20- Ses vices et vertus...
Ses vices et vertus…
Je crois qu'il est temps de remettre les choses au point sur certains secrets, certaines vérités d’une authentique aventurière.
Qui est-elle ?
Une « surfeuse des sens », un « diablotin », une trogne de « gnome » parfois, souvent des allures de « princesse guerrière » quand elle tresse ses cheveux en deux nattes belliqueuses.
Espiègle, elle peut se faire discrète... sauf quand parfois un "fusible" saute...
Alors là, c'est l'enfer.
Tout peut arriver !
Sms coquins, spams, envoi de ses photos libertines... de quoi mettre l'eau à la bouche du pauvre quidam que je suis.
Maintenant la « Demoiselle » a une façon assez particulière d'aborder le « bdsm ».
Il m'a fallu du temps pour découvrir ses vices et ses vertus.
Dans les prochains paragraphes, je vous décrirai ce qu’elle n'ose parfois avouer, m'accusant à tort d'être une grosse brute, sachant que cela est bien entendu un jeu de "rhétorique-érotique »
dans lequel elle aime se perdre à corps perdu.
Sac à malice...
La « Demoiselle » possède un sac à malice, et oui !
Un superbe petit sac dans lequel celle-ci dépose les jouets et instruments acquis lors de ses multiples voyages et aventures.
Des objets parfois bizarres, acquis semble t’il après des péripéties dignes d'Indiana Jones.
Ses cravaches... difficiles à les cacher ses cravaches !
Elles sont plusieurs, des cadeaux et des acquisitions qu'elle a faites toute seule comme une grande.
Il y a la cravache de dressage (très longue, très mince) qui siffle quand elle virevolte.
Le bout terminé par une petite lanière qui cingle légèrement son corps fébrile.
Il y a la cravache d'équitation, plus courte, avec une tête de cheval en cuir à l'extrémité.
Une cravache qui frappe, et heurte ses fesses et son sexe qui s'humidifie. Une cravache qui résonne, qui fait vibre ses sens.
Et puis, en dernière, sa cravache préférée, un monument que j'ai dû moi-même "restaurer" plusieurs fois tel un meuble précieux ou objet d'art.
Une cravache comme souvenir, une cravache mélancolique aussi, une source de plaisir.
Dans son sac, il y aussi des cordes et des ficelles.
Des achats antérieurs à notre rencontre.
Moi, je suis venu avec mon "petit matériel", quelques cordes de diamètre suffisant mais pas assez semble t’il pour éviter des marques les premières fois.
Pas trop expert en "shibari" ou « bondage », j'ai quand même réalisé quelques ligotages assez réussis.
Le plus subtil étant finalement le moment où je la détache, le frôlement de la corde sur ses parties intimes provoquant en elle une excitation des plus agréables.
Par la suite, de la cordelette en nylon rouge et venue s'adjoindre au "petit matériel", histoire de bondager les seins et de les faire ressortir lors de nos jeux.
Bref, toutes ces aventures de cordes et de n½uds ont fait que nous avons découvert les propriétés de celles-ci et les différences entre les cordes en nylon (type marine) et d'autres plus
soyeuses, un véritable plaisir.
J'ai du plaisir à attacher la « Demoiselle », de la voir remuer, essayer en vain de se défaire des liens qui l'entrave.
Un certain cérémonial accompagne tout cela, les yeux bandés, le frôlement lors de l'attache, les longs frôlements intimes lors de la détache.
Je me limite aux pieds, jambes, bras et mains et la poitrine, évitant bien entendu les zones sensibles comme le cou (en dehors du fait d'éviter un "étranglement", la corde peut provoquer des
brûlures et des marques).
Quand elle est bien attaché, je peux donc passer à la suite... cravaches ou martinets, paddle ou fouets.
Fée clochette ou fée électricité.
Au détour d'un forum, nos regards ont été attirés par une discussion sur les "vertus" de l'électricité.
Bien entendu, nous avons observé le discours un tantinet délirant voire dangereux de certains.
