Stigmata Doloris 2008

 

 

 

 

geisha

 

Textes 7 - La Cérémonie...

 

 

Les mouvements de la jeune Aiko s’arrêtent.

Elle dépose le « chawan » sur le tatami et y déverse un peu d’eau chaude.


 

L’odeur du thé emplit mes narines, le jasmin sublime l'atmosphère feutrée de la pièce.


 

Les sons saccadés du « koto » s’infiltrent dans mes pores et font frissonner mon corps de spasmes erratiques.


 

Je regarde les chairs appétissantes de ma tendre « geiko », elle a bougé légèrement, ses yeux se sont relevés.

Les cordes de chanvre qui enserrent audacieusement son corps gracile, lui font un corset de chair, elle pose sa bouche sur mon bas ventre.

Mon sexe se gonfle.


 

Derrière moi, la pression de la chair chaude de la jeune Aiko s’intensifie, les pointes de ses seins minuscules s’incrustent plus profondément dans mes chairs.


 

Quant aux mains de ma « kan-geiko », elles ont franchi la frontière des cordages impudents.

Elles s’installent et restent là, immobiles un moment, sur mes genoux.

Puis elles glissent lentement jusqu’à mon tronc et s’y appuient légèrement, faisant basculer mon corps dans le vide, je viens m’affaler doucement sur le corps de la jeune et gracile Aiko stratégiquement déployé sur le tatami.


 

Je sens parfaitement la structure de ce corps trop fragile s’encastrer dans mon dos, ses petits seins rigides transpercer mes omoplates, mes fesses viennent reposer avec impudence dans l’étroite et chaude vallée formée par la fissure qui marque la rencontre de ses jambes fluettes, celles-ci se sont volontairement déployées et encerclent maintenant mes jambes en une étreinte énergique.


 

Pendant ce temps, ma « kan-geiko », ma "soumise", ma "fleur de cerisier", s’est elle aussi discrètement glissée sur mon ventre, remontant sa tête sur mon torse.

Je sens la douce morsure des cordes qui frôle mon sexe.


 

Elle s’incruste habilement, déployant ses membres autour de mon corps, rejoignant les membres de la jeune Aiko pour former ainsi une enveloppe compacte et inexpugnable.

Mon corps commence a s’agiter.

Les chairs chaudes qui m’enrobent se resserrent, s’échauffent et s’agitent au rythme des palpitations de mon corps.

Le sang court dans mes veines qui se gonflent jusqu’au paroxysme, frisant l’éclatement.

Ma « kan-geiko », ma « geisha », promène ses griffes de jade sur mon torse, mes seins, mon sexe turgescent.


 

L’étau charnel se desserre.


 

Les membres se déploient, le corps de ma « kan-gaiko » glisse doucement vers le bas, le long de mon ventre, ses lèvres chaudes lèchent au passage mes chairs grisées par une tension extrême.


 

Elle s’installe là, près de mon sexe en ébullition qu’elle enserre de ses doigts, elle attend ainsi inerte le « bibin kuru », l’érection du volcan.

Le frôlement de ses ongles de pierre sur mon dard associent douleur et plaisir, raffinement et cruauté.

L’odeur du thé remplit à nouveau mes narines.

Les plaintes du « koto » martèlent mes sens.


 

Aiko est agenouillée tout près, portant de ses deux mains le « chawan » aux magnifiques textures de raku craquelés.

Elle appuie ses coudes sur ses genoux, fait une longue révérence et elle s’immobilise jusqu’à ce que ma « kan-geiko » perçoive sa présence à ses côtés.


 

Ma « kan-geiko » se relève et accepte le « chawan » des mains de la jeune Aiko.

Elle soulève le bol de ses deux mains, le retourne vers moi pour me montrer le dessin floral qui en garnit la paroi principale, elle fait une longue révérence.

Elle soulève lentement l'objet en le fixant des yeux et elle ingurgite le chaud liquide d’une seule rasade.


 

Elle est là, immobile devant moi, ses yeux fixent mon pénis au bord de l’éclatement, la bouche encore pleine du chaud liquide, elle se penche sur moi et elle engouffre doucement mon pénis entre ses lèvres hermétiquement closes.


 

Je sens ses lèvres glisser le long de mon sexe, en exerçant une forte pression, ses lèvres écartent au passage mon prépuce ; elle appuie plus fortement sur sa mâchoire égratignant mes chairs fragiles de ses dents aiguisées, mon sexe se gonfle de sang, il est au bord de l’éclatement, il plonge dans le brûlant « usucha » , pénètre plus profondément, pour atteindre l’étroit couloir du « shokudo » et s’y maintenir un instant ; puis elle resserre et desserre l’étreinte, jusqu’à l’expulsion de mon visqueux sperme dans le liquide encore tout chaud, qui gonfle la gorge de ma « kan-geiko », chaud élixir qu’elle ingurgite avec passion.

 

Aiko agenouillée, se relève et chevauchant ma tête libère des flots odorants de jasmin qui s'écoulent de son sexe.

 

Cette eau chaude, cadeau des dieux ancestraux heurte et fouette mon visage, rebondit sur mon ventre et macule le corps de ma "kan-geiko"...

 

C’est ainsi que j’ai atteint le « wao-kei-sei-jaku », la suprême harmonie.
 


 

 

Jeu 6 mai 2010 Aucun commentaire