Lundi 18 août 1 18 /08 /Août 10:01
19-Oracle...



« La porte sera ouverte… Il te faudra monter jusqu’aux lumières pour  me rejoindre…

Fais moi signe quand tu seras en approche… »

Ces quelques mots arrivés du fin fond de l’Outer-land, avaient fait vibrer mon téléphone portable tandis qu’en ce début de septembre, mes heures de travail, mes soucis et autres incertitudes commençaient à peser lourd dans mon quotidien.

Des envies de crocs et de métal, de chair et de cuir devenaient une obsession, un exutoire imparfait à un « non devenir ».

Cette créature énigmatique avait senti en moi, ce désir profond de renouer avec des sensations et des ambiances qui avaient depuis un certain temps gagné des contrées obscures.

Nos moments de partage si intense qu’ils fussent n’avaient pas été mis à contribution au profit de mon seul intérêt.

A chaque fois, nos corps à corps impudiques et intenses nous avaient fait avancer dans la découverte de l’autre sans toutefois devenir l’exutoire de mes frustrations et autres désirs de douces violences.

Et si nos jeux avaient abordé l’univers des attaches et autres morsures, c’était pour lui permettre de mieux se réaliser et de prendre pied dans ces contrées re-trouvées.

Ainsi l’obscurité venue, j’étais à nouveau sur la route d’une contrée nouvelle aux mille plaisirs inavouables au commun des mortels.


Les kilomètres s’égrènent, dans mon sac quelques futiles instruments, je devine que ceux-ci resteront dans leur niche tandis que l’inspiration, l’envie nous fera improviser à nouveau des jeux de maux.
Une série de « menhirs » post-atomiques maculés d’ocre annoncent l’entrée de l’Outer-land, quelques kilomètres me séparent encore de son repaire…




Me voilà arrivé… une ruelle obscure, des volets baissés ou des rideaux tirés, je suis seul.
La porte est entrebâillée, j’entends une complainte mélancolique, une chanson de Sarah McLachlan qui se disperse dans l’éther.

Obscurité totale au rez-de-chaussée, je tâtonne maladroitement, mon sac heurte une table, une encoignure de porte…je casse un peu le mystère feutré avec le ramdam que je provoque.

Un trait de lumière et je me débarrasse de ce qui m’encombre…

Par envie et par désir, j’enfile mes gants de cuir, le contact de ceux-ci sur ma peau, l’odeur qui vient me titiller les narines, la sensualité qui s’en exprime me plonge déjà dans cette envie de crocs et de caresses.

Obscurité totale à nouveau, la complainte à fait place à une ballade, une pénombre rougeâtre sourd de l’escalier, ma vision s’adapte, les détails apparaissent, tremblotants et fugaces.

Je monte, doucement, en silence…

La chambre, rideaux de feutre rouge, tentures or et sang, quelques bougies qui repoussent la redoutable obscurité dans des coins invisibles.

Le lit de pin huilé, aux draps de coton azur, repère et témoin de nos ébats.

Elle…
Prosternée à demi nue, son corset de satin noir enserrant sa taille, bras en croix, la tête enfouie dans le drap, ses rondeurs offertes à mon regard.
Un corps d’albâtre et des cheveux de geai, un cliché noir et blanc dans un univers rougeoyant, une image « sépia » dans un torrent de feu.

Elle…
Elle a compris cette envie, ce désir, ce besoin d’une ambiance, d’images et de sensations, de ce besoin de sons ou de silences tout aussi criant.

Ce silence bercé par une voix éthérée, ce silence qui régnait entre nous et qui augmentait cette sensation d’offrande de sa part.

Une offrande et non un acte de soumission contre nature, une offrande sublimée quand doucement la tête enfouie dans les draps s’est retournée vers moi.

Un regard perçant et criant, des yeux couleur d’eaux qui distillent un désir omniprésent quand nos corps sont en présence.

Un cadeau au mâle de l’espèce, une relation d’égalité basée sur des sensations fortes, mitigées entre sexe et douceur, sensualité et douleurs apprivoisées.

Moi…
Une main qui se tend, caresse sa chevelure, frôle le lobe de son oreille, suit le contours de la joue, effleure le coin de ses lèvres.

Le cuir qui caresse subtilement et envahit en douceur son univers personnel.

Un cuir que je sais sensuel en ce moment…

Une main qui va vers sa croupe, deux globes laiteux qu’elle m’offre comme un cadeau à mes envies de jeux de main.

Caresses subtiles qui alternent avec quelques claques légères, une simple envie que je ne poursuivrai pas, d’autres envies me venant.

Elle…
Une créature qui se met en mouvement avec une rare souplesse et qui en silence, se déploie, glisse et rampe vers le mâle.

Son regard se porte vers moi, le même regard « d’eau », expressif et sensuel, un regard érogène.

Une créature qui se redresse, se met un temps à genoux, nos regards se croisant à nouveau, bienveillance et envie se partageant le temps.

Des mains qui se portent vers moi, des mains expressives et délicates qui se mettent à jouer avec mon pantalon.

Elle et moi…
Des mouvements et autres contorsions, une lutte d’équilibriste contre la gravité qui nous attire…

Pantalon et autres oripeaux se retrouvent à terre, il ne me reste plus que mes gants de cuir et mon shorty en vinyl laqué, mélange de sensations nouvelles pour la créature accueillante.

