Lundi 18 août
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11- Crimes et châtiments...
Une heure de mon temps, une heure de ma vie pour qu'elle puisse se venger de tourments que je lui ai infligé.
Vingt années où abandonnant un rôle de soumis, un état pour certain, j'avais décidé aussi de quitter ou de mettre des distances entre l'univers du "bdsm" et moi.
Dans la soirée, après moult discussions et une étreinte dans laquelle, elle me fit un des plus beaux compliments qu'un homme puisse recevoir, elle décida de but en blanc de s'accorder cette heure
d'expiation.
Pas besoin de longs préliminaires chez elle, elle s'empare de mes menottes de cuir et d'un geste qui se veut assuré, mais d'une grande maladresse, m'attache les poignets et la chaîne au barreau
du lit.
Les sangles sont mal serrées, elles entrent dans la peau des poignets, la circulation est coupée, les bouts de doigts commencent déjà à bleuir.
Je lui fais part de mon désagrément qu'elle n'entend (ou fait mine ) pas.
Je suis nu sur le lit, j'essaie de trouver tant bien que mal une position qui me permettre d'éviter la traction douloureuse sur les poignets.
Le Diablotin, tout aussi nue, se met à farfouiller dans mon sac à malice, soupèse les jouets et commencent à me fouetter les fesses avec le plus doux de mes martinets.
Une sensation agréable, frôlements divers sur des zones érogènes.
Je sais aussi que cela n'a pas l'air de lui plaire par le manque de réactions de ma part.
Elle passe alors à la cravache, la mienne...
Le choc pour moi, car elle essaie de frapper en force directement sur le fessier.
Douleur cinglante qui me prend là ou je faisais vibrer.
Douleur à hurler mais je me tais.
Le Diablotin devine donc un instrument que je crains, elle le met de côté...
Sa fouille continue, elle ressort ainsi, d'autres cravaches, d'autres martinets et le "chat à neuf queues" fraîchement acquis...
Elle l'utilise d'abord à plat, sur les épaules, sensations agréables vite remplacées par les "traits" stridents des lanières qu'elle explose sur mes épaules, mes cuisses.
Je hurle de douleur, de rage aussi, mais pas de pitié, une heure de moi mais pas de reddition de ma part.
Il faudra ruser, hurler, battre des jambes et tournoyer les flancs pour éviter qu'elle me lacère le corps.
Je vois aussi qu'elle se contient même si la brutalité des coups affirment une colère qui monte en-elle.
Le temps passe, à mon poignet les minutes défilent, elle se met à rire de temps en temps, elle défie le temps.
Puis, l'inspiration lui vient, elle va regarder dans sa besace, ou tout au moins dans ses affaires et y retrouve une cravache, très longue et très mince, une cravache de dressage que je lui avais
laissé il y a de cela trois ans.
Peut utilisé car très, trop, cinglante pour un Diablotin qui aime les "résonnances".
Qu'à cela ne tienne...pas de quartiers pour le Loup qui s'évertue d'éviter les coups de "chat".
La cravache surgit dans ses mains et elle commence à frapper de façon judicieuse, elle veut dessiner des traces sur ma peau, s'extasiant sur la courbure des trainées rubis qui commence à se faire
sur mon épiderme d'homme du nord.
Des longues courbes rouges, des points pourpres, ma peau se mouchète telle une oeuvre d'art, un "happening" dédié à l'expiation d'une non-faute.
La douleur me fait toujours hurlé, seul concession de sa part, des pauses, où elle caresse ou pose un baiser sur mes zones marquées.
une chaleur qui commence à rayonner au niveau de mes fesses aussi, agréable mais aussitôt effacée par les coups de la cravache de dressage.
Le temps passe et tout le dos de mon corps passe sous les coups de la demoiselle.
Une tentative de rébellion, je parviens à me détacher de mes menottes et à attraper avec les pieds le "chat" à neuf queue.
Bon joueur, je me pose un instant tandis que la Princesse Guerrière essaie de reprendre la situation en main.
Quelques coups cinglants me font lâcher prise et je me réattache au barreau.
Je lui dois une heure, un pacte est un pacte...
Elle se pause aussi, quelques caresses de sa part, des commentaires sur certaines courbes.
Le bruit d'un appareil photo, elle prend quelques images pour la postérité...
Le silence, le Diablotin va farfouiller dans une armoire, ressort une bouteille d'onguent et l'ouvre.
Forte odeur de camphre...
Elle essaie de m'enduire les fesses avec cette huile à la forte odeur, chaleur sur mes fesses écarlates.
Un doigt qui s'égare volontairement, descend à la recherche de mon fondement, massage doux mais aussi introduction de ce liquide brulant qui irrite mes muqueuses.
Je sais que ce traitement, elle l'a déjà infligé mais à plus forte dose chez un de ses amants.
Ici, elle semble compatissante, voire tendre.
Les coups repleuvent, toujours la cravache de dressage, elle dessine sur mon corps un "jardin zen".
Marques et stries appellent à la méditation...
mais chez elle, ces marques et autres rougeurs ne font que décupler son envie de jouer et de se venger même si elle se retient.
le "chat" est de retour, je sais qu'elle le trouve joli et redoutable, en boucle ou à plat, il peut être agréable, laché tel quel, les lanières au bouts durcis, déchirent et cisaillent la
peau.
Traits, courbes et points d'impacts se suivent.
Mais ma peur reste toujours celle de la cravache, la douleur très intolérable...
Le Diablotin le sait, elle délaisse à regret le "chat" et continue à redessiner ce tableau vivant.
Je plonge ma tête dans les coussins, plus question de hurler ni crier ma rage, je souffle comme un boeuf, je m'enfonce dans une respiration saccadée, un ryhtme rapide...
La douleur disparait, les traits cinglants tombent moins vite, ou tout au moins mon rythme de vie est plus rapide.
Plus rien ne compte que le soufle de vie.
Les minutes passent dans un état second, le diablotin sait que la cravache, dont elle a les "clefs" est redoutable mais elle préfère la beauté et la souplesse du "chat".
A l'issu de cette heure, elle jetera son dévolu sur ce bel objet qu'elle s'empressera de cacher avec ses autres trophés.
Et puis, doucement, elle viendra se coller contre moi, me massera avec des huiles plus douces, la réalité se fera à nouveau chez moi.
Octobre 2006
Par Grand Nord
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