Présentation de Grand Nord...

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J’ai toujours été attiré par les images de soumission et de domination sans trop savoir (à cause de mon très jeune âge...) le pourquoi de l’émotion qui pouvait se créer devant ces jeunes femmes corsetées de cuir, maniant la cravache et le fouet.

Difficile donc de savoir quand, comment et pourquoi, cette passion pour le "sm" est née...


 

 Il y a dans ma tête, des images de l'enfance, des images volées sur un antique poste de télévision, des images aperçues dans des revues coquines dissimulées dans un grenier.

 Des images de Madame Peel en cuissardes, collier clouté et gaine, des images d'une Marquise des anges...

 Il y a des images furtives d'un film dont je ne saurais jamais le nom, un film des années soixante ou une jeune fille dans une république bananière devait se déshabiller devant des policiers avides...

Une séance tout en suggestion, des longs plans sur le visage de ces hommes, des ombres, la sueur qui coule le long des reins de la jeune fille...

 C’est ainsi qu’au fil des années, je me suis constitué une collection de revues « coquines » et puis, levée de la censure se faisant, franchement « pornographiques ».

Il y a plus tard, des revues plus coquines empruntées ici et là, centre d'un trafic à l'école ou élèves belges et français échangeaient ces revues sous le manteau.

Les premiers émois avec des revues comme "Lui","Playboy"...et aussi pour moi, un sentiment de frustration face à ces beautés glacées.

Et puis un jour, une revue un peu plus osée, une revue pornographique allemande avec ces femmes mûres vêtues de cuir, gantée avec des fouets et un regard hautain...

Et ces émotions de la prime jeunesse qui reviennent en force...

 La recherche alors des ces images, dans des revues diverses, des bandes dessinées érotiques des années 70 que l'on trouvait en livre de poche pour quelques cents...

 Et puis de plus en plus des revues comme "Satanas", "Whip" qui succèdent à "Paris Las Vegas", des images de plus en plus fortes et la censure qui est dépassée.

Bien entendu, cela ne m’a pas avancer d’un iota dans une quelconque progression vers la rencontre d’un univers qui m’attirait de plus en plus.

 

Il faut admettre même que j’ai été plus que « fleur bleue » durant mon adolescence, en fait la croyance en un grand amour perdu m’a « plombé » pendant pas mal d’année.

Bref, c’est ainsi que mon adolescence, je l’ai passé somme toute dans un univers très masculin, voire viril...

Pas de place pour les sentiments, le flirt... place à l’action (et la réaction).

 

C’est ainsi que rebelle, j’ai entamé des études dans une Cité plus qu’ardente.

Un trop plein de liberté, le contact avec des gens plus ouverts que les mesquins et auto-suffisants que je fréquentais, des nuits folles et me voilà plongé dans l’univers de la nuit liégeois.

Passage à feu « Le trou Perette », Saint-Nicolas au « Toré »...pour m’aventurer un peu plus loin dans cette ambiance nocturne et m’approcher des néons rubis.

C’est ainsi que passant du quartier de la gare à d’autres endroits plus cachés de cette Cité, je commence à découvrir ces filles de grandes vertus qui moyennant quelques écus m’enlèveront mon pucelage.

Bien entendu, le décalage est toujours aussi grand entre ces « professionnelles » du sexe et mes amies du moment.

En conséquence, une frustration plus qu’énorme car comment me reconnaître dans ces quelques flirts, même poussé et ces jeux de liens qui m’étaient proposés.

De plus, Liège étant fort peu éloigné de Maastricht, je prenais régulièrement un « tortillard » qui m’amenait droit dans un univers feutré ou le « bdsm » avait plus que pignon sur rue.

Ce fut le premier jalon d’un parcours assez chaotique...

Une année d’expériences personnelles mais aussi un échec scolaire cuisant.

 

Bref, revenu dans la Cité du Dragon, j’entame des études plus littéraires mais mon sens de la liberté reprend à nouveau le dessus.

Je ne suis pas « pédagogue » pour un « sou » me dira un pseudo psychologue qui en est à sa dixième tentative pour obtenir son doctorat.

Mais, je suis un « homme » de terrain...

Donc, une réorientation sur un univers que j’avais abordé très peu et me voilà dans des études folles.

Entre stages et séminaires, formations et implications, je me découvre des talents cachés.

 

A cette époque, ma « passion » pour le « bdsm » est un peu en sommeil, pas le temps ou plutôt l’excitation des études, du vécu qui déverse en moi des flots de testostérones, un « grand » amour naissant aussi...

Les soirées épaule contre épaule, quelques caresses, des projets communs, des envies partagées et au final, un « Grand Amour » qui se dégonflera telle une baudruche le dernier jour de ma scolarité...

Avec tout cela, pas ou peu de place pour la pratique du « bdsm » et je dois admettre que durant ces deux années, je ne connaîtrais qu’une seule jeune femme, furtivement, vêtue de cuir rouge et avec une peau d’ébène.

Cette rencontre me laissera quand même un trouble même si la sexualité sera des plus classiques...

Le manque peut-être, ou le réveil de cette passion mis une première fois en sommeil ?

Et puis dans cette ultime année d’étude, la rencontre de celle qui plus tard voudra partager pendant un temps ma vie...

 

C’est ainsi qu’en peu de temps, du statut « d’assisté » scolaire, je passe au statut de jeune diplômé dynamique...

On peut imaginer les dégâts provoqués par ces flots d’hormones et la manne providentielle d’un salaire assuré.

Cette passion recommence de plus belle, travaillant près de la capitale (dans une ville nouvelle, fruit d’une de nos querelles linguistiques), je me fais fort de trouver un appartement avec deux colocataires du beau sexe.