Moi et elle…
Une envie de sa bouche sur mon sexe, une envie de la prendre à nouveau encore et encore, de renouer avec les sensations d’un accord parfait.
Une bouche qui s’égare à nouveau vers sa croupe, une langue qui furète dans son intimité, une chaleur et une humidité de bon aloi conséquence subtile et inattendue de l’attente.
Son corps en envie du mâle, la musique et les flots rythmés d’une ballade nordique, le temps qui a passé dans cette position d’offrande au mâle, tout a permis à ce qu’elle fusse réceptive à la moindre de mes caresses.

Elle et moi…
Des mouvements de sa croupe, un déhanchement érotique, des sucs qui s’écoulent doucement le long de ses cuisses.

Une demande qui fuse de sa part : « Remplis moi !»

Nous…
Caresses multiples, étreintes sauvages, seins qu’elle offre à ma bouche, succions et morsures sur des tétons qui renaissent en présence de mes crocs.
Un sexe durci, turgescent qui se fraie un passage vers un sexe avide du mâle.

Une fusion de deux corps, une chevauchée, les orgasmes qui se succèdent dans des cris rageurs, un regard océan qui se perd dans des contrées de plaisir, une main qui cherche à attraper le vide, gestes d’abandon de sa part.

Flots de plaisirs qui se succèdent, flot de semence qui se déverse dans son intimité dans un hurlement de loup.

Des langues qui se mêlent et démêlent tel un nid de serpents lubriques, une perle de métal roulant sous nos flots de désirs.

Nous…
Côte à côte, dans un demi sommeil, le temps nous est inconnu, les ballades ont succédées à des complaintes.

Une main qui retrouve le chemin obscur de son envie.

Un sexe à peine remis des flots déchaînés de notre rut infernal…

Une douce invasion qui la prend de court une fois de plus, les doigts qui jouent avec ce mélange subtil de foutre et de sucs intimes.

Une porte ouverte  à la traîtrise sensuelle du loup…

Un guet-apens  dont je connais les mille et une ficelles pour mieux l’attacher à ce plaisir.

L’avant-garde des doigts rejoint par le reste de la main qui se fraie avec douceur un passage et occupe des territoires ravagés par une vague de plaisir.

Doigts et main furètent et se promènent dans son intimité détendue, vaste et accueillant terrain de chasse pour un loup affamé des cris et des hurlements d’une femelle agonisante.

Impression d’une rare douceur et onctuosité, d’une chaleur et humidité omniprésente, d’un sexe qui se resserre aimablement autour de mes griffes.

Un avant bras qui prend possession de la demoiselle, qui se met à suivre en rythme les mouvements de sa croupe déchaînée.

Des flots rageurs de hurlements de plaisir qui s’étouffent dans les coussins, un « membre de chair et de sang » qui pilonne sans répits la créature qui se donne au mâle.

Elle…
« Stop ! »

Le plaisir est total, extrême, permanent, un orgasme hors du temps, une vague qui s’éternise et se maintien jusqu’à n’être que douleur tellement elle est au paroxysme.

Tout s’arrête, plus aucun mouvement, j’entends les sanglots qui sourdent des coussins dans lesquelles elle a plongé la tête.

Sanglots de plaisir et de sensations extrêmes, son sexe n’est plus que vagues alternées d’intolérables jouissances.

Moi…
Un retrait tout en douceur, son sexe est si contracté qu’il enserre aimablement mon avant-bras…

La sensualité-douloureuse est omniprésente en elle et je dois y aller progressivement pour la libérer de mes mouvements inquisiteurs.

Elle se tord, mes doigts efflorent des zones plus que sensibles, l’étau se desserre lentement.

Je me retrouve hors de son intimité, la paume humide est chaude restant au contact de sa croupe.

Un contact qui reste le fil d’Ariane lui permettant de retrouver le chemin de l’Outer-land, d’une certaine réalité.

Nous…
Côte à côte, dans sommeil profond, le temps nous est toujours inconnu…

Mon bas ventre est en feu et soudain la fraîcheur de sa croupe qui se colle à mon sexe canalise mes envies renaissantes.

La sensation tonique réveille mon phallus qui se fraie un chemin en elle.


« Remplis moi !», m’avait-elle supplié !

A nouveau, je trouve son séant offert, y trouve une légère et agréable résistance et m’enfonce dans son fondement.

Contact agréable et hors norme de cette croupe qui se détend et devient terre d’accueil pour mon sexe de loup.

Une douce et féroce sodomie, un anneau de chair qui se referme et masse mon sexe qui se délecte des sensations qui lui sont offertes.

Des vagues de plaisirs qui réveillent en elle des flots de sensations qui s’étaient apaisés.

Mes coups de rein provoquent en elle une tempête sensuelle, son sexe n’est plus à nouveau que plaisir ravagé, son cul n’est plus que territoire en feu…

Et seul mon flot de semence permettra à la demoiselle de se rassasier quand dans un grognement sourd je me viderai à nouveau en elle, la remplissant de mon essence.

Oracle…

Dans des paroles impies et pratiques douces-amères, nos corps s’unissent dans un sommeil profond.
En elle, le plaisir est devenu omniprésent, revenant vagues après vagues.

Il y eu ce moment dans la lumière de l’aube, moment ultime où elle demanda enfin grâce au mâle omniprésent, moment d’une rare communion parfaite…





Grand Nord Septembre 2007
Par Grand Nord - Publié dans : 2- Mes témoignages...
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