Pour avoir dans ma vie "ressenti" le choc d'une isolation mal faite, d'une épissure mal finie, j'avais du mal à concevoir le plaisir dans une décharge électrique même appliquée sur des zones
érogènes.
Cependant l'intérêt a été soulevé et en fouinant un peu partout, j'ai trouvé une "raquette" électrique qui s'est révélée redoutable complice et instrument de persuasion.
Loin des délires, il faut admettre que deux piles crayons de 1,5 volts peuvent provoquer des chocs douloureux.
Par conscience, il s'avère que je teste toujours sur moi les "jouets" et la première fois que j'ai touché du bout des doigts la trame métallique de l'engin, mon bras est parti virevolter dans les
airs.
De plus, en appuyant sur la "gâchette" de cette raquette, un signal sonore averti que celle-ci est sous tensions.
Le jour (ou plutôt la soirée), où elle et moi, nous nous sommes revus, j'ai donc montré cet engin diabolique.
Attachée sur le lit, les yeux bandés, la « Demoiselle » m'exposait ses rondeurs.
Je frôlais son corps avec l'instrument, faisant monter l'attente en elle, une attente auquel se mêlaient la crainte et la peur.
De temps en temps, le sifflement sonore retentit et la tension devient perceptible.
Enfin, effleurant son postérieur rebondit, le métal conducteur touche la peau et la voila qui pousse un "Ouche" sonore.
Son corps se cambre, elle tressaute...
"Aille","Ca fait mal..." quelques commentaires de la « Demoiselle » qui ne prononce cependant pas le mot magique...
L'objet prend une dimension redoutable, celle de l'attente, celle de la peur.
A chaque sifflement, son corps se tend, elle focalise son attention, ses sens sont en éveil.
Le silence est son ami, elle a des réactions animales, ancestrales, celles d'un petit animal aux aguets.
Et moi, je prends plaisir à susciter une crainte chez elle, à la voir tourner sa tête pour mieux écouter et deviner le prochain endroit où se posera cette raquette maléfique.
Oui, une "tension" qui règne dans la chambre, une créature craintive qui attend...
Le plaisir ressenti est finalement celui de cette attente, d'un jeu de "craintes" mis en place.
Je la toucherai deux, trois fois, au niveau de son postérieur.
Son corps tressautera, son postérieur rebondira sur le matelas, elle poussera un gémissement mais
ne prononcera pas le mot magique.
Je frôlerai ses seins, son sexe mais là, je n'irai pas plus loin dans ce jeu.
Plus tard peut-être, sait-on jamais !
Une retenue de ma part... mais je sais que cette raquette a été complice d'autres moments, où le elle faisant preuve d'espièglerie mal appropriée, se retrouve bien silencieux et bien sage quand
au loin retentit un petit sifflement bien sonore.
Plug et autres intromissions...
Fouillant un soir dans son sac à malice (un sac sans fond tant les surprises sont fréquentes), je trouvai un plug gonflable, un bel engin tout en latex noir, avec une poire à l'extrémité.
Bien entendu à ma demande d'explications, elle a été très évasive, comme d'habitude...
Heureusement, attachée au lit, je testais donc sur elle ce "joujou" inconnu de moi.
Elle me disait que c'était un objet qu'elle avait acheté comme cela, au hasard, bien avant de me rencontrer.
Drôle d'objet connaissant la « Demoiselle », le hasard n'étant pas son fort !
Ainsi, croupe tendue, je massais l'entrejambe, passant la main sur son sexe qui au fur et à mesure de mes caresses, s'ouvrait et laissant couler les sucs intimes de la « Demoiselle ».
Je pris une bouteille d'huile d'amande douce et enduisit le plug que j'appliquai doucement sur l'entrée de sa grotte d'amour.
Je ne dû pas forcer beaucoup pour que celle-ci ne s'ouvre.
Doucement mais sûrement le plug s'enfonça en elle jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le tuyau de caoutchouc auquel pendait la poire.
Quelques pressions sur la poire et son visage se tord, une drôle de sensation l'envahit.
