Stigmata Doloris 2008
35 - "O" secours...
"Connais-toi toi-même" disait le philosophe...
"Apprends et découvre l'autre, ses faiblesses et ses craintes et amuse-toi de celles-ci..." dit le Lycan.
Je ne fantasme pas sur ce que l'on peut appeler le "sm" médical (aiguilles et autres travaux de couture) probablement parce que mon "sadisme" a des limites et que ces limites ne m'apportent pas de plaisir personnel.
J'ai pu rencontrer certaines personnes accros à ces pratiques mais je dois admettre que ne "maîtrisant" pas celles-ci d'une part et de l'autre n'ayant aucune attirance (mais bon, cela peut changer ceci dit...), je n'ai pas presté d'actes relatifs à ce domaine bien particulier.
Cependant, un peu comme dans le "sm", vaste auberge espagnole, il y a d'autres chemins de traverse qui m'ont amené à pratiquer un "sm" médical beaucoup plus soft...
Ces expériences "softs" étaient plus une "mise en bouche", un jeu de rôles ludique qu'une pratique pure proprement dite.
Les inspections, intrusions, lavements, auscultations n'ont plus de secrets pour moi...
Cependant il est clair que dans une relation "sm" ou de "Ds", nous n'existons que par celle ou celui que nous avons en face.
Loin des "modèles" bradés ici et là, je crois que le statut de "Maître(sse)" ou "Dominant(e)" nous est accordé par notre "partenaire" et "complice".
Difficile de considérer sérieusement un "mitraillon" autoproclamé qui déambule sur le net voire dans certaines soirées avec sa petite valisette à la main, cherchant la soumise d'un regard un tantinet "aviné".
C'est ainsi que le jeu médical n'étant que la réponse à une demande ou un aspect du caractère du partenaire, je ne m'y suis pas trop engagé... n'ayant pas trouvé un quelconque intérêt à ce type de pratique.
Jusqu'au moment où...
"clochette" n'est pas hypocondriaque, une chance... mais elle a dans ses craintes et autres terreurs, une phobie de ce qui se rapporte au corps médical.
La moindre visite médicale, radio ou autre consultation devient le parcours du combattant pour la "fée".
Cette "crainte" est donc devenue le "moteur" de certaines recherches et autres travaux dans ma tanière.
J'ai évoqué de cela quelques mois, presque un an en somme, les inondations qui avaient un tantinet ravagé mes caves dont une qui était déjà aménagée en "donjon".
Hormis quelques esprits "malicieux" qui envisageaient de m'offrir une bouée à installer pour sauver mes "partenaires" de la noyade, cet incident m'a finalement permis de réévaluer le potentiel d'une pièce mise à l'écart, débarras et atelier, bref mon "foutoir" personnel...
J'en ai discuté ici et là et puis chemin faisant, et la cave s'asséchant, j'ai donc entamé des travaux de rénovations de la susdite pièce.
Nouvelle porte (un peu comme les coffres... la "porte" en elle-même a une connotation pleine de mystère, de secrets...) et travaux de peinture.
Je dois avouer que j'ai abusé de la "flibuste", que celles-ci ont travaillé dans la poussière et autres gravats se posant des questions sur le pourquoi d'une remise à neuf d'une cave "que de toute façon elles n'y vont jamais et que c'était un véritable bordel tout le matos qui y croupissait..."
Maintenant elles en ont retiré quelques bénéfices...
Ainsi la pièce remise à neuf (mais ce n'est qu'une cave de toute façon), il ne manquait plus que le matériel nécessaire pour lui donner un aspect médicalisé...
Je dois dire que l'un de mes plaisirs et de "chiner" ici et là, et que mes ballades m'ont permis de découvrir certains objets rares voire incongrus (un authentique "knout" à un euro c'est vraiment pas cher du tout... la brave dame qui me le vendait était presque heureuse de s'en débarrasser...).
Ce fut lors d'une de ces visites dans un dépot-meubles que je trouvais une merveilleuse table de chirurgie ancienne datant des surplus de l'armée américaine, un objet en acier laqué blanc un tantinet vieillissant.
Je fus tenté... je n'ai pas osé... une histoire de poids de l'engin et celui-ci disparut, acheté par un autre "collectionneur" (je présume qu'il y a d'autres pervers comme moi qui hantent ces lieux).
Bref, fortement déçu par cette occasion manquée, j'eus par la suite la chance d'orienter mes recherches sur des "tables de massage", le "must" actuellement des promotions des grandes surfaces...
