Papillons…

J’ai un jardin, pas un truc ou poussent les aubergines ou autres carottes.

Clochette de toute façon n'aime ni les aubergines, ni les carottes, une chance pour elle au final...
J’ai donc un jardin, un endroit qui d’une saison à l’autre devient chantier, zone de guerre, terrain de jeux ou simplement fenêtre sur le monde extérieur.

A quelques jours du printemps, hormis le « chat », créature apparue lors de mon emménagement et qui fait le forcing auprès de "clochette", peu de signes de vie en fait.

Les branches du saule pleureur voisin couvrent le semblant de pelouse, quelques tuyaux d’évacuation s’empilent dans un coin, derniers vestiges de travaux destinés à rendre un visage inhumain à ma cave, la terrasse quant à elle s’encombre de divers objets destinés à être restaurés.

Bref, sous un ciel maussade qui passe d’un bleu brillant au gris profond, d’un froid glacial à une pluie qui l’est tout autant, mon jardin ne paie pas de mine.

Cependant…

Dans les quelques massifs survivants, des jonquilles commencent à poindre le bout du nez, dans la pelouse même, des tons et couleurs inhabituels, des crocus qui émergent du sommeil hivernal.

En faisant preuve de patience, les primevères sauvages commenceront à envahir ma pelouse.

Bref, sous un ciel de plus en plus bleu, sous des températures nettement plus clémentes, ce jardin va revenir à la vie.

Alors papillons ou pas ?