Elle me dit que c'est douloureux, j'appuie sur la valve, le plug se dégonfle, je represse la poire.
Je parviens à trouver un juste équilibre pour la « Demoiselle », celui ou la douleur reste tolérable, ou le sentiment d'être remplie supplante les autres sensations.
Sa croupe offerte, je joue alors avec mes doigts, massant et remassant son anus.
Celui-ci est très sensible, très ouvert, très offert...
Le jeu de frôlements devient plus intense, plus approfondi, le doigt virevolte et s'introduit tel un éclaireur avisé.
Le plug remplit son sexe et moi, me dressant derrière elle, je remplis son fondement.
La sensation d'être remplie devient très forte pour la « Demoiselle », je sens moi-même ce plug qui presse contre mon sexe.
Une sensation, une pression respective... son anus se lubrifie naturellement, la pression du plug augmente la sensation de massage autour de mon sexe gonflé de désir.
Du plaisir pour nous deux... une jouissance explosive !
Une soirée où nous dînions ensemble, elle se pare de ses atours mettant en valeur son corps et ses courbes.
Presque nue à table, l'atmosphère commençant à la réchauffer, l'alcool faisant son ½uvre redoutable de détente, la voila prête à se vouer à nos plaisirs.
J'avais avec moi, un plug en bois, un olisbo ancestral dont la basse plane permettait de le poser sur une chaise.
Je lui ordonne de se lever, ses pieds et mains étant attachés avec des chaînes, elle eut un peu de mal à le faire.
Posant le plug de bois, je la fis ré asseoir sur celui-ci, doucement, sûrement.
L'équilibre est instable, quelques appréhensions vite passées et la voila assise sur ce plug en chêne, se laissant remplir de celui-ci.
A un moment précis, je prends le martinet à sangle et commence à faire voler les lanières dans un mouvement tournoyant.
Les lanières de cuir volent, fendant l'air et touchant de temps en temps les seins du Lièvre.
Je sais qu'elle apprécie ce contact léger, une morsure sur ses mamelons, quelque chose qui la pousse à bomber le torse, s'offrant encore plus à nos plaisirs.
Je lui demande de se relever tout en continuant de faire tourner les lanières de cuir.
Bien entendu, l'olisbo antique commence à glisser et j'ordonne à la demoiselle de garder celui-ci en elle, malgré la difficulté.
Elle crispe un peu la mâchoire, elle resserre son étreinte sur ce phallus de bois et celui-ci tient bon.
Je continue à cingler la poitrine qu'elle cambre de plus en plus et avec difficultés la « Demoiselle » se déplace dans le salon.
Elle se crispe, elle essaie en vain d'empêcher l'objet de tomber à terre mais c'est trop tard.
Après quelques pas, un "toc" sonore et bruyant indique que l'objet du délit n'est plus.
Sur son visage, je remarque un léger sourire, un "Oups, c'est raté...".
La « Demoiselle » peut faire preuve d'espiègleries à mauvais escient.
Délaissant le martinet à sangle, je brandis la cravache et avec conscience et application je frappe les fesses, les cuisses et les hanches de la demoiselle.
Celle-ci dans un premier temps supporte la douleur mais avec agilité je touche les endroits sensibles.
Elle s'agite, entre dans un état second celui ou la douleur fait place à une sensation de plaisir, état dans lequel les endorphines se déversent en elle, faussant les règles, trichant avec la
nature.
En rythme, je cingle, touche, heurte son corps, elle se balance, se mort les lèvres...
J'arrête quand les marques restent imprimées sur sa peau, violacées.
Laissant de côté la cravache, avec les mains, je parcoure sa peau, la caressant, la consolant, posant mes paumes fraîches sur les morsures cuisantes.
La douleur plaisir laisse place aux caresses tendres d'un couple d'amant.
La lumière d’une bougie…
Son salon est parfois envahi de multiples bougies colorées et parfumées.
De fil en aiguille (mais cela est un autre sujet…), la pratique de la bougie fut abordée dans nos conversations.
