoiselle est grimée pour une fête costumée, que ce samedi soir c'est effectivement veille d'Halloween et donc qu'il est normal qu'ici et là, certains essaient de profiter de l'évènement pour s'amuser...
Certes, je ne vais pas jeter la pierre sur ceux-ci, quelques souvenirs de randonnées dans les bois, d'une soirée déguisée à Cris et Chuchotements me reviennent en tête.
Un peu en confiance, je descends la fenêtre de la voiture et je m'adresse à la petite sorcière qui semble prendre conscience de sa méprise...
- Heu, bonsoir, excusez-moi mais je crois que je me suis égaré, et désolé de vous avoir fait peur...
- Idem pour moi, me dit-elle, je vous ai pris pour mers amis, même voiture et même couleur, nous nous sommes donné rendez-vous ici pour la soirée à l'entrée du chemin mais ils sont en
retard.
- Ah, la soirée... Oui, heu, c'est vrai qu'il commence à se faire tard...moi-même je m'y suis pris sur le tard, je n'ai même pas eu le temps de me trouver un déguisement mais bon...avec un peu
d'imagination, en plus je suis déjà tout en noir...
La conversation s'entame, il y a un quiproquo entre nous, une certaine confusion, je comprends que la demoiselle attend donc ses amis juste là, pour une soirée déguisée mais qui au fur et à mesure des indices me donnerait à penser à ce qu'elle soit moins sage et enfantine que prévue.
Sur bases de mon instinct, je me lance à l'eau...
- J'ai quand même pris mon « sac à malices », dis-je...
- Cool, me répond-t'elle avec un petit sourire, au moins vous n'arriverez pas les mains vides.
- Oui, en me lançant dans un gros, très gros mensonge, je ne savais pas si j'aurais le temps de venir ce soir après le travail, je n'ai donc pas pris de tenue plus « festive » par
contre je n'ai pas oublié mon sac avec mes affaires, cela peut toujours servir.
- Ou « sévir » me rétorque-t'elle avec un plus grand sourire.
Je m'étonne sans demi-mesure du tour que prend la conversation, le plus pur des hasards me fait tomber sur une soirée ou tout au moins sur une créature de la « paroisse » comme aime classifier une de mes amies.
La demoiselle semble vraiment peu farouche, elle se penche vers moi par la fenêtre ouverte, un frisson la secoue, et sans y réfléchir je l'invite à venir s'asseoir à côté de moi, en attendant l'arrivée de ses amis.
Elle ne se prie pas, passe devant moi, le temps que je puisse encore revoir ces bouts de peau surgissant ici et là dessous la dentelle.
Elle s'installe dans la bulle d'air chaud qui règne encore dans l'habitacle.
- Brrrrrr...merci, cela fait une demi heure que j'attends, ils sont en retard comme d'habitude et je ne parviens pas à les contacter sur mon portable, me dit-elle à nouveau me désignant rangée
sur le côté une twingo déjà recouverte de la bruine du soir.
- Bon et bien on va les attendre, sinon je me ferais « chevalier servant »...
- Ah nang... avec un regard presque éploré, pas de « chevalier servant », moi ce qui m'intéresse c'est plutôt un « baron » voire un « marquis » surtout si il est
« divin »...
- "Miam" programme certes alléchant mais je dois dire que la noblesse c'est un peu trop pour moi, je me sens plutôt loup, voire lycan, mon côté sauvage,
misanthrope...
- Pas trop misanthrope quand même ? Ma veine, je me retrouve seule ici et rencontre le seul loup misanthrope...franchement, je n'ai vraiment pas de chance.
J'aurais presque de la compassion pour cette jeune créature surgit de nulle part si je ne voyais poindre au coin de son visage un sourire taquin voire provocateur.
Un nouveau frisson, je regarde ma montre, un quart d'heure s'est passé et dehors le calme règne dans une obscurité de plus en plus dense.
Dans la voiture la chaleur s'est dissipé, la petite sorcière frissonne et difficile de ne pas rester de marbre devant sa détresse.
Oserais-je ?
