Stigmata Doloris 2008

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Pôle Position.


J'aime la neige, j'aime les joies des sports d'hiver, j'aime le ski qu'il soit de fond ou alpin.

Bien entendu le ski alpin n'est pas trop dans les gênes d'un habitant d'un plat pays mais il s'avère qu'il y a eut une époque ou j'ai appris à descendre quelques pentes des Alpes.

Le ski de fond plus implanté dans mes gênes, je l'ai découvert il y a plus de 25 ans en Allemagne, de longues ballades sur des champs de neige à la frontière de ce qui était l'ex-RDA.

Vision dantesque de ces plaines désertes, de ce ciel bleu et de ces miradors de béton qui cassaient la ligne d'un horizon immaculé.


Par la suite, ma pratique du ski de fond a été assez aléatoire, suivant le temps disponible, les conditions météo imprévisibles...

Je ne compte plus le nombre de fois ou ayant préparé mon matériel la veille, je devais annuler cette « saine activité » suite à un brusque réchauffement nocturne.

Je ne compte plus aussi le matériel acheté et revendu, las de ces avatars...


Bref, ces derniers jours étaient propices à se relancer, en famille, pourquoi pas, sur les pistes des Cantons de l'Est, notre « Alsace » à nous, ou le français cohabite relativement harmonieusement avec l'allemand.

Probablement les plus belges d'entre les belges.


Une journée d'apocalypse qu'ils disaient, des chasses-neiges prêts dès l'aube, des craintes de ma progéniture qui redoute en général mes fausses-bonnes idées.


Deux heures de route sur une autoroute vide de tout véhicule, deux heures où nous avons croisés quelques camions perdus, quelques kilomètres un peu hasardeux pour atteindre les fagnes.


Froid prenant, chaussures et skis fardés, nous nous élançons dans un brouillard de minuscules flocons, empruntant les pistes à peine tracées par les moto-neige et déjà effacées par les rafales.


Un départ assez hasardeux, je dois dire que le ski de fond est physique et que les réveillons et autres écarts ne m'ont pas fait que du bien....

Mètre par mètre, pas à pas, la forme revient, le vent est coupé par les rangées de sapin, nous sommes seuls sur les pistes.


Rare plaisir pour moi, le murmure du silence.


Une rencontre fortuite quand attendant un de mes enfants, une musaraigne traverse la piste, s'arrête, se glisse entre mes skis, ne bouge pas et puis s'enfonce dans la neige en quête d'autres aventures.

Cris et rires de mes filles.


Rare plaisir pour moi que de les entendre enfin rire sans retenues.


Je ne compte pas le nombre de fois ou nous sommes tombés, je ne conte pas mes mésaventures de chaussures un tantinet trop petite, d'échanges hasardeux, de neige collée...


Je sais simplement que je suis aussi un Lycan des neiges tout simplement.

Dim 10 jan 2010 Aucun commentaire