32 - Lust and Munch (1ère partie)
Il y a parfois des endroits ou des lieux qui ont une âme...
J'ai connu en son temps ce qui était la Galerie d'Enfer, j'y ai connu des moments magiques et des moments forts.
Cela était dans un autre temps, dans un autre univers.
Je doutais fort de retrouver ce type d'univers où se mélange « plaisir des sens » et « douce folie ».
Certes des lieux où se vit le « bdsm », il en existe en France comme en Belgique, voire en Suisse.
J'ai suffisamment voyagé pour y avoir parfois touché du bout des doigts ces univers pleins de sensations.
Le seul bémol que je pouvais reprocher était parfois l'absence d'une âme, d'un « brin de folie » typique de mes contrées, peut être de ma personnalité profonde.
Nous voulions trouver chez moi ou chez elle, un endroit pour « sortir », quelque chose plus en harmonie avec mes passions sans toutefois « heurter » la demoiselle.
Au fur et à mesure de nos requêtes sur les lieux « magiques » dédiés au « sm », nous constations qu'il n'y avait au final rien qui de loin ou de près ressemblait à ce que j'avais connu.
Certes à Paris, il y avait « l'Orchidée Noire » ou « Cris et Chuchotements » mais ce n'était pas le but de notre recherche.
Et puis il y a eu cette discussion avec des amis sur le net, sur une association, PariSMunch, qui organisait des soirées, des moments de rencontres dédiés à l'univers de la « Ds » et du « Sm ».
De cette discussion ressortait aussi une adresse, un endroit tout nouveau qui s'était semble-t'il inspiré du concept de la « Galerie d'Enfer » voire du « Moda Moda », un lieu dédié aux fétichistes sans toutefois en fermer l'accès aux novices voire aux simples curieux.
Il fut relativement facile de trouver l'adresse du « Lust » grâce à internet, il fut d'autant plus facile de découvrir que cet endroit était ouvert en semaine, ce qui me permettait lors de mes voyages sur Paris nettement plus de libertés.
Nous en avions donc discuté, « clochette » et moi, d'une première soirée là-bas, une première soirée qui au final se devait d'être en tête-à-tête, histoire de fêter notre première année de co-Appartenance.
D'emblée, je posais mon envie de voir « clochette » vêtue de ses plus beaux atours.
Quelques emplettes avaient déjà joliment garni sa garde-robe fétichiste mais il manquait un quelque chose de plus « couvrant » pour s'harmoniser avec une jupe en vinyle trouvée en Belgique.
Certes, « clochette » avait un superbe corset de cuir vernis mais celui-ci était un tantinet rigide voire inconfortable.
Le temps passait et malgré nos recherches que ce fusse à Bruxelles ou dans mes contrées proches, nous ne trouvions pas.
Clochette s'en retourna chez elle, prenant l'avance tandis que moi, je continuais ma quête.
Quelques jours passèrent, la date de mon arrivée sur Paris approchait quand une autre nouvelle arriva.
Le soir où nous avions décidé d'aller au Lust, il y avait une soirée PariSMunch d'organisée.
Participer ou pas ?
S'inscrire ou non ?
Nous en sommes resté sur notre première décision, d'en faire une soirée « anniversaire », même si nous nous sommes parfois embrouillé à ce sujet.
Si de mon côté, je cherchais, « clochette » quant à elle avait moult prétextes pour ne pas se bouger.
La capacité d'inertie de « clochette » est un sujet qui m'étonnera toujours.
Au final, il ne lui resta plus qu'une journée, celle d'un lundi, avant mon arrivée.
Pas de nouvelles...
Et puis, sur messenger et sur ma boite des messages de clochette, « suis dégouté de la vie, je n'ai rien trouvé ».
Messages répétés avec force et conviction.
Certes j'avais menacé la demoiselle de divers maux si elle ne se bougeait pas, certes je devais constater qu'elle n'avait pas fait un effort louable pour trouver ce qui aurait pu lui aller.
Ainsi donc, je dû prendre dans ses « réserves » et vaille que vaille, chargé comme un mulet, apporter à l'inconstante créature ce que j'avais mis de côté...
Au pire, « clochette » n'aurait été vêtue que de ses cuissardes et d'un tout petit ensemble en cuir déniché en catimini mais diablement peu assorti avec sa pudeur naturelle.
C'est ainsi qu'après un long trajet, après avoir monté divers demi-étages, j'arrivai chez « clochette ».
Il y eut un moment de longs câlins tendres, un moment de déballage de cadeau de Noël, quelques petits cris de joie et puis un silence.
La demoiselle avait un cadeau pour moi, un sac de papier kraft brun, une étiquette que je n'ai pas eu le temps de lire car au son crissant du tissus, je devinais que « clochette » m'avait doucement roulé.
De ce paquet venant de chez « métamorphose », je sortais une superbe veste en vinyle rouge et noir assortie à la jupe et autre surprise, une robe de voile et de vinyle qui montrait par transparence de quoi me refaire hurler à la lune.
-« Joyeux Noël », Monsieur...
Un rare plaisir, de quoi justifier aussi quelques claques bien appliquées sur sa croupe, histoire de lui rappeler que le Maître cela reste moi...
Après quelques essais, nous découvrions que l'un et l'autre ensemble étaient assortis aux rondeurs de « clochette », la mettant en valeur.
Et que si l'objet de sa quête n'était que de trouver une chose, elle s'était laissé aller à en acquérir une seconde rien que pour le plaisir.
Aurais-je créé un petit monstre de fétichisme ?
La réponse ne pouvait tarder, tandis que ce mercredi soir, nous prenions le métro pour aller au Lust.
Moi de cuir vêtu, « clochette » camouflant sous un pull et un jeans de quoi provoquer une émeute.
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