- Bon, on va y aller, sinon nous allons attraper la « mort » en restant ici.
Cela la fait sourire, « attraper la mort » la veille d'Halloween c'est un paradoxe assez hardis.
Même « Jack à la lanterne » ne l'aurait pas tenté...
Clef de contact, démarrage et en compagnie de la créature des ténèbres, je m'engage un peu plus loin dans ce chemin, guidé par des torches disposés ici et là.
La route se poursuit, un panneau indique « chemin privé », un autre « domaine réservé », un doute me prend, jouer les « pique-assiettes » n'est pas mon fort, que dire alors de se faire « l'invité surprise » d'une soirée « sm »...
Ce n'est pas la première fois que je me retrouve dans une soirée, mais d'habitude je suis d'abord invité et de plus en compagnie d'amis.
Là, je me suis lancé dans un challenge redoutable, mais la petite sorcière est si jolie...
Un virage et devant nous, une auberge...
Les flambeaux et autres « brasero » illuminent le parking ou quelques voitures sont stationnées.
Je regarde la demoiselle qui s'en retourne sur moi.
- Bon ça y est... nous y allons Monsieur le Loup ?
L'invitation avec ce regard qui en dit long, en forme de prière et de demande à peine déguisée fait mouche.
Nous sortons, par chance j'ai l'habitude porter une tenue noire et dans le coffre de ma voiture se trouve mon long manteau de cuir de même que l'étui à dessins qui me sert de « porte-cravaches ».
La « petite sorcière » sera mon passe droit, mon visa pour cette soirée inattendue...
A peine ai-je enfilé mon manteau, qu'elle se presse contre moi, hume l'odeur du cuir, frotte son museau sur les pans, s'extasie.
- Miam... J'adore...
- En voilà des façons, en plus si vous avez un ami ou un amant celui-ci risque d'être jaloux!
- Ne savez-vous pas Monsieur le Loup, qu'une sorcière n'a d'amant que Satan !
Le tout en laissant sa main se glisser sous le pan du manteau juste au niveau de mon pantalon.
Si ce n'est pas de la provocation ou une façon bien claire de me désigner comme son « diable Dom » en cette soirée, une façon de m'allumer sur le bucher, c'est a en perdre son latin.
Bref, notre curieux équipage fraîchement créé d'un loup fatigué et excité à la fois et d'une sorcière toute frissonnante et excitante s'aventure jusqu'à la porte d'entrée.
Dans son empressement et aussi parce qu'elle a de plus en plus froid, « petite sorcière » me dépasse et se précipite vers la porte, bat le heurtoir et attend.
Un judas s'ouvre, quelqu'un s'adresse à notre couple anachronique, une vague bredouille et demande le mot de passe...
- Citrouille...
La demoiselle a répondu aussi vite que la question a été posée, m'offrant le sésame inattendu.
Nous entrons donc dans cette auberge, plutôt un relais de chasse aménagé.
Quelques couples, certains dans des tenues dignes d'un sabbat, d'autres plus classiques mais où le noir domine...
Un bon point pour moi, mon arrivée impromptue passe totalement inaperçue, hormis la « petite sorcière » qui tressaute à côté de moi, j'en serai presque gêné.
Le maitre de cérémonie s'approche de moi, un livre à la main, un doute de ma part, ça y est, je suis repéré...
- Pourriez-vous signer le livre d'or, me dit-il...tout en me murmurant que les frais de participation sont de cinquante euros pour notre couple, le tout avec un sourire
amène...
Je m'exécute car jusque là, tout semble au final le plus normal hormis mon arrivée dans cet endroit inconnu, le déroulement d'une soirée somme toute la plus commune, même pour un sabbat...
Je dévisage celle qui par la force des choses est devenu ma cavalière, même si je ne me sens pas l'âme d'un balai pour être enfourché par elle.
Nous échangeons un sourire, elle semble avoir oublié ses amis qui pour l'instant ne donnent pas signes de vie.
