Mercy Christmas
Par défi ou par envie, elle m'avait provoqué comme cela, sur le net, probablement une pointe d'espièglerie de sa part, une certaine candeur bon enfant mais au final pour moi, le prétexte idéal pour jouer avec elle, d'aller plus loin dans ses limites, d'affronter en un corps à corps mes envies.
« Donnez-moi un point d'appui et je soulèverai le Monde... » aurait-dit Archimède...
« Donne-moi un prétexte et je braverai la "Consensualité" ... » ai-je donc pensé...
J'aime ses seins, ces deux globes laiteux, ces rondeurs qui se déposent dans le creux de mes mains, des fruits mûrs et appétissants qui en ces veilles de jours de fêtes m'apparaissaient comme autant d'ornements que cet arbre de Noël que pour une première fois depuis longtemps, je n'avais pas eu le cœur d'installer dans mon salon.
Ainsi donc provoqué sur quelques mots, en moi l'envie de jouer avec elle, de la fustiger et de la marquer a donc monté.
J'ai découvert que la « Consensualité », un des trois piliers d'une pratique « bdsm » mise en avant un peu partout, pouvait se permettre d'être parfois égratignée, une façon logique de repousser les limites de l'autre, d'aller plus loin dans nos pratiques.
J'y ai réfléchi bien souvent mais me limiter à ce que nous avions convenu tacitement en terme d'interdits, de tabous, de pratiques ne pouvait aboutir qu'à une impasse.
Repousser les limites et somme toute une chose « naturelle », la maîtrise quant à elle de l'acte se devant de rester indispensable.
Repousser, bousculer peut-être, choquer parfois tout en ayant la maîtrise, tout en sachant s'arrêter si l'insupportable la fait craquer, lui laisser au final quand même cette possibilité de dire « stop ».
Provoqué et jouant avec ces idées et images de boules de Noël, l'envie est donc monté en moi, celle de contraindre ses deux seins, de les attacher, de les faire ressortir, d'y attacher quelques guirlandes et autres décorations...
De profiter pleinement d'elle malgré ses protestations, de ses multiples dérobades...
Elle m'a donc rejoint ce soir là, une métropole avec son marché de Noël, sa grand roue, ses commis et autres bateleurs.
Dès le début, je ne lui ai pas caché mes envies, le simple fait de l'enlacer, de la serrer contre moi, de sentir ces rondeurs qui sont l'objet de ma convoitise, promener la paume de la main sur ces seins tout simplement, m'imaginer à quelques heures de là...
Quelques heures plus tard, nous avons passé l'après-midi et la soirée avec des amis, discussions chaleureuses, nous savons que nous allons nous revoir dans une semaine, une soirée qui pour moi est un retour aux « sources », quelques heures plus tard, nous voilà chez nous.
Chaleur et fatigue ne font pas forcément bon ménage, la « fée » s 'assoupit doucement mais je ne tiens pas compte de cette torpeur qui l'envahit.
Je la fait se déshabiller promptement dans le salon, ses vêtements épars et la laisse nue devant moi, la lumière de l'halogène durcissant ses traits.
Lumière...
Elle se penche, ses deux globes retombent, appétissants, arc-boutée sur le bureau elle m'offre sa croupe.
Jeux de mains, sexe et doigts mêlés, elle devient l'objet de mon désir et de mes envies.
Certes, à la « hussarde » et sans préparation, d'emblée, je fouille et fouine dans ses chairs, mais elle ne dit rien, se laissant aller dans sa torpeur, dans sa « docilité ».
Docilité n'est pas soumission, elle se laisse faire, ne se soumettant pas puisque pour elle, il n'y a pas d 'échanges entre nous deux.
Qu'ai-je à faire de l'échange, de palabres mille et une fois répétées ?
Ses seins, ornements de mon salon, j'ai envie de les contraindre, de sentir deux globes durcis et froid rouler sous mes paumes.
Elle n'aime pas, de but en blanc, c'est une torture qui l'empêche de s'épanouir me dit-elle, quelque chose que nous avons tenté encore et encore.
Au diable le « Consensuel », quelques liens en nylon, et la faisant arc-bouter à nouveau, je transforme ses deux rondeurs de chair en billes d'ivoire.
Elle grimace, elle grimacera encore plus quand ma paume heurte les seins, les agite, les font tressauter.
Le « Consensuel » n'est plus, je suis « border-out » même si je garde le contrôle de mes envies, de mon sadisme naturel somme toute...
Des globes d'ivoire, durs et froids qui tressautent encore et encore.
Ma main voltige d'un sein à l'autre, je m'abreuve de son regard, j'y lis un abandon docile, elle ne veux pas céder à la tentation de dire « stop », de me faire arrêter, un autre défi pour elle, une façon de me tester, que sais-je sur le moment ?
Son sexe m'appartient, je le prends, main et doigts, sexes de substitution avant de l'envahir avec mon membre.
Arc-boutée, elle remue son corps sous les coups de rein sauvage, les seins durcis pèsent et s'entrechoquent, et moi, m'abreuvant de sa docilité, je prends un plaisir sauvage et égoïste.
Il n'y aura pas de « Mercy Christmas » mais un long silence gêné, une réflexion post-coïtum qui durera quelques jours.
Cela ne nous empêchera pas de nous retrouver, de ressentir des moments tendrement intimes par après...
Certes la réflexion est là, persistante et lancinante, dois-je être et rester « consentuel », puis-je déborder sans à force, risquer de « briser » cette envie de « soumission » qu'elle porte en elle, y a t'il un juste milieu, n'y en a t'il pas ?
Grand Nord, décembre 2012.
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