Profitant d’un bel après-midi de fin d’hiver, je me suis aventuré dans les ruelles et autres venelles d’une cité proche.
Le but de cette promenade était du genre gourmand, une fête du « chocolat » ne peut me laisser indifférent.
C’est ainsi qu’accompagné des « pirates » dûment dopées au « chocolat noir intense », histoire qu’elles ne cèdent pas aux premières effluves traitresses en embuscades, je me suis vu flâner ici et là entre « pralines », « manons » et autres pièges gustatifs.
Petit retour en arrière, il fut un temps le Loup se trouva assistant-chocolatier…
Le hasard et les aléas professionnel d’un « ex » beau-frère avaient poussé celui-ci à se lancer dans la fabrication et la vente de chocolats.
Ainsi dans l’arrière boutique de son magasin où se côtoyaient friandises et autres sucreries, les machines, pétrins et bain-marie permettaient la transformation de « palets » bruts en diverses créations toutes aussi attirantes les unes que les autres…
L’une de ces productions qui avait un succès fou était des plaques de chocolat dites « kamasutra ».
A partir d’un moule développé par un chocolatier alsacien et diffusé ici et là, les artisans du bel-art produisaient donc de petites plaques inspirées des fresques et autres bas reliefs des temples de Khajuraho.
Les temples de Khajuraho doivent aux sculptures érotiques qui ornent leurs murs une renommée qui a depuis longtemps dépassé les frontières de l'Inde.
Les scènes érotiques qui s’étalent ainsi sur les murs à la vue de tous ont fait leur succès, ce type de représentation n'étant pas rare dans le monde indien ceci-dit.
C’est ainsi que de blanc au lait voire au pur chocolat, amants et autres amoureux venaient se livrer à quelques emplettes de ce produit fort recherchés et qui se trouvait littéralement pris d’assaut lors de la Saint-Valentin.
Nostalgie, d’avoir en son temps fait découvrir cet endroit et dégusté au coin d’une table d’appoint ces quelques perles d’un exotique érotisme
désuet.
chocolats et créations Allan Richard www.drogue-douce.com
Temps présent…
Le magasin a fermé et je n’ai plus rencontré d’artisans qui fabriquent ces « plaquettes » érotiques.
La « toile » virtuelle m’a permis cependant de retrouver la trace et du « créateur » et d’autres honorables artisans qui allant plus loin que le produit d’antan, se sont lancé dans de multiples déclinaisons du chocolat érotique.
Ainsi, http://www.drogue-douce.com/boutique/ a été plus loin que la reproduction des susdites plaque inspirées du « kamasutra ».
De la reproduction de croupes et autres séants en pur chocolat, ce chocolatier a créé dans la même lignée « ethnologique » des reproductions de Netsuke.
Un Netsuke (netsuké) est une forme unique de petite sculpture qui s'est développé au japon pendant plus de 300 ans.
Il offre un choix étonnant de thèmes, dont l'érotisme, ils sont des chefs d'œuvre de finesse.
Asagiri a écrit : "Les Netsukes sont des Objets utilitaires, ce sont des arrêtoirs, servant autrefois à porter suspendu (ne tsuke, lit : racine à suspendre) à la ceinture des étuis, boites, sacoches (sagemono)".
Les vêtements alors étant dépourvu de poches, on pouvait de cette manière transporter sur soi grâce au Netsuke : clefs, médicaments, monnaie, aliments etc...
L'utilisation des Netsuke remonte au début du 16eme siècle, et s'est généralisée au 17ème et 18ème siècle.
L'usage des Netsukes a disparu au moment de la restauration de Meiji avec l'apparition des vêtements occidentaux munis de poches.
Cependant, la forme de l’objet en fit aussi l’équivalent d’un olisbo pour les gentes dames de la cour ou les courtisanes…
C’est ainsi que cet artisan-créateur propose des coffrets de Netsukes en chocolat blanc ou noir, histoire de compléter l’offre de ces
« drogues-douces ».
chocolats et créations Allan Richard www.drogue-douce.com
Autre moment du présent…
Sur les pavés de la cité du dragon, mes pas me portent vers un étal bien différent…
Une fève de coco-fesse trône dûment protégée, ses formes callipyges me rappellent des moments fessées.
Les « pirates » s’écartent, un peu gênées, il me semble…
Sachant que noix de coco et chocolat font bon ménage, une artiste a créé une praline exclusive reprenant la forme de la « coco fesse » des Seychelles, une forme plus que suggestive…
De quoi me tenter à faire l’acquisition du susdit produit, de le gouter et de l’apprécier tant du point de vue de l’image et de la forme que du gout.
Au final, si je n’ai pas trouvé de « kamasutra » ou de « netsuke », j’ai quand même ramené quelques pralines « coco-fesse ».
Les « pirates » par contre ne s’en sont pas écartées, la gêne a fondu aussi vite…
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Et je suis toujours prêt à sacrifier quelques courbes pour un essai d'échantillons des susdits produits... Lycan en mode gourmand.