La fatigue que je ressentais m'a semble-'il abandonné, en moi des flots d'envies se déversent et je dois admettre qu'à la lumière des lustres, la demoiselle a un joli minois digne de la sainte inquisition.
Je m'approche du buffet et lui propose de boire quelque chose, histoire d'attendre ses amis...
- Ah non maintenant, je suis avec vous, donc je ne vous lâche plus Monsieur du Loup, en plus une nuit de pleine lune, autant être avec vous que contre vous, quoique contre
vous...
Joignant le geste à la parole, elle se colle à moi encore plus que l'indécence ne sied.
Mon corps réagit à une caresse bien plus précise qui se faufile sous mon manteau, je suis Loup et Homme à la fois et mon sexe se met en mouvement, commence à se gonfler sous les frôlements sournois de la demoiselle.
La lumière baisse, quelques luminaires s'éteignent, des bougies apparaissent ici et là, un des hôtes s'affaire autour d'une platine, une musique d'un autre âge s'échappe par les enceintes dissimulées ici et là...
la « petite sorcière » se colle encore plus contre moi, si il y avait de la glace, je dois admettre et constater que celle-ci est plus que rompue.
Je baigne dans une atmosphère plus qu'irréelle.
Il y a à peine une heure je quittais mon boulot pour une soirée voire une nuit des plus banales à discuter ici et là sur le net, à tuer l'ennui d'un samedi soir en solitaire et là, je me retrouve dans un univers que j'aime à fréquenter.
La lumière a décru tandis que la musique résonne dans la pièce, d'une porte dissimulée un groupe de personnes entre.
Sourire intérieur, deux soumises portant collier se déplace à quatre pattes tandis que leur Maître les suit à bonne distance, un Maître dont le crane rasé, s'orne de deux implants en forme de cornes.
Derrière lui, deux sorcières aux attributs tout aussi étonnant, l'une et l'autre ne porte qu'un corset en cuir laissant apparaitre pour l'une une paire de seins opulents dont les tétons sont rehaussés d'anneaux, l'autre d'une poitrine presque juvénile sur laquelle serpente un tatouage tribal remontant sur les épaules et redescendant dans le dos.
Chacune tient en main soit un fouet pour l'une, soit une cravache pour l'autre.
Pour clôturer cette drôle d'assemblée, deux soumis hommes complètement nus et portant des anneaux au sexe relié à un collier par une chaînette, suivent, regard baissé...
- Maîtres et Maîtresses, je vous accueillent ici en ce soir de sabbat pour fêter cette nuit des esprits.
Je sais que pour certains la route a été longue mais les plaisirs indécents que nous vous offrons vous
fera oublier cette fatigue.
Tout en disant cela, le « diable » scrute l'assemblée, son visage s'attarde sur moi, un tantinet interrogatif puis se poursuit sur les autres invités.
- Tiens, un diable, cela ne vous tente pas ?
- Finalement non, Monsieur le Loup, vous me plaisez bien et en plus...nous sommes arrivés ensemble, je ne serais pas une bonne « soumise » si je vous laissais en plan comme
cela...
- Bon argument de votre part, et puis je dois dire que vous avez d'autres arguments encore plus plaisant, a seule chose à éviter et de me transformer en
Lycan.
- Lycan ?
Mais Monsieur du Loup, je vous promet pour cette soirée d'être « chaperon » rien que pour
vous même si de rouge je ne suis pas vêtu.
J'adore et apprécie ces dialogues feutrés à mi-mots ou tout se devine ou se négocie entre deux murmures et clin d'œil.
J'apprécie cette demoiselle arrivée de n'importe où dans sa twingo grise...
Ma main se surprend à se promener sur une croupe voisine, la sienne, pas de réactions de recul mais plutôt un resserrement des liens.
Le trouble m'envahit...
L'envie aussi de toucher un peu plus, un peu plus intimement ce corps qui s'offre au final sans
aucunes gênes...
- Vous n'avez pas de regrets d'entamer cette soirée avec un inconnu ?
- Non, Monsieur du Loup, vous me donnez confiance et puis vous ne m'avez pas croqué jusqu'à présent...