Hormis le fait, que pour la première fois, j’administre une fessée à une de ces demoiselles qui tombera (un peu tard, je l’admets...) sous mon charme, la proximité de la capitale et mes horaires de fou, me permettent de découvrir des aspects inattendus de cette belle ville.

 

Un quartier plus que rasé par la folie urbanistique des années soixante, des néons de toutes les couleurs et des jeunes femmes qui vantent et marchandent leurs charmes.

C’est à partir de ce moment-là que je commence à fréquenter les milieux « sm » (comme on disait à cette époque, le terme « bdsm » arrivant bien plus tard).

Je me pose en tant que soumis, il faut admettre aussi qu’un(e) soumis(e) a parfois le beau rôle puisqu’il se laisse prendre en charge par le(la) maître(sse).

Une solution de facilité et puis au global, je crois un passage obligé pour qui veut réellement connaître les aspects de la « domination-soumission ».

Je découvre ces « dominatrices », exotiques parfois, souvent des demoiselles qui n’ont aucunes connaissances de ce type de sexualité et manient cravache et martinet comme des « manches ».

Bref, je me pose des questions sur le bien fondé de tout ces témoignages, sur ces expériences « vécues » que je peux lire ici et là...

 

Je dois admettre aussi que je n’avais peut-être pas bien cherché, en m’y reprenant mieux et en allant un peu plus loin dans mes promenades, je découvre des endroits plus clos, plus intimes ou de véritables « amatrices » officient.

Les « canons » de beauté changent... de la « liane africaine » qui s’exhibait en pantalon simili près de la Gare du Nord et qui sous couvert de « sm » m’avait à peine effleuré les fesses, je passe à « l’opulente » dominatrice européenne qui me fait plonger dans un univers dont je soupçonnais à peine l’existence.

Et là, c’est la révélation...

 

D’abord, la beauté n’est qu’une illusion.

Il suffit de fermer les yeux pour supprimer cette vision souvent erronée des choses et des gens.

Je m’arrêtais à des critères esthétiques quant au choix de mes partenaires avec en finalité des désillusions.

Les personnes que je me mis à fréquenter à cette époque, n’avaient rien de « canon ».

Mais il y avait une « aura », une telle « impression » en elles que je mis bientôt, au hasard de mes chemins, à essayer de deviner qui dans la foule pouvait avoir ou donner cette impression de « puissance » ou de « soumission ».

La seule personne qui somme toute se détacha du lot, fut le seul transsexuel, tellement obnubilé par sa beauté que cela devenait presque une « image de papier glacé ».

 

En parallèle de ces expériences, ma vie sentimentale s’étoffait un peu...

Quelques amitiés, de jolies et brèves histoires d’amour (dont une qui m’embarqua pour un périple dans les glaces et neiges de Suède) et le retour d’une personne que j’avais rencontré durant mes études.

On a beaucoup discuté, de mes envies, de mes choix, elle a été mise au courant d’emblée sur ce qui était ma passion.

Mais en elle, l’envie n’y était pas...

J’ai crû que je pouvais me passer de cela, que ce n’était qu’une « envie » passagère et pour fonder un foyer, j’ai donc un jour remis en place au fond d’un coffre ces désirs, ces pulsions et ces envies.

On a essayé tout les deux de fonctionner comme un couple « lambda ».

Sans passions, sans imaginations...et en finalité sans raisons d’être.

Et le temps a fait son œuvre de « corrosion », le bel esquif était rouillé, a pris l’eau et a sombré.

Avec passions, avec imaginations...

Si seulement cette énergie avait été utilisée à bon escient !

 

Dans cette tempête, je dois admettre que je mis à nager, pour survivre tout simplement.

Et que faisant fi de tout mes tabous, la boite de pandore fut ré ouverte.

Ces démons ou délicieux anges du mal, selon, sortirent en flots...

Une redécouverte, une renaissance pour moi.

Il faut admettre que le « net » fut une grande révolution.

Un peu par hasard, un peu par défi...

Des liaisons virtuelles qui se concrétisent, des amitiés qui se créent, des conflits dont on ne sait parfois qui a commencé...


 

J'ai eu la chance unique de connaître durant ces quelques années de « renaissance » une passion dévorante, unique et flamboyante, une passion basée sur une vision commune du « sm »...


 

Mais comme toute chose, cette passion nous consuma, ma soumise et moi-même.


 

Nous découvrîmes ensemble des univers obscurs, des endroits secrets, nous nous découvrîmes aussi, et en cela nos limites propres.


 

Elle, soumise... se mit à chercher ailleurs quant à moi, probablement grisé par ce que je trouvais eu d'autres partenaires et complices.

La rupture fut brutale, un sentiment de trahison partagé en somme.

Des choses non-dites...

De nouveau je dus surnager dans les flots existentiels, l'envie du « sm » sembla s'éloigner de moi, quelques tentatives de revenir à une vie vanille mais en rien je ne pouvais m'épanouir.


Je recommençais à fréquenter des univers virtuels, discussions parfois vaines, des amitiés sans avenir, un vide et puis un jour, la réapparition d'une drôle de créature, novice sans l'être, bien réelle.

Des questionnements, une « prise de tête », et enfin l'envie de se rencontrer.

 Depuis décembre 2008,« clochette » faisait donc partie de mon univers...

 Des heurts parfois, des malentendus, des conflits souvent silencieux, rien n'est simple dans le monde « réel », mais aussi du temps ensemble et une passion commune que nous avons partagé dans le réel avec d'autres amies et amis.

 Elle, vivant en Lutèce et moi en Belgitude, nous avons partagé notre temps suivant les libertés que nos vies nous laissait.

 Après plus de quatre années de projets, d'envies, nos chemins se différencient à nouveau.

 La vie n'est pas un long fleuve tranquille...

 

Septembre 2012

 






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