Nœud de Pâques…

Lundi de Pâques, jour férié, week-end prolongé, œufs et chocolats, programme un tantinet alléchant pour un Loup au repos.

« REPOS », le mot barbare est lâché, un mot qui dans ma bouche a de quoi faire frémir la plus innocente des fées noctambules.

Ces derniers jours ont été très prenants, actifs, intenses, nombre de qualificatifs pour désigner une semaine de folie.

Une escapade en Thalys, la première depuis cinq ans, vers Lutèce, histoire de m’imprégner de l’univers et du quotidien de « clochette ».

Escapade qui a viré au « rats d’os de la méduse » ou autre calamité, entre une « clochette » fiévreuse et un Lycan qui se sentait pousser des vertèbres au mauvais moment.

Escapade instructive car elle me servait de « test » à mes capacités d’adaptation à un univers fort différent de celui dans lequel j’évolue.

« clochette » est une fée urbaine d’un Lutèce intra-muros, le Loup est « sang pour sang » une créature qui a besoin d’espace vital.

Mon dernier passage et « confinement » dans une ville même au fin fond des Alpes, m’avait permis de comprendre certaines de mes limites…

Sachant que clochette est si petite qu’elle habite un « demi-étage », je devais admettre que le pari était audacieux et risqué.

Bref, le déplacement inopportun d’une vertèbre dûment sollicitée et martyrisée les jours d’avant, une « crève » d’enfer voire une poussée d’allergie, un cocktail détonnant qui fit long feu…

Nécessité faisant loi, elle et Moi, passâmes donc ces trois jours au lit, couchés, nous ressourçant, discutant de nos passés, de nôtre présent et de nos avenirs.

Sensualité faisant loi, nous découvrîmes aussi une façon de se mêler et croiser bien différente de celles qui voient le Mâle dominer la « demoizelle ».

Si cette façon de faire avait été redécouverte en mes terres, revoir la dite « clochette » se poser à califourchon sur mon bassin, les cheveux digne d’une antique « furie », se déhanchant et prenant son plaisir sur un sexe turgescent fut donc une confirmation que laisser sa « soumise » se satisfaire, utiliser « le Maître » comme un outil de plaisir n’était pas contre-nature dans mon cas.

Car au final si mon corps, mon sexe étaient utilisés par cette gente femelle, la tenir par la taille, lui donner le rythme de sa chevauchée infernale suivant mon propre plaisir était tout aussi jouissif.

Mais toute chose a son prix… le retour à la réalité et à une douleur qui croissante ne faisait qu’enflammer les viscères d’un animal à la veille d’une pleine lune.

De retour en belgitude, après un voyage fort rapide cependant, fut suivi d’une véritable nuit de calvaire.

Lombaires, disques, écrasement et pincement, inflammation, des termes que je croyais révolu et qui se sont repointés à la veille d’un week-end de Pâques qui devait être tout aussi intense.

Un vendredi de « crucifixion », une dernière longue journée de travail pénible, chaque geste mesuré et posé histoire de ne pas amplifier la douleur aigue…

Un véritable « nœud » de Pâques dans mon flanc.

La réalité autre c’était le festival « Trolls et Légendes » qui se tenait dans la « cité du dragon » voisine.

Un évènement incontournable pour un Loup, Lycan médiévaliste, et aussi pour une amie « lupin ».

Evènement prévu de longue date et dûment planifié depuis des mois, les « pass » VIP gardés avec précautions, difficile de se défiler même avec ce cas d’os surprise.

C’est ainsi que malgré une douleur qui avec le temps s’atténuait je partis en bel équipage pour deux journées de découvertes musicales, de fééries, de surprises aussi voir de doux étonnements.

Mais ceci est une autre histoire digne d’un « texte » à tête reposée.

Un regret…

Celui que clochette ne put être avec moi, une autre fois, un autre moment peut-être…

Si il y avait un endroit digne d’une fée fusse-t’elle « urbaine » c’était bien en cet endroit et avec son « C ».

Un espoir…

Dans une semaine « clochette » revient dans mon, nôtre univers.

Et quant au « repos » dûment décrié et bien celui sera au rendez-vous, le « repos du guerrier » ou plutôt le « repos du Lycan » mais cela est une autre histoire.