- Croquer, argh'sss... c'est un terme que j'apprécie dans tout les sens, je dois admettre que j'adore utiliser mes crocs.
- Quelle chance, moi aussi me rétorque-t'elle en me montrant ses quenottes, j'adore jouer avec ma bouche mais bon il n'y a pas beaucoup de « Dominants » qui aiment les morsures, le tout
dit sur un air éploré que j'en ai presque à nouveau pitié.
- Je vous rassure ou pas, c'est selon, je ne suis pas strictement « dominant », je ne suis même pas soumis...mais je serai plutôt un « joueur » qui triche avec la
douleur.
- J'adore les liens et autres mais j'adore aussi et surtout jouer avec les sensations.
- Jouer !
Quel drôle de terme... et si vous commenciez à jouer avec moi me dit-elle tout en tournoyant sur elle
me laissant entrevoir ses cuisses, sa croupe et dans un bref instant un téton ravageur soumis aux lois de l'apesanteur et tentant de sortir du corsage dans lequel il se tenait bien
sage.
Autour de nous, des couples se caressent, des soumis passent avec des plateaux garnis de toasts et autres zakouskis, des verres se remplissent d'un liquide ambré et mousseux.
Je repère le tube dans lequel je transporte ici et là en toute discrétion mes cravaches et autres nerfs de bœufs, d'un geste du doigt je suggère à la « petite sorcière » de me l'apporter...
Sans se prier et cela est de bonne augure, elle fait diligence et me ramène le tube qu'elle dépose délicatement à mes pieds en s'agenouillant.
- Si Monsieur du Loup veut bien d'une pauvre demoiselle mi sorcière et mi chaperon et cela pour un soir, je me plierai à vos désirs...
Les dés sont jetés, le Rubicond est franchi, je m'en voudrais de faire volte-face.
Regard porté sur la salle, je vois dans un coin une étagère munie de crochets, bonne hauteur, bon espace...
Je pousse doucement la croupe et sa propriétaire vers ce lieu futur de nos éventuelles débauches.
Mon écharpe me servira de lien impromptu, d'attache furtive.
Elle se dresse sur ses escarpins, la position n'est pas confortable mais un doigt curieux a senti en elle une humidité signe d'un désir d'autres choses.
D'un geste assuré, je fais tomber la jupe, rejoint très vite par le petit bout de tissus qui n'était qu'un vague souvenir d'une pudibonderie passée.
Croupe mise à nue, bras écartés, je commence à la caresser longuement...
Elle parvient malgré la gêne à se déhancher, à harmoniser ses mouvements à mes caresses.
Clac !
-Ouch, à peine murmuré de la « petite sorcière »...
Encore...
La main se déplace, virevolte, frappe et heurte, attend, prend en embuscade le fessier rougi, se cache, reprend l'assaut.
La demoiselle se déplace, virevolte, esquive, attend, se fait prendre en embuscade par une main ferme.
Étonnant de se découvrir « fesseur » et de l'apprécier comme si l'alchimie se devait d'être nécessaire entre deux êtres, qu'il n'y a que fesseur que si il y a fessable et désir de l'être.
Les minutes se passent, le déhanchement devient plus lascif, point de fuite mais une recherche d'un plaisir rare.
J'arrête, je stoppe, je bride ses envies, Lycan je reste...
Autour de nous, hommes et femmes jouent à qui se caresser, faire l'amour, se fouetter et se fustiger, à qui se montrer, s'exhiber dans les actes les plus naturels de la nature.
« Satan » en personne copule avec un des soumis, chaque coup de reins faisant tressauter la chainette qui relie l'anneau qui lui traverse le sexe au collier qui enserre son cou.
La sorcière aux gros seins, joue avec ses anneaux, elle les étire, les déforme tandis que l'autre soumis à genoux ballade sa langue dans son intimité.
La sorcière aux serpents d'encre quant à elle se fait dûment fustiger par notre hôte, celui qui a l'accueil m'avait fait signer le livre d'or.
