Taille hivernale…
Toussaint et Noël, deux moments, deux périodes qui avec le temps rejoignent les aléas et tourments de février et mars…
Dans ma vie d’homme et de Lycan, si février était un mois trop court pour être pris au sérieux, il semblait se venger de moi par la profusion de raz-de-marée existentiel qu’il m’infligeait.
Ces dernières années, la fin du mois d’octobre et la redoutable époque de décembre, ne m’ont pas épargné.
Un moment de réflexions supplémentaires, des envies qui reviennent en force, des fantômes ou esprits du passé qui réapparaissent un bref moment, histoire de m’empêcher de trouver une certaine sérénité.
Comme un bon jardinier, comme un excellent bucheron, il est parfois nécessaire d’élaguer, de tailler au vif ces branches mortes, ces douloureux souvenirs que certaines vous serinent sans cesse l’une pour mieux vous rappeler qu’elle vous a trahi avant d’être elle-même trahie par un « petit homme », une autre parce que incapable de se projeter dans un avenir commun revient sur son passé, y projette notre présent et se perd dans une boucle existentielle, véritable ruban de Moebius ou la souffrance ne fait que croître…
Et si il était un à-venir, je sais maintenant qu’il n’est pas dans ces relations qui m’ont fait grandir en tant que Lycan mais m’ont presque détruit en tant qu’Homme.
Des morceaux de cœur qu’il me restait, des quelques braises d’amour que je cultivais, ne suffisent pas à me donner un sursaut d’énergie pour retenter une nouvelle plongée aux enfers.
Adieu diablotin, adieu elfe…
Vous avez compté pour moi, j’ai cru en vous, j’ai cru en nous…
Face à ce bilan, à cet élagage existentiel, cruel pour moi et au final nécessaire pour mieux m’enraciner dans un présent incertain, il me reste ici et là des bourgeons d’espoir…
Que faire de ceux-ci ?
Demoiselles de contrées lointaines, complices de bons mots, compagnes d’infortune existentielle, il s’avère qu’à ce jour, aucune ne parvient à ranimer un soupçon de passion.
La magie des temps antérieurs semble révolue pour un temps, je crève de ces jeux de maux inachevés, de ces étreintes avortées, de ces rêves de cuir et de métal qui deviennent les cauchemards de mes nuits.
Frustrations que je ne peux pervertir dans la pratique de ma passion, frustrations qui me hantent…
Frustration de ne pouvoir aimer à nouveau, frustration de n’appartenir qu’au néant.
C’est comme cela…
Je sais ce que je veux, je ne crois pas être capable de « concessions » ou « d’approches différentes », je ne crois pas avoir hormis le temps, ma seule richesse au final, suffisamment de ressources pour m’essayer à nouveau à des voies sans issues.
Je ne descendrai pas vers le sud lointain, je ne traverserai pas les Alpes, je ne m’égarerai pas dans des contrées perdues pour une hypothétique étreinte furtive et sans lendemain.
C’est aussi cela un élagage.
Novembre 2024 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | ||||||||
4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | ||||
11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | ||||
18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | ||||
25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | |||||
|
Derniers Commentaires