7-Le sexe des anges...



Le sexe des anges.



Dans le "sm", le côté sexuel est effectivement plus présent.
Il existe des soumis(e) qui n'ont pas d'envie de "sexe", mais cette relation est alors plus basée sur le sentiment de frustration.
La relation "homosexuelle", l'homosexualité forcée, sont des choses très banalisées.
Le nombre de situations où l'on peut voir plusieurs soumis (es) du même sexe servant "d'objets de plaisir" pour leur maître (sse).


Dans mon cas, mon expérience est multiple.
Je vais donc conter mon "triptyque".


Premier tableau.
Je suis un adepte "bdsm" depuis des décennies.
J'ai commencé dans les années 80, à une époque ou étant jeune et fraîchement sorti de l'école, j'ai côtoyé divers milieux "sm" de mes contrées.
Je fréquentais surtout une dominatrice qui officie encore dans la Capitale.
Cette personne qui m'a ouvert des portes dans ce milieu, m'a un jour invité à une soirée où plusieurs personnes devaient participer.
Ainsi donc, ce soir là, je me suis présenté à l'adresse indiquée, un "studio-donjon" d'un quartier chaud.
Je sonne, on m'ouvre discrètement après un temps d'attente et j'entre dans le petit hall.
Maîtresse S m'avait averti que puisque je cherchais des expériences nouvelles, je devais devoir m'attendre à quelques surprises.
Je n'avais jamais participé à des séances avec plusieurs partenaires mais cela était dans "l'air", dans mes "envies" d'expériences nouvelles.
Je me doutais bien que je risquais de me trouver en compagnie d'autres hommes.
Par rapport à mon identité sexuelle (et finalement c'est cela de "repousser" ses limites), j'avais quelques craintes, aurais-je du plaisir, aurais-je du dégoût...un ensemble de questions que je me posais et qui en finalité touche chez les hommes leur image de mâle, de virilité.
Après avoir été introduit dans le donjon proprement dit, le temps que mes yeux s'habituent à la semi obscurité, j'ai pu assister aux spectacles de soumis qui en présences de quelques dominatrices, subissaient des tortures et tourments.
J'ai assisté en tant que spectateurs à des jeux relativement "hard" qui sont encore actuellement considéré comme dans "l'underground" du "sm".
Branding, scarification et autres crochets infligés à des esclaves mâles, sexualité forcée etc...
Ma réaction a été une réaction de recul.
Non par le fait d'être en présence d'autres hommes, nus et soumis avec qui j'aurais pu participer et subir ces jeux mais par les jeux mêmes qui pour moi étaient au delà de mes limites.
Je crois que j'avais atteint les limites du tolérable pour moi en tant que soumis.



Deuxième tableau.
Après cette première expérience où en finalité, la présence d'autres hommes ne me gênait finalement pas dans une pratique "sm", j'ai eu l'occasion assez exceptionnelle de rencontrer une transsexuelle fétichiste et dominatrice.
Pour un homme, une transsexuelle est quelqu'un de spécial...
Elle crée chez nous (à moins d'être "homophobe" pur et dur...) un trouble certain.
Si la nature et la science, permet que cette créature affiche des critères des plus féminins, ses caractéristiques de mâle, jettent un trouble.
Dans ma recherche de "sensations", dans mes longues ballades dans les quartiers chauds, j'eu un soir la surprise de rencontrer une superbe jeune femme, un corps parfait, un regard de braise et portant avec élégance des vêtements de cuir et cuissardes.
Elle se positionnait d'emblée comme une dominatrice, un martinet étant passé dans sa ceinture.
Je l'abordais et quand elle me répondit, j'eu la puce à l'oreille car malgré un fort accent latin, sa voix me semblait rauque.
Je ne soupçonnais pas un instant que cette superbe jeune femme était un homme !
Après une courte discussion, elle m'invita dans son studio.
Elle me proposa un verre...
Le doute grandit en moi et je lui pose la question :
"Il ou elle ?"
Elle me répond avec un grand sourire qui fait ressortir ses pommettes saillantes :
"Quelle importance, intéressé ?"
Je comprends ce qui se passe alors, et en finalité, monte en moi une certaine excitation.
Je ne me remets pas en question par rapport à ma sexualité ou masculinité, cela me semble même plus facile de franchir un cap.
Avec cette dominatrice transsexuelle, j'ai découvert un autre univers, sans peurs et appréhensions.



Troisième tableau.
Les années ont passées, une parenthèse dans ma vie en fin de compte.
Une quinzaine d'années ou mes envies, mes fantasmes se sont étouffés.
Et puis, de nouveau, comme si il y avait quelques braises pour allumer un feu qui n'attendait que cela, des envies de replonger dans cet univers.
De prime abord, de "soumis", cette trêve m'a fait "changer" d'attitude.
Je trouve semble t’il plus de plaisir à mener le jeu d'une relation "sm".
Je deviens donc "dominant"ou plutôt "maître du jeu".
Via le Net, je replonge dans cet univers et par le biais d'annonces, je décide de pousser certaines limites un peu plus loin.
Je contacte des hommes qui sont à la recherche de dominateur.
Certains contacts avortent car, dans ce milieu, toujours "border-line", il existe des personnes qui ne connaissent pas leurs limites, qui ne sont pas sérieux tout simplement...bref un "écrémage naturel" se fait.
En finalité, je parviens à établir le contact avec un homme soumis, fétichiste portant cuir et latex dans ses jeux.
Un échange de photos de sa part et je pars pour un premier rendez-vous.
De nouveau pour moi des appréhensions et des doutes car ici, la situation est différente.
Je suis celui qui a provoqué ce rendez-vous avec un homme, un autre mâle...
Ici, il y a donc une volonté franche de ma part de franchir des limites que j'avais franchi par hasard il y a quinze années.
Une révolution de plus dans ma vie.
Le rendez-vous se fait, il a un regard de soumis, quelqu'un qui est marié mais qui
vit la soumission au masculin.
Chose étonnante !
J'aurais des jeux de liens, de bondage poussé avec lui, cravache, fouet et martinet seront au rendez-vous.
Des jeux plus poussés aussi, qui jetteront un trouble à nouveau.
Alors ?
Je me considère après ces expériences comme quelqu'un qui en repoussant ces frontières a changé d'avis par rapport à l'homosexualité.
Je ne suis pas fondamentalement homosexuel ni même bisexuel...je préfère parmi tout, les courbes de ces demoiselles ou dames.
Mais j'ai découvert que l'on pouvait surpasser plus de deux milles ans de civilisation judéo-chrétienne, que le rapport à l'autre pouvait aussi se faire dans le même sexe sans impliquer une perte d'identité.