Ecole des cordes à C&C, "SadeLiza, maskandmirror, clochette et Grand Nord", photo par FabulosFab, octobre 2011.
...Samedi matin, cela fera à peine quelques heures que nous nous sommes couchés et il est déjà le moment de repartir pour une rencontre impromptue.
Nous comptions, la fée et moi, faire un saut jusque "Cris et Chuchotements", mais nous nous posions la question de savoir quel était le meilleur moment pour y mettre les pieds ou les crocs.
Si le vendredi avait été au final consacré à l'Orchidée Noire, le samedi pouvait être la journée ou plutôt la soirée vouée à "C&C".
Cependant, nos amis parisiens avaient prévu un "autre chose" et c'est ainsi que nous sommes repartis en début d'une après-midi caniculaire vers un endroit qui avait un petit goût de nostalgie passéiste.
La "réunion" était prévue vers 14h00 et un "before" s'était invité, "before" qui s'est révélé un repas sur le pouce pris à quelques mètres où surprise, je retrouvais quid d'une nordiste, quid d'un belge, amis venus du nord.
Discussions et papottages avant que nous rejoignons "C&C" pour un après-midi studieux, un après-midi "cordes et bondages".
Il faut admettre que le "bondage", "shibari" ou "kinbaku" sont des disciplines que j'observe de loin mais qui me sont un tantinet imperméables ce qui fait que ma présence en cet endroit et surtout pour un tel motif me semblait être un anachronisme.
Ceci-dit, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et qui sait, avec "clochette" comme modèle dévoué et intéressé, le charme pouvait opérer.
D'entrée, "C&C" aura la même image dont je me souvenais, un hall vestiaire où l'on se change éventuellement, la tenue noire étant le minimum... et où l'on dépose ses affaires (ce qui sommes toutes dans un après-midi "cordes" peut-être gênant, les amateurs de beaux cordages veillant plus que jalousement sur leurs "attaches").
Une descente aux "enfers" et un intérieur dont notre hôtesse, Mlle Oda nous dira avoir été rénové depuis quelques années.
Avec la fée, je refais une incursion dans cet endroit que j'avais découvert en octobre 2006 lors d'une soirée entre amis.
Certes le décor est plus "cosy", le rouge plus rouge, les velours plus chaleureux mais j'ai l'impression qu'il manque un je ne sais quoi... nostalgie quand tu nous tiens, parfois gâche le moment présent.
Ceci-dit, le lieu est très plaisant hormis la chaleur qui se fera plus prenante dû au nombre important de participants.
Une quarantaine de personnes essaient de prendre place ici et là, par pure lâcheté et confort admis, nous trouvons un fauteuil et un tabouret près d'un sacro-saint ventilateur qui brasse cet air surchauffé conséquence d'un climat estival.
A un crochet, une personne se retrouve suspendue par un "bondage", le public en majorité connaisseur ou tout au moins amateur applaudit à la fin de la prestation.
Arrive le moment redouté, ou l'on nous invite à se définir comme débutant ou amateur confirmé...
Question pour moi... existe-t'il quelque chose en dessous de débutant voire un niveau -1 ...
Véritable traquenard pour moi, qui essaierai bien de me mettre en retrait mais aussi défi car je sais bien que les premières expériences de "clochette" dans les entraves de chanvre lui ont révélé un univers qu'elle commence a apprécier.
Je ne mourrais pas idiot, ridicule peut-être mais pas idiot et moi aussi, accompagné d'une clochette, victime consentante, me lance dans un groupe de novices.
Premier étage, une pièce, un boudoir style Louis XVI, quelques couples, quelques-uns ont leurs cordes...
Moi, j'ai laissé mes deux seules cordes devant l'écran plat de l'appartement.
La fée se propose d'aller chercher de quoi effectuer le B.A-BA d'un bondage réussi... et me ramène la plus belle corde rose dûment chamarrée et bien replète.
Bref du matériel de "pro" qui provoque quelques commentaires amusés de mes complices.
Et puis, surprise, les noeuds se font et défont, les attaches tiennent, moment rare de plénitude ou tout semble évident.
Certes, il me faudra refaire et refaire ces bases simples mais diablement efficaces mais je comprends alors l'effet que peut avoir le simple fait de jouer, dompter, aiguiller les cordes et autres torons autour d'un buste, d'un bras ou d'un poignet.
L'après-midi se passera entre démonstration de "bondage" et autres "kinbaku" et moment d'apprentissage.
Nos amis, plus au courant du fait, excellent dans cet art, moi, je regarde, observe comme à mon habitude.
Il fait chaud, très chaud, les ventilateurs n'en peuvent plus et vers 18h00, nous quittons la place.
Le "Cris et Chuchotements" que je viens de redécouvrir n'est plus à l'image que j'avais, il a maintenant une autre connotation pour moi et sur le chemin du retour, bercé dans l'étouffante torpeur de ce début de soirée, je fais et refais dans ma tête le cheminement des cordes autour des courbes de "clochette".
Novembre 2024 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | ||||||||
4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | ||||
11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | ||||
18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | ||||
25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | |||||
|
Derniers Commentaires