Chacun de son côté, nous allâmes prendre des informations au risque de nous brûler vis-à-vis de nos entourages.
Quelques conseils avisés nous furent donnés et c’est ainsi que ce soir là, à la lueur de quelques brules-parfums, elle se posa, alanguie sur le sol du salon.
Bien entendu, entre-temps, elle s’était dévêtue et offrait donc à mon regard ses courbes et autres appâts.
La bougie fit son apparition, simple de composition, je n’avais pris aucun risque cette fois ci.
Un cierge tout au plus dédié à nos plaisirs, immaculée conception d’une envie inavouable.
La flamme tremblote et une à une, goutte à goutte, la cire tombe sur son abdomen frissonnant.
Elle se secoue comme à son habitude, essaie d’éviter les pointes brûlantes qui commencent à parsemer son corps.
Moi, de mon côté, je commence à abaisser le bras, la flamme se rapproche, la cire s’échauffe, nos sens aussi.
Tel un artiste pointilliste, je commence à parfaire mon ½uvre, les lignes s’éloignent du nombril et remontent vers les auréoles de ses mamelons opulents.
Tout se passe dans un silence que seuls percent quelques soupirs et murmurent.
Le sol quant à lui se confond en excuses diverses, maculé de cire comme il se doit.
Bien entendu, cela aurait pu se passer tel quel, une expérience de « bougie » comme les autres, une expérience sans plus si ne traînant au bord de la table, il n’y avait ce collier et cette
laisse.
Quoi de plus normal que de s’éclairer à la bougie…
Quoi de plus normal que la « Demoiselle » se charge de vous éclairer !
C’est ainsi que profitant d’un répit dû à l’extinction de la susdite bougie, je m’affaire à atteler le sujet de mon attention.
Collier de cuir clouté et laisse font et feront toujours bon ménage.
La « Demoiselle » se pose cependant quelques questions quand la faisant mettre à quatre pattes, je lui ordonne fermement de courber plus en avant, m’offrant ses rondeurs et son sexe toujours
aussi offert.
Un doigt toujours aussi inquisiteur qui titille son clitoris, quelques mouvements de sa part, elle oublie rapidement le « moment » bougie.
Quelle n’est donc sa surprise quand je reprends cette dernière, allume la mèche et l’approche de son séant.
Dans son regard interrogatif, je devine une inquiétude et une question.
Va-t’il recommencer ?
Un renouveau de ce tableau pointilliste côté pile ?
Je l’oblige à se courber encore plus m’offrant son sexe béant et humide.
Elle s’attend à quelques gouttes sur sa croupe offerte et la surprise est à son comble quand doucement, j’enfonce en elle ce cierge impudique.
Penchée en avant, elle se transforme en bougeoir humain.
La flamme tremblote au rythme des secousses qui montent du bas-ventre ainsi comblé.
Le moment dure suffisamment assez pour que le sol se macule à nouveau de tâches laiteuses.
Il est temps que ce « bel équipage » largue les amarres et s’aventure dans le salon.
Prenant la laisse, je lui ordonne de me suivre tout en veillant bien entendu à ne pas perdre ni éteindre la flamme qui marque d’une lueur orangée ses fesses.
A petites avancées, le frêle esquif se met en route, le Maître ouvrant la route et elle, à quatre pattes, hésitante, méfiante, ne sachant deviner qui de la flamme ou de la bougie cédera en
premier.
Heureusement, une expérience d’un plug précédent a été profitable, elle prend son temps, tord son corps pour qu’en permanence l’objet du délire reste en elle.
Quant à la flamme, elle persiste et signe de ses traces le parcours véritable « chemin de choix » d’un plaisir qu’elle n’ose admettre.
Plaisir de n’être que l’objet unique de mon attention, plaisir de son exhibition impudique.
C’est ainsi qu’après quelques allers-retours, je décidai d’éteindre cette flamme pour en allumer une autre dans des draps immaculés.
Grand Nord Janvier 2005
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