Bien entendu les premiers modèles n'étaient pas crédibles, ossature en bois, recouvrement en tissu ou vinyl de piètre qualité, rien à voir avec ce qui pouvait ressembler à une table de consultation.
Mais je trouvai mon bonheur avec un produit made-in-china qui correspondait enfin à mes attentes.
Structure acier, poignées et accessoires divers, recouvrement en skaï noir et last but not least... démontable et repliable dans une housse.
Il est parfois difficile de concilier une semi vie de famille avec une pratique "assidue" de jeux et autres "hors normes"... et bien souvent je passe un certain temps à rendre anonymes certains accessoires et autres.
J'applique bien souvent le principe de "La Lettre volée" d'Edgar Allan Poe, ce qui est visible devient invisible pour le commun des mortels.
Par contre un "praticien" ou "membre de la paroisse" comme dirait une amie, serait troublé par les objets disséminés ici et là dans ma maison.
Je doute cependant que la "flibuste" soit dupe de mes tentatives de dissimulation...
Ainsi l'objet "idéal" étant presque trouvé il me restait à dégoter les accessoires indispensables capables de recréer l'atmosphère d'une pièce dédiée à des pratiques plus intrusives.
Si je posséde déjà quelques instruments et tenues, produits dérivés et dévoyés de ma vie professionnelle, il me manquait pas mal de choses.
Une brocante fut de nouveau salvatrice...
Certes, en compagnie de la flibuste cherchant à se refaire une collection de mangas ou de peluches "Sesam street", j'ai dû opérer avec une discrétion toute relative.
Etalés devant moi, sur une bâche, un lot d'instruments chirurgicaux, pinces, ciseaux et autres objets chromés.
Marchandage et de nouveau une offre "que l'on ne peut refuser"... me voilà embarquant dans mon éternel sac à dos une vingtaine d'objets à l'usage inconnu pour le quidam et badaud que je suis.
Cette acquisition rejoignit donc le "tensiomètre" acheté dans une autre brocante une heure à peine avant...
Ainsi j'avais le "minimum" syndical question ustentiles de "cuisine".
Le plus cocasse fut que la "flibuste" constata que j'avais fait des acquisitions un tantinet bizarres et s'amusa d'une part à jouer avec le tensiomètre (et surtout le stéthoscope qui fait découvrir plein de bruits bizarroîdes) et surtout de m'expliquer le pourquoi des instruments chirurgicaux que j'avais acquis.
La "flibuste" n'en est pas à son coup d'essai question piercing, et c'est avec force détails qu'elles m'ont commenté les objets trouvés.
Ainsi pour un prix défiant toute concurrence, j'avais acquis le matériel de base d'un bon pierceur... d'où l'aspect inquiétant de ces ustentiles de "torture".
De quoi aussi compliquer ma "succession" entre celle qui veut devenir "pierceuse", celle qui veut mon pc et celle qui veut ma collection de menottes... (parce qu'elle sait que papa il en connait un bout la dessus...)
Par la suite, dans d'autres ballades, je trouvai d'autres lots d'instruments chirurgicaux mais là, je passai mon chemin...
Ma démarche est "ludique" et le reste.
Bien entendu, le plaisir de la quête est d'autant plus grand que je distillais à mots couverts mes tentatives, mes travaux et autres à la "fée" qui bien entendu se mit à stresser avec complaisance.
Et si ce jour, je révèle le pot-au-roses c'est que dans quelques heures, "clochette" va arriver dans ma tanière et que d'une façon très protocolaire je vais l'inviter à descendre les escaliers pour atteindre ce domaine "inconnu" mais dont elle craint avec délectation les troubles.
Grand Nord Mai 2010
Ici, il y a la magie d'un lieu, d'une atmospshère qui lui "parle" et surtout de pratiques maîtrisées.
Même si il ya moyen d'aller plus loin, jouer sur l'imaginaire peut avoir la même puissance sans toutefois atteindre "l'intégrité" de la personne.
Ce n'est pas mon but...
Suggérer, insinuer, jouer avec l'esprit et l'imaginaire de l'autre, le confronter à ses peurs et fantasmes.
Je dirais que cela me fut proposé et que j’acceptais sans grand enthousiasme. Non pas, par crainte, comme la « Fée » mais parce que justement je n’en ai aucune peur !
Donc je ne comprenais pas ce que ce type d’ustensiles et de situation(s) pouvait enclencher chez moi comme satisfaction.
En réalité l’immersion dans un ‘jeu médicalisé’ m’a permis de connaître de « grands plaisirs » et des moments intenses. Je vous souhaite une excellente consultation :-)