Les images sont fortes, belles, « madeleines existentielles », elles ont en moi, une mémoire atavique de ce que j'avais déjà vécu, vis et vivrai.
Un bruit, un souffle, un râle, la « petite sorcière » se plaint de l'avoir délaissé, de l'avoir abandonné.
Je ressors mon nerf de bœuf, bel instrument de jeux, couleur miel mais au gout bien piquant et brulant.
- Monsieur du Loup, vous m'abandonnez comme cela ?
- Non, je regarde, m'inspire et me donne des envies de crocs...
Je détache l'impudente demoiselle, la fait retourner et la met à genoux devant moi.
Elle se méprend, ses mains vont caresser mon pantalon, jouer avec la braguette, yeux mi-clos, langue tendue, elle fouille mon sexe...
- Ai-je dit que je voulais cela ?
Franchement, laissez moi faire, pas forcément dominant mais j'aime diriger mes jeux d'amour et de
sexe.
Un coup de nerf de bœuf sur le haut de son corsage suffira à calmer ses ardeurs.
Sorciers et sorcières de ce sabbat fortuit jouent ici et là, baisent, copulent et forniquent tandis que je parviens à dégraffer le haut de son corset faisant rouler devant moi deux globes bien rond mais dont les tétons par un phénomène curieux de la nature sont forts différents.
Si l'une des auréoles est bien circulaire, l'autre s'étale un peu plus en un test de Rorschach libidineux.
Asymétrie excitante, ne suis-je pas convaincu que ce qui intrigue, émoustille, excite est l'anormalement beau...loin des canons usurpés d'une beauté bien souvent retouchée et inhumaine.
Je distille quelques coups de cravache sur les seins offerts, « petite sorcière » s'émoustille, elle se trémousse, guide en bougeant son torse la cravache sur les tétons avides de frôlements aigus.
Je continue, insiste, la cravache se ballade sur les seins, les épaules, la demoiselle se plie de bonne grâce, elle se trouve même à supplier d'un regard complice des endroits que j'oublie ou omet...
Le plaisir sourd en moi, une envie de mordre, de gouter à cette différence, de comparer le gout et la douceur de ces deux tétons frères.
Les marques rougeâtres qui strient ses seins s'étalent, se diffusent, je caresse ceux-ci, m'agenouille et commence à ballader la langue sur les deux globes ainsi offerts.
Gémissements, murmures, gestes d'offrandes, crocs qui se meuvent doucement, fortuitement.
La langue excite, le croc réduit à néant toute tentative de rébellion.
Caresse chaude et humide, morsure pinçante.
Juste alchimie d'un jeu de crocs, d'un jeux de maux tortueux.
Plaisir rime avec souffrir, jouissance avec souffrance.
D'une main tentatrice, la « petite sorcière » continue ses caresses, sort mon sexe, le flatte, nous roulons à terre, à même le sol.
Mon manteau de cuir nous sert de rempart contre le froid du sol, sa bouche avide se ballade sur mon bas ventre.
Autour de nous, ce ne sont que bruits, fureurs et rumeurs, sexes humides et turgescents.
Elle s'empare de moi, succube, joue avec sa langue...
- Monsieur du Loup, je vais vous faire devenir Lycan...
Sensation de bienveillance, sa langue fouille mon méat, elle me caresse, me suce, me branle.
Je la fesse avec force et vigueur, mes doigts s'insinue en elle, son sexe humide s'ouvre à mes caresses.
Je hurle, je feule, je gémis, elle aussi se met à ballader ses dents sur mon torse.
Elle me mordille les seins, la douleur supportable explose en moi, nous avons en commun les mêmes zones érogènes.
Elle me happe le téton droit, il réagit encore plus...
Je jouis à ses caresses.
Je m'évanouis dans le brouhaha confus...
Sorciers et sorcières, Satan en rut et ma « petite sorcière » s'envolant dans les airs...
Mal, très mal sur mon flanc...
J'émerge de la brume, j'ai rêvé tout cela.
Une nuit solitaire sans plus.
Hormis ce drôle de suçon bleuté sur mon sein droit...nous sommes le premier novembre.