Samedi 29 janvier
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« ma demoiselle »
" ma demoiselle " permettez donc que je vous appelle " ma demoiselle " avec cette petite particularité sémantique qui ne vous avait pas échappé lors de nos premiers
échanges.
" ma demoiselle ", cela va donc faire plus d'un mois que j'ai osé vous envoyer un drôle d'exercice de style dans votre messagerie.
Un petit défi entre vos amis que moi, quasi un inconnu de vous, j'ai relevé et me suis permis d'y poser ma patte de Lycant.
Il y a eu hésitations, il y a eu regrets, craintes que cela ne soit pas le moment, il y a eu cette tentative d'effacer ce message car j'avais peur de vous mettre mal
à l'aise, de vous gêner, de vous blesser.
Il y a donc eu cette tentative d'effacer toute traces de ce message et un soupir de soulagement quand d'un clic, celui ci sembla retourner au néant.
Soulagement qui ne dura au final que quelques heures, quand ce fut une véritable surprise pour moi de vous voir me répondre.
Le message était donc bien arrivé et surtout avait bien été lu par sa destinataire.
Et ce fut donc le début de nos longs échanges via nos messageries respectives.
Un style et un ton qui n'était pas forcément celui que j'adopte régulièrement, ce vouvoiement vis à vis de vous, " ma demoiselle " , qui est venu d'une façon si
naturelle dans nos échanges que je me suis surpris à espérer que cette relation naissante puisse m'apporter ces petits plus, ces détails subtils qui pouvait faire croire à une Renaissance.
Renaissance ...
Tout deux avions subis ces abandons soudains, cet effacement en quelques heures de plusieurs années de notre vie, des histoires fortes qui nous permettaient
d'envisager des « A venirs » meilleurs à la hauteur de nos espérances, l'impression de mourir à nouveau tout simplement ...
Je sais et devine à quels points vous avez soufferts ... Anéantie, trahie, pleine de cette incompréhension qui se transformera en colère, en rage ... Cette colère
qui je crois, se retourne encore sur vous ... Vous en avez encore des traces dans votre âme, vos craintes, vos réticences, vos peurs et vos angoisses ne sont au final que cette colère qui
laissera sa marque pour un temps.
Pour ma part, ce n'est pas de la colère qui me rongera mais de l'incompréhension, celle de ne rien avoir pu faire, celle d'avoir essayé de trouver une vaine
solution, d'impossibles explications.
Pour une des rares fois de ma vie, j'ai donc dû me résigner, accepter et laisser quelques part le remord de ne rien avoir pu faire me ronger doucement ce qui me
restait d'âme ... mais l’expérience m'a appris que l'on peut ressusciter de tout ...
Il y a eu aussi ce " basculement ", le passage sur une messagerie ou d'un coup, tout devint plus simple, plus facile ... Entendre votre voix, rester en contact,
savoir que l'autre est simplement là, au bout des doigts ... Attentif et bienveillant ...
De longs échanges, de longues discussions, parfois des phrases ou des interrogations qui vous ont interpellé, secoué car elles devaient probablement toucher votre "
intime ".
Je vous l'ai dit, je n'ai aucune envie de vous blesser mais parfois, conséquences de ma " gémellité " je m'interroge, me pose des questions, lance la réflexion sur
des sujets qui peuvent jeter le trouble.
Nous avons donc franchi ensemble cet écueil de question qui pouvaient fâcher ou troubler ( même si humainement, je pense que d'autres questions viendront un jour ...
)
I y a aussi ces moments de radio ou je vous écoute avec vos amis, en pleins délires et aussi parfois en pleines discussions très intéressantes, discussions et débats
qui malgré mes expériences diverses parviennent encore à susciter mon intérêt ... ces discussions ou aussi, vous vous dévoilez subtilement et ou parfois je reconnais bien un petit « clin
d'oeil » qui m'est adressé ...
Brides de phrases par brides de phares, je vous découvre, étudie, voire essaie de vous « comprendre » au sens noble du terme ... de la compréhension et de
la connaissance de l'autre.
L'envie de voix, l'envie de corps s'est donc faites très vite ... Doit on avoir peur de ce qui ressemble à un " coup de foudre " ?
Vos réticences sont naturelles et fondées sur votre histoire, votre passé.
Nous sommes donc tout deux des écorchés, et étonnamment, ces blessures si différentes nous rapprochent même si nous évitons d'en parler.
Différences ... Vous êtes de l'hiver, moi de l'été,. vous êtes du Sud, moi du Nord ... Différents et au final après nos longues conversations si semblables ... voire
complémentaires.
Complémentaires ... Ce moment où tout deux, nus, nous nous sommes unis, nous nous sommes enlacés, nous nous sommes aimés, nous nous sommes imbriqués l'un dans
l'autre, que cela soit dans les prémices que durant ce tendre moment de repos ou j'ai collé mon bas ventre contre votre croupe, la main sur votre flanc, écoutant en souriant votre respiration,
laissant ma main remonter sur votre poitrine, furtivement et doucement, ressentant les palpitations de votre cœur. Une sensation que je croyais avoir oublié, une communion intime, à
l'unisson.
Nous savons tous deux ce que nous ne voulons plus connaître, nous commençons peut être aussi a définir ce comment nous pourrions vivre cette relation
naissante.
Relation naissante où un jour, je pourrais vous appeler « Ma demoiselle » d'un « M » majuscule avec toute sa force d'Appartenance réelle,
d'envies de combler l'Autre et peut être enfin de trouver un bonheur commun dans une relation équilibrée ...
Grand Nord février 2022
Par Grand Nord
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Publié dans : Au quotidien...
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